Après le succès des deux premières éditions qui ont donné lieu à de fructueux débats et de riches échanges, le général de corps d’armée Frédéric Hingray, directeur des ressources humaines de l’armée de Terre, organise, sous la présidence du général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de terre , la troisième édition des Rencontres RH de l’armée de Terre.
Elle aura lieu le mardi 26 mars soir au grand salon des Invalides.
L’objectif de ces rencontres est d’échanger entre invités de différents horizons, civils et militaires, spécialistes ou non de la RH afin d’exposer des idées novatrices, d’échanger de bonnes pratiques et de confronter les opinions.
Cette année, ces rencontres prendront la forme d’une conférence-débat suivie d’un cocktail.
Le débat sera animé par Sandrine Weisz, journaliste et réserviste citoyenne de la DRHAT.
Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle
75007 Paris
Comment nos entreprises, entre respect indispensable de leur histoire et de leur culture et adaptation aux attentes sociétales, tirent-elles partie de l’innovation pour vivifier leur capital humain.
C’est une question à laquelle les institutions et les entreprises sont toutes confrontées aujourd’hui.
Thomas Derichebourg, président de Derichebourg Environnement |
|
Général Benoit Chavanat, sous-directeur recrutement de l’armée de Terre |
Né en novembre 1976 dans le Val d’Oise (95), après ses études en 2009, Thomas Derichebourg décide de rejoindre le Groupe familial créé en 1958 par Guy Derichebourg, son grand-père
Le Groupe est aujourd’hui présent dans 13 pays, sur 3 continents. Il compte 39.400 collaborateurs dans le monde et a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 2,9 milliards d’euros. C’est un acteur majeur, au plan international, des services aux entreprises et aux collectivités. Il propose une gamme complète et intégrée de prestations dans 2 secteurs d’activités complémentaires : les services à l’environnement (recyclage, valorisation, collecte des déchets ménagers, nettoiement urbain, gestion des déchèteries, traitement de l’eau…) et les services aux entreprises (propreté, éclairage public, intérim, gestion des espaces verts …).
Aujourd’hui, Thomas Derichebourg est Président de :
En décembre 2017, il a reçu le Prix d’Excellence du dirigeant d’entreprise Franco-Québécois.
Le Groupe Derichebourg a été Partenaire Officiel de la COP21 en charge de toutes les prestations de propreté et de la gestion des déchets et a été également Partenaire de la COP22 à Marrakech en charge des prestations liées à la gestion des déchets, propreté, sécurité.
Emmanuelle est une serial entrepreneuse passionnée. Après de longues études (Droit, Sciences Po Paris, ESSEC, Bocconi à Milan), elle fonde en 2011 WoMen'Up, 1ère association mêlant les thématiques de genre et de génération. L'ambition est double : pour l'entreprise, mettre les jeunes et notamment les hommes au cœur des politiques de mixité, pour la Société Civile, promouvoir une vision décomplexée d'un féminisme postmoderne. En 2013 elle lance The Boson Project, cabinet de conseil et centre de recherche atypique et engagé, qui porte et apporte au fil des missions une réponse à la question suivante : et si le capital humain était un véritable trésor et le seul levier qui vaille pour transformer de manière pérenne les organisations ? En 2014 elle met son énergie et ses convictions au service de la Marine Nationale. Devenue Lieutenant de Vaisseau, elle travaille à la création de ponts entre la société civile et le monde de la mer et des marins.
Ses thèmes d’intervention sont variés : management leadership et RH de demain : vision l’entreprise de demain, leadership au féminin, mixité, nouvelles générations…
Conférencière, auteur de nombreux articles et enquêtes, administratrice de 3 sociétés, elle s'est fait une mission : évangéliser sur les opportunités de ce nouveau monde.
Diplômé de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) en 1986, Il sert comme chef de section au 6° Régiment étranger du génie (REG) à Laudun où il participe aux opérations de déminage au Tchad et à Djibouti. Après un temps d’instructeur à l’ESM, il revient au régiment de 1992 à 1994 pour y commander la 1°compagnie avec laquelle il est engagé au Cambodge au sein de l’ONU.
Après une scolarité à l’école de guerre allemande à Hambourg, il participe à la création de l’Inspection de l’armée de Terre à Paris avant d’être affecté comme chef opérations au 2° REG à Saint-Christol et est engagé au Kosovo. Il est ensuite affecté à l’état-major des armées (EMA) à Paris comme chef de cellule de crise au Centre de planification et de conduite des opérations puis au sein de la division « emploi ». De 2007 à 2009, il commande le 2° REG avant d’être de nouveau affecté à l’EMA comme responsable des relations militaires franco-allemandes et comme secrétaire du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité (CFADS), puis à la division « ressources humaines » comme chef du bureau « formation ». En 2015, il prend le commandement du Centre interarmées des actions sur l’environnement (CIAE) à Lyon.
Général le 1er août 2017, il est nommé sous-directeur du recrutement à la direction des ressources humaines de l’armée de terre où il pilote la modernisation du recrutement et le développement de la marque employeur.
Après un doctorat spécialisé en Intelligence Artificielle, Alexandre décide de mettre son expertise au service des entreprises. Pendant huit ans, il dirige un cabinet de conseil en management, et en 2007, il cofonde la start-up Talentsoft (aujourd’hui 600 collaborateurs et 9 millions d’utilisateurs) qui propose un logiciel dédié au management des talents au sein des entreprises. Convaincu que l’école et les technologies peuvent changer le monde, il participe à la création de L’Autre école, une école qui permet l’éclosion des talents chez les plus jeunes. Il anime également une chaîne Youtube (Talents of tomorrow) et un blog (lestalentsdalex.com) consacrés aux différentes manières de cultiver sa singularité dans un monde du travail en pleine mutation.
La professionnalisation de l’ensemble des unités de l’armée de Terre, la dureté des engagements opérationnels, notamment depuis l’Afghanistan et surtout le rythme et l’enchaînement des opérations militaires ont conduit l’armée de Terre à mettre en place une politique de remise en condition des unités engagées. Mis en œuvre depuis 2009 au profit de plus de 60 000 militaires, le sas de fin de mission répond à un besoin, celui du soldat qui, après avoir vécu une opération extérieure souvent exigeante tant physiquement que psychologiquement, doit se réadapter à son milieu familial, social, professionnel de temps de paix. Le passage par ce dispositif est également motivé par le fait que les missions sont éprouvantes sur bien des aspects et qu’il est nécessaire, voire indispensable d’amorcer un processus de récupération et de transition avant le retour en France.
Ce temps de préparation au retour, d’une durée de trois jours et trois nuits, est encadré par une équipe pluridisciplinaire. Clôturer la mission, désactiver les mécanismes d’adaptation au combat, prévenir les comportements inadaptés au retour et les difficultés d’ordre psychologiques sont autant d’objectifs que permettent un programme équilibré, un environnement serein et des activités diversifiées.
Prendre soin du personnel et reconnaitre le travail effectué sont une préoccupation constante du commandement. Les bénéfices du sas de fin de mission permettent à chaque individu un retour apaisé en France, ce qui aura également un impact positif sur les cercles familial, amical et professionnel. Au niveau collectif, le sas favorise la capacité à durer dans un avenir professionnel qui ne s’arrête pas à la fin de la mission.
La présentation sera faite par le lieutenant-colonel Ludovic, psychologue de l’armée de terre. Pendant une première partie de carrière, le lieutenant-colonel Ludovic a servi au sein de l’arme du Génie, au 6e Régiment du Génie d’Angers puis au 3e Régiment de service militaire adapté de Cayenne. Titulaire du master 2 de psychologie clinique, après un passage à la cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre, il rejoint en 2017 la section études psychologiques de la DRHAT, comme officier adjoint et psychologue. Depuis, il a effectué 7 sas de fin de mission.
L’armée de Terre des « gros bataillons » n’existe plus depuis longtemps.
Pour autant elle reste une armée dont le soldat est au cœur de sa capacité opérationnelle. Ses hommes et ses femmes, tous professionnels, savent combiner plus que jamais le service des équipements de la plus haute technologie et les conditions d’emploi les plus rustiques.
Depuis 2015, pour faire face aux nouvelles menaces, l’armée de Terre a relevé avec succès le défi majeur de passer, sans transition, d’une logique de déflation continue depuis 5 décennies à celle de recruter dans des délais contraints plus de 46.000 soldats.
Tout en maintenant des objectifs de recrutement ambitieux, notamment de spécialistes, elle porte désormais son effort sur la formation et la qualification de son personnel pour achever sa évolution technologique de ses équipements.
Riche de 400 métiers, composée de militaires d’active et de réserve et de personnels civils de grades et de statuts divers, l’armée de Terre propose de nombreuses possibilités d’évolution à celles et ceux qui y servent. La gestion des RH de l’armée de Terre s’attache à développer pour chaque individu un projet valorisant ses compétences et son engagement. Elle représente pour chacun et selon ses mérites une véritable opportunité d’escalier social.
Une RH ambitieuse qui s’appuie sur des lignes de force reconnues. Pour répondre aux besoins, notamment ceux des régiments qui constituent le socle du modèle « Au contact », l’armée de Terre a adapté sa RH aux exigences nouvelles de recrutement, de formation et de gestion de ses personnels en s’appuyant notamment sur la transformation numérique :
• plus grande souplesse afin que le modèle RH réponde à la transformation de l’armée de Terre et aux nouveaux impératifs opérationnels ;
• meilleure identification des talents individuels avec la poursuite de l’ambition de garantir à chacun un parcours professionnel personnalisé adapté aux aspirations et aux compétences individuelles.
Parallèlement :
• effort de revalorisation de la condition militaire, dans un souci d’équité de traitement, pour mieux tenir compte des sujétions militaires et préserver l’équilibre familial de nos soldats ;
• vigilance pour garantir le service de la rémunération, marqué depuis plusieurs années par des dysfonctionnements du calculateur de la solde LOUVOIS et pour s’assurer de la fiabilité du futur système Source Solde.
L’armée de Terre représente 42% de l’effectif total des forces armées.
• Officiers généraux : 165
• Officiers : 14 447
• Sous-officiers : 40 701
• Militaires du rang : 64 760
• Réservistes opérationnels: 22 277
• Civils (caté. A, B et C et ouvriers de l’Etat) : 8 328
• 90% hommes et 10% femmes
Une armée de Terre :
• majoritairement composée de personnel sous-contrat (74% parmi les militaires, dont 100% chez les militaires du rang) ;
• qui offre d’excellentes possibilités de promotion interne avec 50% des officiers issus des rangs des sous-officiers et des militaires du rang et 53% des sous-officiers issus des militaires du rang ;
• avec le taux d’encadrement le plus faible des armées de premier rang ;
• forte de 400 métiers qui lui procurent excellence opérationnelle et technique reconnue ;
• parmi les plus féminisées d’Europe, 10%
Une armée de Terre jeune :
• officier : 40 ans
• sous-officier : 36 ans
• militaires du rang : 27 ans
• âge moyen des militaires dans l’armée de terre : 31 ans et 10 mois
• 66 % des sous-officiers sont d’anciens militaires du rang (légionnaires inclus)
• 45 % des officiers de carrière sont issus de recrutement interne
• 57 % de la réserve opérationnelle est composée de réservistes de l’armée de terre
A l’invitation du Général de Corps d’armée Frédéric Hingray, directeur des ressources humaines de l’armée de Terre, une centaine de hauts responsables d’entreprises civiles, d’écoles supérieures et du ministère a assisté aux Invalides le 26 mars 2019 à une table ronde sur le thème « entre fondamentaux et innovation : quelles stratégies pour nos ressources humaines ? ».
D’emblée le chef d’état-major de l’armée de Terre a constaté que dans un monde qui changeait très vite, les organisations devaient évoluer et les ressources humaines se réinventer.
En guise d’introduction, avant d’ouvrir les débats, un officier psychologue a présenté le sas de fin de mission mis en place il y a 10 ans pour permettre aux soldats de retour d’opération extérieure « un retour sur soi avant le retour chez soi ».
Puis, les différents intervenants ont fait le constat que, même si les outils du numériques allaient rapidement être de plus en plus développés, l’humain doit rester au cœur des entreprises et institutions.
Autant de défis auxquels l’armée de Terre est aussi confrontée et qu’elle prend en compte avec encore et toujours la défense de ses valeurs : la fraternité d’armes, la confiance et l’humanité.
Parmi les intervenants, Emmanuelle Duez, fondatrice de The Boson Projet a rappelé que la jeune génération vit d’emblée avec la transformation numérique, que sa priorité est de trouver un sens à son engagement. Thomas Derichebourg, président de Derichebourg environnement a précisé que la plus belle machine était l’être humain et que les collaborateurs constituaient la force de l’entreprise. Alexandre Pachulski, co-fondateur de Talentsoft, leader européen des logiciels de formation et de gestion du capital humain a complété la discussion en insistant sur le fait que la valorisation des subordonnés était indispensable à la réussite de l’entreprise. Pour lui, les managers de demain doivent être avant tout des exemples pour leurs collaborateurs. Le Général Chavanat, sous-directeur du recrutement à la direction des ressources humaines de l’armée de Terre a confirmé que dans l’armée de terre, l’homme était au cœur du management de proximité.
« Au centre, n’oublions jamais qu’il y a l’être humain avec son cerveau et son cœur » a conclu le général Hingray remerciant les intervenants d’avoir su mettre en perspective les fondamentaux à la lumière des innovations présentes et à venir avec clarté, conviction et talent.
Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition des rencontres RH de l’armée de Terre.
La 3e édition des rencontres Ressources Humaines Terre s’est déroulée aux Invalides avec pour thème principal : « entre fondamentaux et innovation : quelles stratégies pour nos ressources humaines ? ». Une centaine de hauts responsables d’entreprises civiles, d’écoles supérieures et du ministère a répondu à l’invitation du Général de Corps d’armée Frédéric Hingray, directeur des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT) pour débattre de ce sujet autour d’une table ronde.
Le chef d’état-major de l’armée de Terre a ouvert ces 3e rencontres RH Terre avec pour objectif la nécessité de réinventer les ressources humaines face à un monde en pleine mutation. Cette rencontre a été une nouvelle fois l’occasion de mettre en avant l’importance des ressources humaines mais aussi celle de l’innovation au sein de ce domaine.
Droits : Armée de Terre 2022