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Drones Reaper : l’Armée de l’air accueille deux équipages espagnols pour un stage de « requalification »

Mise à jour  : 09/04/2020 - Auteur : armee de lair - Direction : armee de lair

La 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA) a accueilli du 3 au 14 février 2020 deux équipages espagnols de drones MQ-9 Reaper, sur la base aérienne 709 de Cognac-Chateaubernard, afin de leur faire partager connaissances et savoir-faire.

Suite à l’acquisition par l’Espagne de quatre appareils, les équipages de l’Ejército del Aire (EDA), l’armée de l’air espagnole, ont pu bénéficier de la formation d’excellence que l’Escadron de transformation opérationnelle drone (ETOD) 3/33 « Moselle » dispense habituellement aux futurs pilotes de drones, appelés « pilotes à distance », et des opérateurs capteurs. 

L’expertise acquise par les équipages français depuis sept ans, associée à la qualité des capteurs, font aujourd’hui du système Reaper un élément clé et incontournable des opérations en bande sahélo-saharienne. « C’est une grande chance pour nous de pouvoir bénéficier du retour d’expérience des pilotes et instructeurs français qui travaillent sur ces drones depuis plus longtemps, confie le capitaine Redondo. Nous avons pu échanger sur nos connaissances et missions respectives et sommes reconnaissants d’avoir pu apprendre de leur vécu. »

Les deux pilotes et les deux opérateurs capteurs de l’armée de l’air espagnole ont validé leur « requalification » sur ces appareils dits « non-habités ». C’est la première fois que cet enseignement est délivré sur le territoire français, habituellement instruit aux États-Unis. Ce stage a permis de nombreux échanges particulièrement riches et constructifs et pose sans nul doute les bases d’une coopération durable entre nos deux armées de l’air sur le système Reaper.

3 questions aux équipages espagnols

Qu’avez-vous travaillé pendant votre formation au sein de l’ETOD 3/33 « Moselle » ?

« Nous avons été reçus au sein de l’ETOD pour nous permettre d’effectuer notre « requalification » en tant que pilotes et opérateurs capteurs de Reaper. Nous avons alterné vols et simulateurs au cours des deux semaines. Les procédures que nous avons travaillées sont notamment celles du LRE (Launch and Recovery) qui englobent le décollage et l’atterrissage du drone, du perfectionnement à l’utilisation du radar, mais aussi toutes les procédures d’urgence. Ce sont des procédures pointilleuses et il est important de les répéter, même si le but n’est pas de les apprendre par cœur puisque nous ne pouvons nous fier à notre mémoire que dans une certaine mesure, ce n’est pas une science exacte et nous n’avons pas le droit à l’erreur. » - Sargento 1° Gutjerrez

Est-ce que la formation est la même pour les pilotes à distance et les opérateurs capteurs ? 

« Les opérateurs capteurs sont un peu les co-pilotes du commandant de bord. Ils ont les mêmes connaissances concernant l’appareil, même si leur rôle au cours de la mission est différent, raison pour laquelle certaines parties de la formation théorique diffèrent. Les enseignements sont communs afin que les deux membres de l’équipage se complètent parfaitement. Nous travaillons en équipage de deux personnes et les informations recueillies sont envoyées par satellite pour traitement. L’Armée de l’air française forme quant à elle deux personnes de plus qui intègrent l’équipage : un officier renseignement et un opérateur qui traitent les informations instantanément et sont en liaison directe avec leur commandement. » - Sargento 1° Madrigal

Est-ce que piloter un drone est éprouvant ?

« Nous pilotons à distance depuis une cabine au sol, nous n’avons pas de contraintes physiques directes, mais la fatigue due à la concentration exigée par les nombreux écrans et multiples données que nous devons traiter en action immédiate est un facteur important. Nous sommes originellement pilotes de chasse de l’armée de l’air espagnole et, de ce fait, habitués à prendre en compte les ressentis physiques de l’appareil, par exemple, si un avion pique du nez, on le sent et on peut réagir. C’est très différent avec le drone puisque l’on ne ressent ni n’entend rien. Il faut toujours vérifier les données affichées pour assurer le bon déroulement de la mission. Il faut réapprendre à piloter. » - Captain Espinosa

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Sources : armee de lair
Droits : armee de lair