Accueil | Portail | Dossiers | Dossiers 2020 | Foruminnovationdefense | Programme et participants | Le programme des tables rondes Portail ... Programme et participants | Le programme des tables rondes

Le programme des tables rondes

Mise à jour  : 24/11/2020 - Direction : DICoD
Soldat augmenté : éthique & défis technologiques

Le soldat subit aujourd’hui de nombreuses contraintes. Certaines sont historiques, ce qui ne nous empêche pas de les prendre en compte pour tenter de les amoindrir (emport de charge, climats extrêmes, fatigue, stress …) pour des nécessités sécuritaires et opérationnelles notamment aux moyens de technologies d’optimisation des performances (monitoring physiologique et cognitif, assistance grâce à l’intelligence artificielle, la présentation de l’information). Il n’en est pas moins vrai que leur développement peut parfois soulever des questions éthiques, comme c’est le cas pour les technologies dites du « soldat augmenté ».

C’est dans cette logique de conciliation du développement de technologies aux impératifs éthiques/moraux que la ministre a créé le Comité d’éthique de la défense (Comedef). Comme elle l’a souligné lors de sa mise en place en janvier 2020, « l’éthique est le fondement même de la raison d’être du militaire. C’est la boussole qui subsiste lorsque le droit disparait. Le droit est son garde- corps et l’éthique son garde-cœur ».

Composé de 18 personnalités issues des armées et du monde civil, le Comedef a pour mission de contribuer à la réflexion sur les questions éthiques liées à la défense, que celles-ci concernent les enjeux liés à l’évolution du métier de militaire ou l’émergence de nouvelles technologies dans le domaine de la défense, comme par exemple le recours à l’intelligence artificielle.

La France est, à ce jour, la seule grande puissance militaire à disposer d’une   telle  structure  permanente de réflexion sur les enjeux éthiques autour des nouvelles technologies dans le domaine de la défense.

Initialement doté de deux mandats, l’un sur « le soldat augmenté », l’autre sur « l’autonomie dans les systèmes d’armes létaux », le Comedef a rendu son avis sur le premier à la ministre le 21 septembre dernier.

Cette table ronde qui se tiendra en présence de Florence Parly sera l’occasion d’échanger sur les conclusions de ce rapport et les enjeux qui entourent toutes ces questions.

La notion de soldat « soldat augmenté » soulève des questions éthiques au regard de l’utilisation des nouvelles technologies d’augmentation des capacités cognitives et corporelles du soldat.

Le 21 septembre 2020, le Comité d’éthique de la défense a remis son premier avis à la ministre des Armées sur le sujet. Créé en janvier 2020, son rôle est d’explorer les pistes d’augmentation des capacités opérationnelles de nos armées tout en respectant la dignité humaine, la santé physique et l’équilibre mental de nos  soldats.

La table ronde se déroulera le vendredi 4 décembre à 10 h 15.

Avec l’intervention de Florence Parly, ministre des Armées, de Christian Clôt, explorateur, chercheur et écrivain sur l’adaptation de l’homme en milieu extrême, de Bernard Pêcheur, président du comité d’éthique de la défense et du médecin général des armées Philippe Rouanet de Berchoux, directeur central du Service de santé des armées (SSA).

Gagner le combat de demain

Comme l’indique le Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense (DrOID), les futurs moyens de communication doivent permettre de préserver la souveraineté nationale et notre supériorité opérationnelle dans le domaine de la sphère informationnelle qui a pris et prendra une place de plus en plus centrale dans les combats.

Au-delà des champs terrestres, maritimes, aériens et spatiaux, le cyber et l’intelligence artificielle ont transformé en profondeur notre manière de faire la guerre. De nouvelles formes de conflictualité sont apparues évoluant vers des combats de haute intensité où innover devient plus que nécessaire pour gagner le combat de demain.

La   table   ronde   se    déroulera   le    mercredi 2 décembre à 14h et présentera le contexte des combats futurs, soulignera les enjeux stratégiques tout en précisant la démarche capacitaire et mettra en lumière l’innovation de défense.

Elle réunira l’ingénieur général de l’armement Eric Bruni de la Direction du renseignement militaire (DRM), le colonel Gilles Juventin et le colonel Ludovic Pinon de l’Etat-major des armées (EMA) et l’ingénieur en chef de l’armement Delphine Dufourd-Moretti de la Direction générale de l’armement (DGA).

Avec :

Le projet TAIA, plateau collaboratif associant le ministère des Armées et la société Preligens, qui expérimente un traitement algorithmique par intelligence artificielle sur un flux d’images satellitaires réelles dans le domaine spatial.

Le programme d’armement SCORPION qui vise à créer un système de combat tactique évolutif et flexible, à même de remplir toutes les missions opérationnelles présentes et futures de l’armée de Terre.

Le projet VR DECISION qui a pour but d’améliorer le processus décisionnel et fluidifier les opérations (recueil des données – stockage – analyse et exploitation – décision).

L’audio cockpit denoising for voice command (ACDC) qui développe la reconnaissance de commandes vocales dans un cockpit d’avion ;

La coopération, fondée sur une vision partagée avec les alliés, peut être un levier pour gagner cette bataille de l’innovation du développement technologique, à l’exemple de programmes comme SCAF et SLAMF :

  • Le système de combat aérien du futur (SCAF) ;
  • Le système de lutte anti-mines futur  (SLAM-F)  qui permet aux marins d’opérer  à distance de la zone de danger grâce à l’utilisation de drones sous-marins et de surface.
Anticiper pour gagner grâce aux nouvelles technologies de ruptures

« Dans un contexte d’incertitude sur l’environnement stratégique et d’évolution permanente de la menace, le maintien de l’ambition de courir tous les domaines industriels et techniques devient plus prégnant. L’agilité et l’innovation sont des facteurs décisifs pour assurer dans la durée notre supériorité technologique et opérationnelle. » Extrait de la Revue stratégique de la sécurité et de la défense nationale, 2017.

En disposant sur le plan technologique, de manière souveraine, des dernières innovations de pointe pour la réalisation des systèmes de défense, la France s’assure de sa supériorité opérationnelle : deux impératifs stratégiques contenus dans la Loi de programmation militaire 2019-2025.

Grâce aux moyens financiers et humains octroyés par les investissements de la LPM, 1 milliard d’euros d’ici 2022, le ministère des Armées dispose aujourd’hui des outils pour veiller et explorer les technologies émergentes et particulièrement celles dotées du potentiel de rupture nécessaire à la supériorité opérationnelle de nos armées.

La table ronde se   déroulera   le   jeudi   3 décembre à 10h et présentera la démarche mise en place au sein de l’Agence de l’innovation défense (AID) pour identifier et capter les ruptures technologiques, les partenariats mis en place avec les acteurs de l’écosystème avec un focus sur les innovations du domaine quantique.

Elle réunira Emmanuel Chiva de l’Agence de l’innovation de défense (AID), l’ingénieur en chef de l’armement Marc Sirven de la Direction générale de l’armement (DGA), Denis Gardin de MBDA et de Franck Lefevre de l’Onera.

Avec :

Le projet de gravimètre quantique à atomes froids pour une application de cartographie marine capable d’opérer de façon autonome.

Le projet RAR, rétine artificielle réactive, qui intègre un système de vision bio-inspiré pour établir de nouveaux standards de réactivité, d’efficacité et de protection.

Le projet HUMID, interface homme machine, qui vise à réduire les boutons et manettes au sein d’un cockpit et à ramener le lancement de commandes directement au bout des doigts du pilote.

Le projet DEEPDETECT, qui évalue les approches basées sur les réseaux de neurones pour améliorer les détections et reconnaissances d’objets de très petites tailles.

Les projets de recherche PANAMA et la thèse de Geoffroy Klotz qui visent à développer un concept de revêtement acoustique naval et d’invisibilité radar.

Gagner la bataille de l’énergie

L’énergie est indispensable aux activités de défense : l’électricité pour les infrastructures et équipements, les carburants pour assurer la mobilité et le stationnement des forces en opérations.

A la suite des travaux réalisés par le Groupe de travail (GT) ministériel, Florence Parly a présenté, le 25 septembre 2020, la nouvelle stratégie énergétique de défense du ministère. Une nouvelle vision et des actions articulées autour du triptyque énergétique « consommer sûr, consommer mieux, consommer moins ».

Avec cette nouvelle stratégie, le ministère entend réduire sa dépendance aux produits pétroliers en intégrant les nouvelles technologies de l’énergie et les carburants de nouvelle génération.

Autant de changements qui vont avoir une traduction concrète en ce qui concerne le développement des programmes d’armement de demain ou encore la conduite des opérations.

La table ronde se déroulera le jeudi 3 décembre à 14h.

Elle réunira l’ingénieur général de 1ere classe Jean- Charles Ferre et Noémie Rebiere de l’Etat-major des Armées (EMA), l’ingénieur général de 2e classe Jacques Massot du Secrétariat général pour l’administration (SGA), Philippe Watteau de l’institut VEDECOM et Caroline Maisonneuve de la Direction générale de l’armement (DGA).

Avec :

Le projet HYDRONE est un drone doté d’une mini-station de rechargement fonctionnant à l’hydrogène.

Le projet DATA NRJ360 se matérialise sous la forme d’une plateforme big data d’analyse de données énergétiques.

Le projet HP-HD-PFC est un convertisseur électronique pour le secteur aéronautique. Il permet de générer plus de puissance.

Le projet E-PROP travaille sur la propulsion tout électrique d’un moteur Hors-bord (HB).

Le projet IRHYS, ce système de rechargement de batterie à hydrogène permet au soldat d’alimenter ses équipements en électricité.

Gagner la lutte contre la covid-19 : la contribution du ministère des Armées

En plus de la poursuite de ses missions essentielles : dissuasion, opérations extérieures, protection du territoire, des Français et des intérêts du pays, le ministère des Armées s’est engagé dans la lutte contre la COVID-19. Un engagement matérialisé par l’opération Résilience lancée le 25 mars par le Président de la République (aide et soutien aux populations, appui aux services publics dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection), des recherches cliniques menées par le Service de santé des armées (SSA) et également un appel à projets de l’Agence innovation défense (AID).

La table ronde se déroulera le jeudi 3 décembre à 11h30 et présentera les différentes contributions du ministère des Armées dans la lutte contre la Covid-19.

Elle réunira le colonel Bruno Helluy de l’Etat-major des armées (EMA), le médecin en chef des services de classe normale Didier Lanteri, le médecin en chef Christophe Martinaud et le médecin général inspecteur Jacques Escarment du Service de santé  des armées (SSA). Sera également présente l’ingénieur principal des études et techniques d’armement, Amélie Barazzuti, de l’Agence innovation défense (AID).

Avec :

Le projet BULLE, une isolation souple et maniable permettant l’oxygénation du patient pour empêcher la contamination des soignants pendant le transport du patient.

Le projet Waked & Co, plateforme numérique, qui veille et traite les publications scientifiques au profit de la communauté médicale

Le projet PlascoSSA qui permet la récupération du plasma d’un sujet convalescent via un don de sang. Enrichi en anticorps, le sang est réinjecté à un patient malade pour l’aider à combattre la maladie.

Le projet ONADAP, un outil numérique d’aide à la décision en situation d’urgence grâce à l’intelligence artificielle. Il permet de modéliser la situation sanitaire du personnel soignant à l’échelle d’un hôpital et d’anticiper la propagation du virus en son sein.

La transformation des usages numériques

Les innovations modifient nos usages numériques en profondeur et au quotidien. Avec la conception de nouveaux outils, le ministère des Armées place l’innovation au cœur de la transformation et de la recherche de l’efficience. Il propose et offre ainsi une meilleure qualité de service à la communauté de défense et à ses usagers pour gagner en efficience et simplifier le travail des personnels en touchant tous les domaines de métiers opérationnels et administratifs.

La table ronde se déroulera le mercredi 3 décembre à 15h30 et présentera le développement du mode AGILE des services numériques centrés sur les utilisateurs avec son incubateur, la Fabrique numérique défense.

Elle réunira Valérie Dagand et Nathalie Tournyol du Clos du Secrétariat général pour l’administration (SGA), le général de brigade Claude Chary de l’État-major de l’armée de Terre (EMAT) et Frédéric Bardolle de la Direction interarmées des réseaux et infrastructures des systèmes d’information (DIRISI).

Avec :

L’e-JDC qui permet le déploiement à grande échelle d’un dispositif numérique permettant aux jeunes français de réaliser leur Journée défense citoyenneté (JDC) en ligne.

Le projet GéoSID qui donne une représentation 3D des opérations d’infrastructure.

Le projet ANAIS qui agrège les données maritimes pour les traiter plus efficacement tout en suivant les activités en mer. Il détecte également les comportements de navires suspects ou dangereux et permet la prise de décision et d’intervention rapide.

L’outil SEPIA qui aide à la décision en fournissant des informations sur les aéronefs survolant le territoire français. Son système alerte en cas de comportement anomal.

La tablette TIC qui permet d’accéder de manière sécurisée à l’Intradef et aux services dédiés au commandement.

Le projet Milistore est un magasin privé d’applications sécurisées à destination des militaires, pouvant leur être utiles dans leur quotidien.

Investir dans les entreprises stratégiques et innovantes

Le ministère des Armées poursuit son effort d’investissement en R&D de long terme en s’appuyant sur les entreprises stratégiques et en s’ouvrant à l’innovation civile et à l’écosystème des start-up pour saisir toutes les opportunités de nouvelles technologies.

Cet effort s’appuie sur une base d’entreprises industrielles, nationale, performante et pérenne, dotée d’une forte capacité d’innovation. L’investissement du ministère se traduit également par un ensemble de dispositifs et d’outils d’accompagnement en faveur des Petites et moyennes entreprises (PME) avec « Action PME » et par le Fonds d’investissement défense (DEFINVEST).

Depuis son lancement en 2017, le fonds DEFINVEST a investi dans neuf entreprises. Doté initialement de 50 millions d’euros apportés par le ministère des Armées, ce fonds vise à prendre des participations au capital de startups et PME dont le savoir-faire ou les développements sont stratégiques pour la défense, aux côtés d’investisseurs financiers et industriels, pour leur permettre de se développer en toute autonomie. En juin dernier, la ministre a annoncé le doublement du fonds de 50 à 100 millions d’euros.

A cette occasion, la ministre signera « l’acte de naissance » du Fonds innovation  défense avec Nicolas Dufourq, directeur général de BPI France. Ce fonds prendra des participations dans des entreprises innovantes en phase de croissance (start-up, PME et ETI) développant des technologies duales (civiles et militaires) et transverses pouvant intéresser le monde de la défense (ex : énergie, quantique, technologies de l’information dont l’intelligence artificielle, santé et humain).

La   table   ronde   se   déroulera   le   vendredi 4 décembre à 11h45 et présentera les particularités des entreprises stratégiques et innovantes de défense en présentant les outils de financement spécifiques mis en place par le ministère des Armées.

Elle réunira Nicolas Berdou de la Banque publique d’investissement (BPI France), François Mattens du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestre et aéroterrestres (GICAT), l’ingénieur général de l’armement Patrick Aufort de l’Agence de l’innovation de défense (AID), David Lenoble de la Direction générale de l’armement (DGA) ainsi que Jean-François Morizur de Cailabs et Xavier Lazarus d’Elaia Partners.

Avec :

Le projet Cailabs qui permet de fiabiliser les communications laser pour répondre aux défis d’une armée connectée et collaborative.

Le projet Unseenlabs est un ensemble de satellites d’observation de la Terre dédiés à la surveillance maritime et basé sur la captation des émissions électromagnétiques des bateaux.

La société Preligens développe des technologies d’analyse de données en masse issues de différentes sources (géospatiale etc.), à l’aide de l’intelligence artificielle.

La RED TEAM, une initiative du ministère des Armées

Citées   dès  2019   comme  axes d’effort par le Document d’orientation de l’innovation de défense (DOID), la prospective et l’anticipation sont essentielles à l’orientation d’une politique d’innovation de défense. C’est dans cette optique que le ministère a décidé de se doter d’une « Red Team ».

Placée sous l’égide de l’Agence de l’innovation de défense (AID), de l’Etat-major des armées (EMA), de la Direction générale de l’armement (DGA) et de la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), elle est composée d’auteurs de science-fiction qui ont pour but d’imaginer et de restituer des scénarios de menaces et de conflictualités à horizon 2030 – 2060.

« Symboles de l’ouverture du ministère en matière d’innovation », comme l’a rappelé la ministre des Armées en septembre 2020, les travaux de la Red Team permettront d’orienter les efforts d’innovation du ministère des Armées conformément aux priorités de la Loi de programmation militaire 2019-2025 que sont : la supériorité opérationnelle et l’autonomie stratégique de la France.

Au service du ministère des Armées, elle présentera officiellement ses premiers travaux lors du Digital forum innovation défense.

La séquence se  déroulera  le  vendredi  4  décembre à 14h et sera introduite par la ministre des Armées, Florence Parly, en présence du directeur de l’Agence innovation défense, Emmanuel  Chiva, et des membres de la Red Team.


Sources : Ministère des Armées