Armée de Terre
Après le succès de la première édition des rencontres #RHTerre 2016 qui ont donné lieu à des débats fructueux et de riches échanges, le général de corps d’armée Hervé Wattecamps, directeur des ressources humaines de l’armée de Terre, organise, sous la présidence du chef d’état-major de l’armée de terre le général d’armée Jean-Pierre Bosser, la deuxième édition de ces rencontres.
Elle aura lieu le jeudi 14 décembre 2017 soir à l’Hexagone Balard, au ministère des Armées.
L’objectif de ces rencontres est d’échanger entre invités de différents horizons, civils et militaires, spécialistes ou non de la RH afin d’exposer des idées novatrices, d’échanger de bonnes pratiques et de confronter les opinions.
Ces rencontres prendront la forme d’un dîner-débat lors duquel seront abordés deux thèmes d’actualité dans la RH, en présence d’un grand témoin :
Programme :
Les débats seront animés par Mériadec Raffray, journaliste indépendant.
Pour cette 2e rencontre RH de l'armée de Terre, le grand témoin est le chef de bataillon Brice ERBLAND.
Ce dernier est issu des Écoles spéciales militaires de Saint Cyr Coëtquidan (2001-2004). Elève à l’école d’application de l’aviation légère de l’armée de terre (EAALAT), il obtient successivement ses brevets de pilote d'hélicoptères et chef de patrouille Hélicoptère Appui-Protection entre 2004 et 2006.
Servant dans deux régiments d’Hélicoptères de Combat (5e RHC de Pau et 1er RHC de Phalsbourg) entre 2006 et 2013, il s’illustre particulièrement lors de projections extérieures en Libye lors de l’opération HARMATTAN ainsi qu’en Afghanistan en 2011 et 2012, en tant que pilote de combat Tigre (hélicoptère d’attaque).
Après un passage au cabinet du ministre de la Défense, en état-major et diplômé de l’Ecole de Guerre entre 2013 et 2017, le chef de bataillon Erbland est actuellement stagiaire ingénieur d’essais à l’école du personnel navigant d’essais et de réception (EPNER) à Istres.
Chevalier de la Légion d’honneur, il est également membre du comité de rédaction de la revue « Inflexions ».
Publications :
Dans les griffes du Tigre, éditions Les Belles Lettres, 2013
L’éthique au combat des futurs robots-tueurs, éditions Armand-Collin, à paraître février 2018
Le processus homicide, analyse empirique de l’acte de tuer, in Inflexions n°31, 2015
La tentation de l’hubris, in Inflexions n°32, 2016
Baïonnette au bâillon, messieurs de Bergerac !, in Inflexions n°33, 2016
Aérocombat et technologies avancées, Ultima Ratio Blog, 2016
La figure du soldat tué au combat dans les discours du 11 novembre, in Inflexions n°35, 2017
Cette table ronde fera intervenir Mme Faouzia FEKIRI, administrateur civil au ministère de l'Intérieur et le général de division Pierre LIOT de NORTBECOURT général adjoint commandant la formation à la DRHAT.
« Commander n’est pas inné même si l’exercice peut être facilité par des prédispositions naturelles. C’est comme l’écrivait le général De Gaulle dans Vers l’armée de métier, « l’aboutissement d’un travail de longue haleine ». » Général d’armée Bosser, Chef d’état-major de l’armée de Terre.
L’exercice du commandement dans les armées est marqué par une forte spécificité intrinsèquement liée à l’action de combat et à la notion de risque physique partagé. Ce commandement s’incarne donc particulièrement dans l’ordre donné au combat. Le chef militaire est celui qui décide et commande. Il doit toujours posséder les mêmes aptitudes :
- discerner dans la complexité ;
- décider dans l’incertitude ;
- agir dans l’adversité.
Il est celui vers qui les regards se tournent dans les difficultés, celui qui, devant ses hommes, peut dire « en avant !» en étant certain d’être suivi. Il est aussi celui qui, au milieu de ses hommes, aide chacun à se dépasser et fédère les énergies. Ce degré d’exigence justifie à lui seul que le chef militaire soit habité par les principes du commandement qui constituent le cœur de sa vocation : l’exigence, la compétence, l’esprit de décision, l’humanité, la justice et la confiance.
Pour un chef, un dirigeant, le leadership s’entend bien comme l’aptitude à exercer une influence dominante sur d’autres personnes, en obtenant leur adhésion active, à des idées, des orientations et plus largement des projets ou d’autres actions. Cette dimension n’est pas exclusivement militaire. Plus encore que d’autres dimensions, elle fait appel aux ressorts d’un engagement personnel déterminé, à la force de caractère et à de hautes qualités morales. La figure du général de Gaulle ou celle du maréchal Lyautey sont emblématiques de ce leadership.
« Il y a une part d’inné, mais pas seulement : comment expliquer sinon que des personnes charismatiques faillissent dans l’exercice du pouvoir ?
Le leadership est une alchimie délicate, un équilibre entre écoute active et affirmation d’une volonté. Il est rare de pouvoir changer le caractère d’une personne, mais il est possible de modeler sa façon d’agir avec des techniques et méthodes qui lui permettront de développer ou d’améliorer son leadership. Parmi les jeunes officiers, peu sont des leaders innés. C’est la formation qu’ils vont recevoir qui les rendra capables, au terme de leur scolarité, de conduire les hommes et les femmes qui leur sont confiés »2.
En savoir plus sur l'exercice du commandement dans l'armée de Terre : Le livre bleu sur l'exercice du commandement dans l'armée de Terre
1 Extraits de Commandement et Fraternité, armée de Terre, Economica, 30 septembre 2016
2 Cyril Barth, directeur de la fondation saint-Cyr
La table ronde fera intervenir M. Pierre-Marie ARGOUARC'H, DRH de la Française des jeux et le général de division Louis DUHAU, général adjoint chef du service pilotage de la performance et de la transformation à la DRHAT.
Pour être en mesure de fournir les soldats dont a besoin une armée de Terre moderne dans le cadre du modèle « Au Contact » qui la caractérise depuis 2015, capables de faire face à l’ensemble de ses engagements dans le champ matériel et immatériel, la direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT) s’est mise « en ordre de bataille ».
Même si la transformation était déjà dans l’ADN de l’armée de Terre depuis la suspension du service national et le début de la professionnalisation à la fin des années 90, l’armée de Terre a aujourd’hui accéléré la transformation de sa RH et mis en en place une organisation solide qui s’appuie sur le numérique qui lui apporte agilité, souplesse et réactivité. Ainsi, elle a répondu, au mieux, à ce défi quantitatif et qualitatif de recruter dans des délais contraints 46 000 soldats tout en continuant à gérer les 130 000 militaires de l’armée de Terre.
Fidèle à sa devise, « le soldat est notre exigence » en plaçant l’individu au cœur de sa stratégie, la DRHAT décline une politique RH innovante alliant équité, proximité et modernité. Elle se fonde sur la gestion personnalisée de soldats qui doivent savoir combiner la rusticité et l’endurance à une agilité à utiliser les technologies les plus avancées dans des environnements instables et complexes.
Cette transformation s’applique dans tous les champs de la RH : que ce soit pour élargir le recrutement en s’appuyant sur les outils big data ; pour proposer des formations et des outils de formation modernes et accessibles à tous, en tout temps et en tout lieux ; pour mettre en place une gestion personnalisée qui permet de mieux détecter et suivre les talents ; pour faciliter le retour à la vie civile des soldats dont 70% sont des contractuels…
Réaliser cette évolution de grande ampleur nécessite de s’appuyer sur des outils, mais surtout sur des hommes et des femmes qui portent le changement et l’accompagnent. C’est la raison pour laquel
le la DRHAT met en place son « lab RH » avec une équipe de « transformeurs », dont le nom reste à définir, civils, réservistes et militaires qui partagent une même vision et qui travaillent ensemble à « faire bouger les lignes ». Ils s’attachent aussi à embarquer les autres membres de la communauté RH dans cette révolution culturelle qui sera une des clés de la victoire dans cette bataille.
Afin d'enrichir les échanges et les savoir-faire en matière d'innovation dans le domaine des ressources humaines, le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général d'armée Jean-Pierre Bosser a souhaité, en 2016, organiser les Rencontres #RHTerre. Organisées sous l'autorité du général de corps d'armée Hervé Wattecamps, directeur des ressources humaines de l'armée de Terre, ces premières rencontres avaient réunis 80 hauts responsables du ministère, des dirigeants, DRH ainsi que des experts du monde de l'entreprises et des grandes organisations. Deux tables rondes, permettant de croiser les situations et les approches, ont abordé les thèmes de l'innovation numérique et de la gestion des talents.
Pour en savoir plus sur la première édition : Dossier les 1re rencontres #RHTerre
L’armée de Terre des « gros bataillons » n’existe plus depuis longtemps.
Pour autant elle reste une armée dont le soldat est au cœur de sa capacité opérationnelle. Ses hommes et ses femmes, tous professionnels, savent combiner plus que jamais le service des équipements de la plus haute technologie et les conditions d’emploi les plus rustiques.
Depuis 2015, pour faire face aux nouvelles menaces, l’armée de Terre a relevé avec succès le défi majeur de passer, sans transition, d’une logique de déflation continue depuis 5 décennies à celle de recruter dans des délais contraints plus de 46.000 soldats.
Tout en maintenant des objectifs de recrutement ambitieux, notamment de spécialistes, elle porte désormais son effort sur la formation et la qualification de son personnel pour achever sa évolution technologique de ses équipements.
Riche de 400 métiers, composée de militaires d’active et de réserve et de personnels civils de grades et de statuts divers, l’armée de Terre propose de nombreuses possibilités d’évolution à celles et ceux qui y servent. La gestion des RH de l’armée de Terre s’attache à développer pour chaque individu un projet valorisant ses compétences et son engagement. Elle représente pour chacun et selon ses mérites une véritable opportunité d’escalier social.
Une RH ambitieuse qui s’appuie sur des lignes de force reconnues. Pour répondre aux besoins, notamment ceux des régiments qui constituent le socle du modèle « Au contact », l’armée de Terre a adapté sa RH aux exigences nouvelles de recrutement, de formation et de gestion de ses personnels en s’appuyant notamment sur la transformation numérique :
• plus grande souplesse afin que le modèle RH réponde à la transformation de l’armée de Terre et aux nouveaux impératifs opérationnels ;
• meilleure identification des talents individuels avec la poursuite de l’ambition de garantir à chacun un parcours professionnel personnalisé adapté aux aspirations et aux compétences individuelles.
Parallèlement :
• effort de revalorisation de la condition militaire, dans un souci d’équité de traitement, pour mieux tenir compte des sujétions militaires et préserver l’équilibre familial de nos soldats ;
• vigilance pour garantir le service de la rémunération, marqué depuis plusieurs années par des dysfonctionnements du calculateur de la solde LOUVOIS et pour s’assurer de la fiabilité du futur système Source Solde.
L’armée de Terre représente 42% de l’effectif total des forces armées.
• Officiers généraux : 75
• Officiers : 11 000
• Sous-officiers : 31 000
• Militaires du rang : 56 000
• Réservistes opérationnels: 19 000
• Civils (caté. A, B et C et ouvriers de l’Etat) : 8 200
Une armée de Terre :
• majoritairement composée de personnel sous-contrat (74% parmi les militaires, dont 100% chez les militaires du rang) ;
• qui offre d’excellentes possibilités de promotion interne avec 50% des officiers issus des rangs des sous-officiers et des militaires du rang et 53% des sous-officiers issus des militaires du rang ;
• avec le taux d’encadrement le plus faible des armées de premier rang ;
• forte de 400 métiers qui lui procurent excellence opérationnelle et technique reconnue ;
• parmi les plus féminisées d’Europe, 10%
Droits : Armée de Terre 2022
