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Gestion de proximité pour les sous-officiers

Mise à jour  : 11/12/2017

La carrière d’un sous-officier est entrecoupée de rendez-vous décisifs. Depuis deux ans, l'armée de Terre a redonné aux chefs de corps des attributions de gestion de proximité afin de mieux répondre aux aspirations des intéressés comme aux besoins de l’armée de Terre. De l’accession au galon de sergent jusqu’à la formation de deuxième niveau, la chaîne hiérarchique retrouve toute sa place dans cet exercice du commandement à part entière.

Le modèle « Au Contact » s’accompagne d’une manœuvre RH sans précédent. La remontée des effectifs, le besoin d’encadrement, autant d’éléments qui impactent directement les unités. L'armée de Terre a délégué aux chefs de corps des "leviers de gestion" pour répondre aux besoins des corps, mais aussi aux ambitions de chacun. « Les actions RH offertes au chef de corps sont essentielles, affirme le colonel Pascal Ianni, commandant le 2e RIMa. C’est un outil de commandement qui permet de crédibiliser mon action. Je peux joindre les actes aux paroles. Quand je dis : les meilleurs d’entre vous seront récompensés, notamment en accédant au galon de sergent, j’ai les moyens de le réaliser. » Depuis 2016, les chefs de corps peuvent nommer 52 % des militaires du rang pour suivre la filière « semi-direct » ou « rang ». L’autre moitié est identifiée par la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre, pour garantir une équité avec les formations hors armée de Terre.

Fin des cohortes

Si le besoin d’encadrement s’est traduit par l’arrivée d’une vague importante de jeunes sous-officiers, les régiments font face à un manque conséquent de sous-officiers supérieurs titulaires du Brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT). « Il nous manque 3 000 BSTAT, explique le lieutenant-colonel Philippe de la DRHAT. La remontée de la FOT nous oblige à trouver des solutions pour combler ce manque tout en mettant en place un système pérenne. Début juillet, le chef d'état-major de l'armée de Terre a officialisé la fin des cohortes : sur décision du chef de corps, un sous-officier pourra entamer sa formation de deuxième niveau dès six ans de services au lieu de huit jusqu’à maintenant. » Autre changement majeur, la fin de l’épreuve d’admission de 2e niveau (EA2), remplacée par un certificat d’aptitude à la formation (CAF2) sans sanction pour l’accès à la formation générale ou spécialisée (FG2 / FS2).

Rôle-clé du régiment

Pour les formations, les cours se font désormais en partie en ligne. Si l’implication individuelle est la base de tout travail, le régiment continue néanmoins de tenir un rôle clé vis-à-vis des préparants. « Une fois les décisions de formations envoyées aux stagiaires, nous demandons aux régiments de désigner un tuteur, explique le capitaine Denis, chef des cours de cursus de la DTM. Ce référent va servir de guide pendant toute la durée de préparation. Lui seul aura accès à certains corrigés pour contrôler le niveau du candidat. La responsabilité des corps est essentielle. Des candidats avec un bon niveau de départ progresseront plus vite pour avoir au final, une meilleure formation technique. C’est dans l’intérêt des unités. »

Comme le confirme le colonel Ianni du 2e RIMa : « Quand j’envoie un militaire du rang à Saint-Maixent, j’ai une vision à long terme de sa carrière. Je suis donc très attentif à l’ensemble de ses capacités qui feront de lui un bon chef de groupe, mais aussi un futur chef de section. Mes objectifs RH sont des objectifs de commandant : je souhaite que chacun puisse se réaliser individuellement, mais toujours au profit du régiment. »


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