A l'occasion du Salon du Bourget, focus sur l'Avion des métiers, un espace dédié aux métiers, à la formation et à l'emploi dans le secteur de l'industrie aéronautique et spatiale, le transport aérien et la défense nationale. 3000 mètres carrés pour découvrir la chaîne des spécialités et s'orienter, pour les garçons comme pour les filles !
Sur un stand, Cynthia et Laurence relient des fils et câbles entre eux, pour une opération de sertissage. Toutes deux sont monteuses-câbleuses depuis une vingtaine d'années pour l'entreprise champenoise Axon. « Il est important de montrer aux jeunes femmes que la porte leur est ouverte dans les métiers de l'aéronautique », explique Cynthia. Chez Axon, la quasi-totalité des 52 % de femmes salariées occupent le poste de monteuse-câbleuse, profession pourtant souvent associée à un univers masculin. « C'est un métier de précision et de patience », souligne Laurence. Pour exercer cette fonction, à la minutie, s'ajoute la méthode et la rigueur. « Nous sommes ici pour parler et montrer ce métier méconnu. Les gens pensent souvent que le travail est automatisé mais en réalité, il faut un véritable savoir-faire. Un savoir-faire qui évolue au même rythme que les technologies de pointe », ajoute Laurence.
Les femmes ont leur place dans les métiers de l'aéronautique
Sous le hangar, une dizaine de personnes arbore une banderole imprimée du message « Féminisons les métiers de l'aéronautique ». Sur le stand de l'association AireEmploi, sa directrice, Mireille Largeault nous éclaire sur la question. Fondée en 1999, la structure a été co-fondée par le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), la Fédération nationale de l'aviation marchande (FNAM) et Air France. Au fil du temps, l'armée de l'Air, la Marine nationale ou de grands groupes comme Dassault ou Airbus sont devenus partenaires. « Notre mission, c'est d'informer et d'orienter sur les métiers de l'aéronautique. Faire connaître, faire voir et donner envie », décrit la directrice. Concomitante au Salon du Bourget, l'opération « Féminisons les métiers de l'aéronautique » fête sa 5e édition. En 2017, 400 collégiennes et lycéennes, 47 établissements scolaires et 28 sociétés y participent. A travers des visites d'entreprises, les jeunes filles ont pu échanger avec des professionnelles du domaine et découvrir leur quotidien.
A l'heure actuelle, le taux de féminisation du secteur aéronautique est de 20 %. Les raisons ? Un manque d'informations, des stéréotypes de genre qui ont la peau dure, l'image d'un « milieu bleu de travail », liste Mireille Largeault. « Ces métiers sont encore trop masculinisés, il faut atteindre la mixité, source d'équilibre. Il est nécessaire de faire tomber les stéréotypes et de montrer à ces jeunes filles qu'elles pourront trouver du travail dans ce secteur et faire leur place malgré les difficultés », affirme-t-elle.
L'industrie aéronautique souffre d'un déficit d'image
« Au-delà du manque d'informations, il existe certaines spécialités, comme la cybersécurité, à laquelle les filles ne pensent pas », évoque Annabelle Travers Viaud, responsable consulting chez Airbus Defense & Space. En sus, les formations diplômantes dans le secteur restent relativement récentes. Difficile dès lors de trouver des jeunes très qualifiés. « Le taux de féminisation est meilleur qu'il y a 10 ans. On progresse doucement », concède Philippe Dujaric, directeur des affaires sociales et de la formation du GIFAS. Plus largement, si le secteur se porte bien en France (10 000 recrutements en 2016 dans le périmètre GIFAS), il peine à recruter. « Si l'aéronautique a plutôt bonne image auprès du grand public, ce n'est pas le cas de l'industrie souvent associée à l'image d'un secteur masculinisé, qui détruit des emplois et n'offre que des métiers vieillots », regrette-t-il. Les besoins en recrutement concernent tant les métiers de la production, de la fabrication, de l'usinage, du câblage, que de la maintenance et de la réparation. Préparateurs, techniciens ou ingénieurs logiciels constituent eux aussi des perles rares dans le domaine. Au total, 8000 offres d'emplois n'attendent qu'à être pourvues et les perspectives de recrutement restent importantes à l'horizon 2020.
L'armée de l'Air lance sa nouvelle campagne de recrutement Ce mardi 20 juin, l'armée de l'Air a dévoilé sa nouvelle campagne de recrutement sur le stand du ministère des Armées. L'objectif : recruter 3000 aviateurs à l'horizon 2019 dans plus de 50 métiers allant du pilote, au mécanicien, en passant par le spécialiste infrastructures ou le commando. C'est l'agence de communication Havas qui a remporté l'appel d'offres. Les équipes ont œuvré durant 3 mois pour réaliser une série « Aviateurs - histoires vraies ». Pari réussi. Le résultat : un rendu très scénarisé, aux images léchées, un montage dynamique et une composition musicale originale accrocheuse. Au cœur de ce storytelling, la cible visée : les jeunes de 17 à 30 ans. La réalisation et l'armée de l'Air l'ont bien compris et ont choisi d'épouser les codes de la génération, en jouant sur le registre de l'émotion, du divertissement et des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Ce qui ressort de cette nouvelle campagne de recrutement, c'est donc un réel changement de ton. Jeunes et passionnés, les visages choisis incarnent une armée de l'Air inscrite dans la modernité. A travers 5 films publicitaires de 20 secondes, nous sommes plongés dans la vie d’hommes et de femmes aux destins extraordinaires et au quotidien ordinaire. « Qualité, sincérité et authenticité » sont les trois mots d'ordre qui ont dicté le casting des militaires, explique Vincent Vevaud de l'agence Havas. « A travers leurs récits, nous avons voulu faire toucher du doigt toutes les facettes du métier d'aviateur », ajoute-t-il. Consulter l’ensemble des métiers proposés par l'armée de l'Air et postuler en ligne sur le nouveau site dédié : devenir-aviateur.fr |
Sources : Ministère des Armées