L’Université d’été de la Défense est lancée

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Après le mot d’accueil prononcé par le colonel Marc Vinchon, commandant la base aérienne d’Istres, les « universitaires » ont pu découvrir un éventail représentatif des moyens de l’armée de l’air, exposé sur le tarmac istréen. «L’Université d’été de la Défense représente une occasion unique de présenter l’armée de l’air à des décideurs et à des acteurs majeurs de ce secteur d’activité», a estimé le général Jean-Paul Paloméros, chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).

Différents pôles thématiques présentaient les missions de l’armée de l’air : la dissuasion nucléaire aéroportée, la reconnaissance, les fonctions de contrôle et de commandement, la frappe dans la profondeur, la posture permanente de sûreté aérienne, la formation, ainsi que le soutien aux opérations. Parmi le large panel de matériels exposés figuraient notamment des avions de chasse (Rafale, Mirage 2000, Mirage F1), des avions de transport (Transall, Casa), des hélicoptères (Caracal, Fennec), un avion radar E-3F, un avion ravitailleur C135 FR, des avions écoles (Alphajet, Grob), un système de défense sol-air SAMP-T, ainsi que de nombreux armements des commandos parachutistes de l’air. Celui ayant recueilli le plus de suffrages fut sans doute l’avion de transport A400M. L’avion d’Airbus Military, actuellement en phase d’expérimentation et dont la mise en service permettra de renouveler la flotte vieillissante des avions de transport tactique de l’armée de l’air, avait opéré une halte exceptionnelle dans le sud de la France.

Autour des stands d’exposition, des discussions nourries se sont instaurées entre « universitaires » et aviateurs. « Cet échange est très intéressant, explique Anaïs Preterre, consultante en stratégie. Cette présentation nous permet de voir de très près des matériels aéronautiques de haute technologie, ce qui n’est pas si commun ! »

Après la théorie, place à la pratique. L’ensemble des participants s’est rendu au bord de la piste la plus longue de France pour assister à une démonstration dynamique des missions de l’armée de l’air. Le général Paloméros s’est d’abord adressé à l’assistance pour souligner l’honneur d’accueillir cette huitième Université d’été. D’une voix forte pour couvrir le bruit du mistral, le CEMAA a rappelé l’importance de la puissance aérienne et dressé une liste non exhaustive des matériels employés quotidiennement par l’armée de l’air.

Le CEMAA a notamment souligné la polyvalence du Rafale, le rôle crucial des drones en opérations en Afghanistan ainsi que les performances du Caracal, « un outil interarmées par essence ». Rappelant que l’armée de l’air est avant tout composée d’hommes et de femmes qui mettent en œuvre ces matériels, le général a conclu en ces termes : « Il existe des voies de progrès et nous sommes ici pour y travailler ensemble ».

Installés sur une tribune, les "universitaires" ont ensuite vu se dérouler plusieurs scénarios illustrant les missions clés de l’armée de l’air qui sont à l’origine de son format et de ses capacités opérationnelles. Par exemple, deux Epsilon ont illustré le thème de la surveillance de l’espace aérien en interceptant un avion lent avant de passer le relais à un hélicoptère Fennec emportant à son bord un commando armé. Évacuation de ressortissants en Transall, hélitreuillage à partir d’un hélicoptère Puma, ou encore un show of force (démonstration de force) d’un Mirage 2000 venu prêter main forte à un convoi au sol ont fini d’impressionner la tribune. Une dizaine de minutes de démonstration technique du Rafale a clôturé le spectacle, les "universitaires" n’en perdant pas une miette.

Reportage : Ltt Karim Djemai et Ltt Marianne Jeune