Armée de l’Air et de l'Espace
Mercredi 6 juillet 2011 s’est tenue la répétition générale du défilé aérien du 14 juillet dans les conditions réelles du jour J. Les avions et les hélicoptères ont descendu les Champs-Élysées.
«La première répétition s’est déroulée à Châteaudun, le 26 juin, avec le dispositif complet du défilé. Aujourd’hui, seuls les leaders de patrouille et leurs adjoints répètent dans des conditions réelles. Ils sont dans leur circuit d’attente à proximité de Paris et reçoivent le même top que le jour J pour survoler les Champs-Elysées», déclare le général de division aérienne Patrick Charaix, commandant en second de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) et chef du dispositif de sécurité aérienne du défilé.
À cette occasion, un dispositif de protection et de sécurité aérienne a été établi. Il comprend un maillage de guet à vue englobant toute la périphérie de la capitale et trois batteries de missiles sol-air Crotale dont une est située sur le Mont-Valérien. Pour coordonner l’ensemble de cette protection, une cellule de coordination a été mise en place sur l’Arc de Triomphe. Les contrôleurs aériens, équipés de radios, d’écrans et de cartes, veillent au bon déroulement du défilé. La surveillance du trafic aérien civil fait aussi partie de leur mission. «Notre objectif est de synchroniser parfaitement notre action avec les aéroports de Roissy et d’Orly. Le trafic radio doit être coordonné pour un emploi optimal de la fréquence radio. Tout le monde ne doit pas utiliser simultanément la même fréquence radio», affirme-t-il.
Tout a commencé à 14h, lorsqu’un avion météo de type Alphajet a survolé la zone du défilé aérien pour prévoir la vitesse du vent ainsi que les éventuelles précipitations. «L’adaptation à la météo est aussi un des enjeux de cette répétition. Aujourd’hui, il y a un vent de travers. Pour les avions lents et légers, cela pose vraiment des difficultés», précise le chef du dispositif.
À 15h30, le passage des avions commence. Le jour du défilé, il doit durer six minutes au-dessus des Champs-Élysées. La veille, seuls les leaders de patrouille étaient présents. «L’objectif de cette première partie est de vérifier les tops et les formations. Pour cela, un aviateur est situé à la place du président de la République dans la tribune officielle. Il chronomètre les passages de chaque patrouille pour vérifier le bon respect du timing. Après la répétition, chaque leader reçoit un commentaire sur son passage pour améliorer éventuellement sa ponctualité et la formation de sa patrouille. Ils bénéficient chacun de cinq secondes de marge », ajoute le général Charaix.
À 16h30, c’est au tour des hélicoptères de se présenter dans l’axe de l’arche de la Défense et de l’Arc de Triomphe. Ce sont en tout onze hélicoptères qui défilent dans des conditions difficiles comme l’explique le général Charaix : «Le vent a été un facteur ayant perturbé le bon placement des formations et le timing entre les hélicoptères. Il y a donc des petits changements à évoquer dans le débriefing de la mission, notamment pour que les équipages ne partent pas trop tôt de leur zone d’attente. Tout cela afin que chacun respecte bien les consignes le jour J.» Et de conclure : «C’est un exercice réussi.»
Concernant les entraînements de l’EFSOAA (école de formation des sous-officiers), ils se sont poursuivis le mardi 5 juillet à Rochefort. Puis, les dernières répétitions se dérouleront sur le camp militaire de Satory à partir du samedi 9 juillet. L’entraînement ne laisse ainsi place à aucune improvisation et exige de chacun, rigueur, application et concentration. Le 14 juillet sera donc la consécration de plusieurs semaines d’efforts pour les 120 élèves défilant, commandés par le colonel Jean-Pierre Bouvet, commandant en second de l’EFSOAA.
Rendez-vous le jeudi 14 juillet 2011 pour suivre le défilé sur les Champs-Élysées !
Reportage : Quentin Michaud, stagiaire
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace
