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14 juillet 2015 : dans les coulisses du défilé aérien

Mise à jour  : 12/07/2015 - Auteur : Alexandra Milhat - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

La Fête nationale nécessite une grande préparation militaire, à tous les niveaux : la mise en place d’une coordination du défilé aérien impliquant les trois armées, ainsi qu’un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA). Explications avec le général Jean-Christophe Zimmermann, commandant en second la défense aérienne et les opérations aériennes (CDAOA).  

Une sécurité aérienne assurée par l’armée de l’air

Ce 9 juillet 2015, les répétitions aériennes se déroulent dans le ciel parisien. Sur la terrasse de l’Arc de Triomphe, l’armée de l’air s’affaire : contrôle aérien, ou encore mise en place du dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA). « Le DPSA permet d’accroître la capacité de détection dans la zone de Paris, où se déroulent les cérémonies commémoratives, explique le général Zimmermann. Aux capacités de détection que sont les radars au sol, nous ajoutons un radar aéroporté, présent dans le ciel pendant la cérémonie ». D’autres moyens sont également déployés : « Nous avons aussi des capacités d’intervention supplémentaires : certaines sont en vol (hélicoptères, avions de combat), d’autres restent en alerte au sol. On compte aussi des moyens sol-air et des batteries de missiles, capables de contrer des menaces dans le ciel parisien », poursuit-il. Tout cet ensemble est conduit par l’armée de l’air. Le centre névralgique de ce dispositif se situe à Lyon ; il communique avec Paris grâce à des structures de coordination.
Cette année, les drones constituent une menace sérieuse, contre laquelle un dispositif de détection spécifique a été installé, de même que des moyens d’intervention « qui dépendent, pour certains, de la préfecture de police de Paris, précise le général. C’est une coordination étroite, réalisée avec les forces de la sécurité intérieure. Les drones sont en vente libre, accessibles à tous. Cependant, ils n’ont pas leur place dans le défilé. Les utilisateurs s’exposeraient à la détection, puis à la neutralisation de leurs machines ».

Une coordination aérienne précise et millimétrée

« C’est un défilé aérien dirigé et conduit par l’armée de l’air, mais avec aussi des aéronefs de la marine, de l’armée de terre, de la sécurité civile et de la gendarmerie. À partir des contributions souhaitées des uns et des autres et du thème du défilé, on construit une maquette », ajoute le général Zimmermann. L’une des données à prendre en compte pour la répétition du défilé des aéronefs reste le trafic civil, très important en région parisienne. Après toute cette préparation en amont et un briefing magistral en présence de tous les acteurs, les entraînements spécifiques peuvent commencer. « Le premier permet aux responsables des patrouilles aériennes et aux leaders d’identifier les repères au sol, dans les circuits d’attente et sur l’axe du défilé. Il s’effectue à vitesse réduite, à bord d’hélicoptères ». Le deuxième se déroule à Châteaudun, espace aérien beaucoup moins complexe que celui de Paris. Tous les aéronefs prévus au défilé sont présents, sauf s’ils sont déployés sur un terrain extérieur. Enfin, le troisième a lieu au-dessus de la capitale. Les pilotes effectuent très précisément le défilé qu’ils réaliseront le jour J : respect de la position, de la vitesse et de l’axe. Seules trois secondes de marge sont tolérées. « Il s’agit d’un ensemble de paramètres qu’il faut maîtriser pendant le passage sur les Champs-Elysées », affirme le général.
Tous les réseaux de l’armée de l’air nécessaires à la conduite d’une opération aérienne sont utilisés : « Nous avons la capacité de connaître la situation aérienne générale, de savoir la position des aéronefs sur Paris. Nous donnons aux avions qui défilent leur top de passage, ainsi que tous les ordres nécessaires. Ensuite, nous veillons à ce que tous les aéronefs soient pris en compte par les ordres de contrôle, pour un retour sur leur base de départ ».

Le premier défilé de l'A340

Pour la première fois cette année, un A340 de l’escadron de transport 3/60 « Estérel » participera au défilé aérien. « Il est tout à fait logique que nous mettions à l’honneur les équipages de cette unité qui participent à des opérations à la fois au profit des forces, mais aussi au profit des populations civiles, avec des évacuations de ressortissants parfois difficiles, réagit le général. L’A340 se pose sur des terrains qui ne sont pas toujours faciles, ni praticables ».
Cette unité se rend sur les théâtres d’opérations ou sur les lieux de catastrophes naturelles pour secourir les populations. L’une de ses dernières missions en date : le transport de 17 tonnes de fret humanitaire d’urgence au Népal, suite au tremblement de terre qui a frappé la capitale Katmandou, en avril 2015. 

Propos recueillis par Alexandra Milhat

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Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : © Armée de l'air