Guyane : double-évacuation sanitaire par treuillage en 24 heures

Formés pour opérer en situations extrêmes, les équipages de l’armée de l’Air et de l’Espace sont aptes à agir lors de sauvetages critiques. Les pilotes, les mécaniciens d’équipage, les sauveteurs-plongeurs ainsi que les médecins du Service de santé des armées travaillent ensemble à la réussite de ces opérations. Les « Ploufs », surnom des sauveteurs-plongeurs, bravent ainsi les airs et les eaux pour secourir des personnes en danger.

En fin de matinée, l’alerte Évasan (évacuation sanitaire) est donnée. Un Puma décolle de toute urgence pour une évacuation sanitaire en mer, après avoir été rejoint par une équipe du Centre médical interarmées de Cayenne (CMIA).

Aux alentours de 12h15, l’hélicoptère arrive sur zone. Le patient est hélitreuillé depuis le bateau, une opération délicate qui a duré plus de 20 minutes, sans encombre. La victime est transférée au centre hospitalier André Rosemont (CHAR) de Cayenne. À son retour sur la base aérienne 367, l’équipage et la machine sont entièrement désinfectés par une équipe de désinfection air dédiée.

Se préparant pour le retour, l’équipage apprend qu’une seconde évacuation sanitaire est déclenchée et nécessite également la présence de l’unique binôme de SPHAA en Guyane.

Cette fois-ci, ils interviennent sur terre, à Lipolipo, au sud de Maripasoula, au profit d’un militaire blessé en forêt. L’unique moyen pour le rapatrier est, encore une fois, une récupération par hélitreuillage. Pour les mécaniciens de l’ET 00.068 « Antilles-Guyane », le compte à rebours est lancé. « Nous avons un contrat opérationnel pour un Puma d’alerte à la fois. Aujourd’hui, et dans un délai particulièrement contraint, nous avons fait décoller un second aéronef », détaille le capitaine Adrien, commandant de bord sur la seconde mission.

Après un premier arrêt en mer pour récupérer les SPHAA, l’hélicoptère commence sa mission d’évacuation. 1h15 de vol sont nécessaires pour arriver sur zone, préparée en amont.

L’hélicoptère est en vol stationnaire. Les SPHAA sont treuillés vers le militaire blessé avant de le remonter et de l’installer dans la soute de l’appareil. La communication entre eux se fait uniquement par signes. 27 minutes sur zone sont nécessaires à l’équipe médicale et aux SPHAA pour conditionner le blessé, l’hélitreuiller et le ramener au CHAR.

En une journée, les deux machines et les équipages ne totalisent pas moins de six heures de vol. Une nouvelle fois, les Aviateurs de l’ET 00.068 « Antilles-Guyane » ont fait preuve de réactivité, témoignant d’une excellente coordination entre tous les acteurs de la base aérienne et de l’état-major interarmées impliqués sur la mission d’évacuation sanitaire.