13e régiment du génie de Valdahon

1) Les sapeurs du 13^e régiment du génie sont appelés les “sapeurs de Leclerc”

Les sapeurs du 13^e régiment du génie sont communément appelés les « sapeurs de Leclerc » en référence à leur appartenance à la 2^e brigade blindée (2^e BB), elle-même héritière de la 2e division blindée du général Leclerc.

L’officier a profondément marqué ses hommes, inspirés par sa célèbre devise : « Pour le service de la France, ne me dites pas que c’est impossible ! ». Après avoir constitué la colonne Leclerc en Afrique du Nord, puis endivisionné en 1943, les soldats de Leclerc participent au débarquement du 1er août 1944 en Normandie et libèrent la France, en passant par Paris, Strasbourg où ils montent les couleurs de la France en haut de la cathédrale, jusqu’à Berchtesgaden en 1945.

Ainsi, bien plus qu’une simple appartenance hiérarchique à la 2e division blindée, l’esprit Leclerc continue d’inspirer et d’unir les régiments de la 2^e BB.

Emprunts d’une même volonté de vaincre, les sapeurs du 13^e RG rendent ainsi hommage aux sapeurs de la colonne du général Leclerc, rappelant leur glorieux passé en prenant le nom de « sapeurs de Leclerc ». Ils se démarquent comme les héritiers de ces hommes qui ont combattu avec audace et ténacité pendant la seconde guerre mondiale pour libérer la France.

2) La devise du régiment “À me suivre, tu passes” symbolise l’action du génie de combat, le coeur du métier des sapeurs du 13.

Le 13^e RG est l’héritier du 13e bataillon du génie, dont la devise « A me suivre, tu passes » a acquis ses lettres de noblesses lors des combats pour la libération de la France en 1944 et 1945.

« A me suivre », car le 13^e régiment du génie est un régiment de l’avant, appuyant les troupes au plus près de l’adversaire, présent dans les situations critiques ou en combat de haute intensité. Ils sécurisent les axes, s’assurent de l’absence de piège et maintiennent la progression de tous vers l’objectif.

« Tu passes », car le régiment est en mesure de déployer des moyens de franchissement et d’ouverture d’itinéraire uniques dans l’armée française (SPRAT et DOIP), permettant à tous de s’affranchir des obstacles du terrain, des obstacles minés ou artificiels qui voudraient contraindre la manœuvre.

3) Le 13e RG est le seul régiment à posséder le système de pose rapide de travures (SPRAT).

Le système de pose rapide de travures (SPRAT) est un engin de franchissement d’obstacles, rivières ou crevasses, capable de déployer un pont mobile d’assaut d’une longueur de 14 à 26 mètres en dix minutes.

Le SPRAT est un engin majeur, uniquement présent au 13^e régiment du génie. Mobile, rapide et blindé, il est conçu pour le combat de l’avant afin de permettre à tous les engins de l’armée française de franchir un obstacle, tel un fossé, un cours d’eau ou une brèche, sous le feu de l’ennemi ou en situation de haute intensité. Utilisable en tout terrain, il peut déployer un pont à partir de berges meubles ou pentues, sur des terrains accidentés comme on peut en rencontrer dans le désert ou en forêt.

La possibilité d’adapter la longueur du pont aux dimensions de la brèche (de 0 à 14 mètres ou de 14 à 26 mètres) est unique au monde.

4) Le 13^e RG est le seul régiment de l’armée de Terre à posséder le système d’ouverture d’itinéraire miné (SOUVIM 2).

Le système d’ouverture d’itinéraire miné (SOUVIM 2) détient des capacités de détection d’objets métalliques étonnantes.

Parcourant jusqu’à 100 à 150 kilomètres de piste à une vitesse de 15 à 20 km/h, le SOUVIM 2 peut détecter tout objet métallique enfoui sous 50 cm, sur une largeur de 3 mètres. Ce matériel uniquement présent au 13e RG est en permanence déployé en opération extérieure sur la bande sahélo-saharienne (BSS) depuis le mois de juin 2017.

5) Le 13^e RG est le seul régiment à avoir une section spécialisée dans le détachement d’ouverture d’itinéraire piégé

Le détachement d’ouverture d’itinéraire piégé (DOIP) est une section déployée à l’avant pour sécuriser la progression des troupes, notamment à l’approche d’axes sensibles ou de points de passages obligatoires et donc dangereux (pont, passage à gué, col de montagne, vallées encaissées...).

Le DOIP est un travail qui nécessite une grande rigueur et une grande minutie dans les procédures de mise en sécurité et de détection de la menace. Un détachement pourra ainsi ouvrir entre 30 et 80 km de pistes, chemins ou routes par jour, suivant le relief, l’état de l’axe et les conditions de travail.

Le DOIP a trouvé sa raison d’être sur les routes d’Afghanistan en 2009 et continue aujourd’hui son action sur les pistes sableuses de la bande sahélo-saharienne.