Le lieutenant Maxime est commandant en second de la compagnie d’appui au déploiement des installations en opérations (CADIO) du groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO) sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. Mais pas seulement ! Le jeune homme de 28 ans est également membre des Ambassadeurs parachutistes de l’armée de l’Air et de l’Espace. À l’aube du début de la saison 2021, il a répondu aux questions de la rédaction d’Air actualités.
Comment et depuis quand avez-vous intégré l’équipe parachutiste ?
J’ai intégré l’armée de l’Air et de l’Espace en novembre 2016 en tant qu’officier sous contrat en infrastructure. Depuis mon premier jour au sein de l’institution, je rêvais d’intégrer l’équipe parachutiste afin de pouvoir combiner ma passion pour ce sport et mon engagement militaire. Peu de temps après mes classes, je me suis rapproché de la Section air de parachutisme sportif (SAPS), qui permet à tous les Aviateurs de pratiquer la parachutisme sportif dans un cadre militaire. J’ai appris que les conditions minimales requises pour intégrer les Ambassadeurs parachutistes de l’armée de l’Air et de l’Espace étaient d’être inscrit à la SAPS, d’avoir un minimum de 300 sauts, d’être titulaire des brevets permettant la pratique du voile contact (brevet B3) et des sauts spéciaux (brevet D), d’avoir de la disponibilité pour assurer les entraînements et les meetings, et de participer à un stage de détection.
Pratiquant le parachutisme depuis 2010, je répondais à tous les critères techniques, mais j’ai eu plus de difficultés pour trouver les disponibilités. En effet, en tant que jeune officier affecté sur le programme d’infrastructure MRTT, il était compliqué de me libérer du temps, mais j’ai finalement réussi à concilier mon plan de charge professionnel avec celui de l’équipe.
C’est donc à l’issue du stage de détection de novembre 2017, un an après mon intégration dans l’armée, que j’ai rejoint les Ambassadeurs parachutistes de l’armée de l’Air et de l’Espace.
Depuis maintenant plus de trois ans, c’est pour moi un immense honneur de pouvoir représenter et faire rayonner l’armée de l’Air et de l’Espace au travers de ma passion et cette fierté est intiment liée à celle que j’ai de servir l’institution.
Comment s’articule votre quotidien entre votre poste sur la base aérienne 106 et les entraînements avec l’équipe parachutiste ?
Être ambassadeur parachutiste est aujourd’hui une fonction annexe, c’est-à-dire que ce n’est pas notre « métier » à temps plein. En dehors des entraînements et des meetings, tous les membres de l’équipe, peu importante leurs spécialités, servent dans leurs unités respectives : c’est notre priorité. Pour ma part, ma fonction d’officier dans une unité opérationnel (GAAO) est assez contraignante en termes de disponibilité pour l’équipe, mais je m’organise tout au long de l’année pour conjuguer au mieux les deux plannings.
Le planning d’entraînement de l’équipe comprend entre six et sept semaines d’entraînement par an, à raison d’une semaine par mois entre mars et novembre. Le premier meeting étant début mai, cela nous laisse trois semaines pour nous préparer. Lors de la première semaine d’entraînement, nous revoyons principalement les « bases » de la discipline du voile contact (formation à deux ou trois parachutistes), car avec la coupure hivernale la plupart d’entre nous n’ont pas sauté depuis cinq ou six mois. Ensuite, lors des entraînements suivants, nous augmentons progressivement le niveau technique des sauts, la forme et la taille des formations, jusqu’à atteindre des formations à neuf parachutistes.
En voile contact, quelle est votre figure préférée et pour quelle(s) raison(s) ?
D’un point de vue esthétique, ma figure préférée est l’Opale (neuf parachutistes sur sept étages), car elle est majestueuse, autant vue depuis l’intérieur que depuis le sol, mais aussi parce qu’elle est propre aux Ambassadeurs parachutistes de l’armée de l’air et de l’Espace. En effet, nous sommes les seuls à la réaliser. Cette figure a été effectuée à plusieurs reprises en meeting, notamment au salon du Bourget en juillet 2019.
D’un point de vue technique, ma figure préférée est le Wedge (neuf parachutistes en diamant sur cinq étages), car elle est imposante et demande de l’expérience ainsi qu’une grande précision d’exécution. Cette figure n’a été réalisée qu’une seule fois en meeting, lors de la présentation devant le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, en mai 2019.
Sources : armee de l Air et de l Espace
Droits : armee de l Air et de l Espace