Armée de Terre
Les derniers ont embarqué le 3 février. Après près de huit mois de préparation, les militaires du bataillon logistique JURA se sont envolés ce week-end pour l’opération BARKHANE. A l’instar de tout déploiement opérationnel, le succès de cette opération repose notamment sur la fonction logistique opérationnelle. Comme tout militaire projeté, les logisticiens ont ainsi suivi avant leur départ un solide entraînement, au plus proche des situations qu’ils rencontreront en Afrique.
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Corps pilote du bataillon logistique de l’opération BARKHANE, le 6e régiment du matériel (6e RMAT) a achevé sa mise en condition finale (MCF) à Canjuers du 5 au 16 décembre. Cette dernière évaluation sanctionnait une préparation opérationnelle entamée en juin 2016. Cette manœuvre a permis aux 530 soldats du bataillon logistique « Jura », dans les pas du général Lecourbe″ de finaliser leur entraînement avant leur projection au Mali fin janvier-début février. Le départ des militaires s’est ainsi échelonné sur plusieurs semaines, du 13 janvier pour les premiers au 3 février pour les derniers (la plus grosse partie du détachement). Leur mission se déroulera jusque fin mai.
Des acheminements au maintien en condition opérationnel, en passant par le ravitaillement en carburant et le soutien santé ou de l’homme, l’ensemble des compétences du BATLOG a été travaillé courant décembre sur le plus grand camp d’Europe. « Notre mission au Mali sera de soutenir l’ensemble des forces, au sud comme au nord du pays. Nous devons donc nous assurer au cours de cette mise en condition finale que le soldat, comme le colonel, est capable de la remplir », résume le lieutenant-colonel Vincent Monfrin, chef de corps du 6e RMAT, commandant du BATLOG. Cette dernière étape dans la préparation du BATLOG s’est notamment articulée autour de l’exécution de convois logistiques. « Sur place, les convois regroupent souvent plus d’une cinquantaine de véhicules et des soldats issus d’une multitude d’unités différentes. Leur organisation nécessite une coordination précise, ce sont de véritables opérations interarmées», poursuit le chef des logisticiens.
Différents incidents ont notamment été joués pour évaluer la réaction des différents acteurs face à des scénarios qu’ils rencontreront sur le théâtre. Le lieutenant Sébastien, du 516e régiment du train, détaille : « Avec ses PPLOG, ma section sera responsable de l’acheminement des vivres, de l’eau et des munitions vers les unités au contact. Ce dernier entraînement nous a ainsi permis de travailler nos savoir-faire techniques et tactiques, notamment dans la conduite à tenir face aux IED*, la principale menace identifiée ».
Renforcés par un détachement de l’aviation légère de l’armée de Terre, d’un observateur d’artillerie et d’un module du génie, les militaires ont ainsi pu s’entraîner dans les conditions les plus proches de la réalité du théâtre. Le décès en novembre 2016 de l'adjudant Jacq, mortellement blessé par un IED au cours d’une mission de ravitaillement, rappelle l’importance de ces mises en condition finale.
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