Le 2e RPIMa stationné à La Réunion, doit tenir une posture d’alerte et être en mesure d’intervenir, sur ordre des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien en 12h. Pour entretenir ces capacités, le régiment des troupes de marine effectue de nombreux exercices. Au mois de mai, les parachutistes se sont appuyés sur la présence de l’A400 M pour réaliser plusieurs séquences de qualification.
Régiment des forces terrestres d'Outre-mer (FT OME) stationné à La Réunion, le 2e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine (2e RPIMa) tient une posture d'alerte 7 jours sur 7 pour être en mesure d’intervenir en 24h dans la zone de responsabilité permanente (14 pays, soit 10 pays d’Afrique australe et 4 pays de la commission de l’océan Indien) des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI). Cette alerte peut être ramenée à 12h sur ordre de l’état-major interarmées des FAZSOI, comme ce fut le cas en mars 2021 en réponse à la dégradation de la situation sécuritaire au Mozambique, au sud-est du continent africain. La culture de l’alerte est donc partie intégrante de son contrat opérationnel. « Cultiver la culture de l’alerte, c’est aussi posséder les capacités à être projeté », souligne le colonel Geoffroy Rondet, chef de corps du régiment.
Ainsi, optimisant la présence de l’A400M à La Réunion début mai 2021 - premier posé sur les pistes étroites des îles d'Europa, Glorieuses et Juan de Nova, où le régiment déploie en permanence des détachements de surveillance -, le 2e RPIMa a pu organiser des séquences de qualifications sur A400M : premiers sauts à ouverture automatique, qualifications de deux équipes de largage, sauts du groupe commando parachutiste. À chaque passage de l’avion, sept parachutistes du 2e RPIMa équipés du nouvel équipement parachutiste du combattant (EPC) ont été largués en mode 4+3, c’est-à-dire par porte successive et non simultanée. D’autres rotations ont permis de réaliser des sauts à ouverture à grande hauteur (SOGH) et des sauts à ouverture commandée retardée (SOCR) pour les chuteurs opérationnels, ainsi que des tandems avec les équipes cynotechniques. Au total, ce sont plus de 230 parachutistes qui auront passé les portes ou la tranche arrière de l’A400M à cette occasion. Parallèlement, deux formateurs en provenance de la section technique de l’armée de Terre et du 1er régiment du train parachutiste ont procédé à la qualification de cinq largeurs et chefs largeurs.
Avec l’acquisition de ces nouvelles compétences, le 2e RPIMa renforce sa montée en gamme. Exploitant l’élongation et la vélocité de l’A400M, il gagne ainsi en autonomie dans l’éventualité d’une projection dans la ZRP des FAZSOI.
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