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Revivez le meilleur du Digital Forum Innovation Défense

Mise à jour  : 07/12/2020 - Auteur : La Rédaction - Direction : DICoD

En raison du contexte sanitaire, le Forum Innovation défense est 100% digital cette année. 7 tables rondes, démonstration de projets innovants, lancement de la Red Team… Retrouvez ici le résumé quotidien de ce rendez-vous incontournable qui se déroule du 2 au 4 décembre.  

Démonstrations, tables rondes, discours… Retrouvez toutes les vidéos du Digital Forum Innovation Défense

La ministre des Armées a ouvert cette deuxième édition du Forum innovation défense sur un ton solennel. « Innover, c’est protéger les Français aujourd’hui et demain », a expliqué Florence Parly aux participants réunis dans les locaux du Defense Lab, à Paris, ainsi qu’à toutes les personnes inscrites à l’événement et qui peuvent suivre les débats en lignes sur FID2020.fr.

L’innovation est placée au cœur de la Loi de programmation budgétaire 2019-2025. En 2021, 901 millions d’euros seront investis dans des projets innovants. A partir de 2022, ce sera 1 milliard d’euros par an jusqu’en 2025.

(Re)découvrez le discours inaugural de la ministre des Armées :

Inventer et se réinventer, innover et pousser à l’innovation, bouger et faire bouger les lignes, c’est ce que ne cesse de faire le ministère des Armées en soutenant des projets qui demain, feront la différence sur le terrain, pour renforcer nos armées, pour protéger les Français.

Ce Digital FID est là pour nourrir la réflexion autour des grands enjeux de l’innovation de défense, et présenter les prochaines innovations. L’occasion également de mesurer le chemin parcouru depuis deux ans par l’Agence de l’innovation de défense (AID), qui s’est imposée comme le guichet unique de l’innovation. « L’AID, c’est une porte d’entrée sur le ministère des Armées pour les start-ups, PME, les forces armées qui innovent et le capteur des innovations civiles qui peuvent intéresser le monde militaire », s’est félicitée Florence Parly.

Jour 1 : table ronde « Gagner le combat de demain »

Pour la première table ronde « Gagner le combat de demain » animée par Didier François, grand reporter de guerre à Europe 1, plusieurs experts étaient présents :

  • l’ingénieure en chef Delphine Dufourd Moretti, architecte de système de défense combat terrestre à la Direction générale de l’armement (DGA) ;
  • le colonel Gilles Juventin, adjoint du chef de la division Emploi de l'État-major des armées (EMA) ;
  • le colonel Ludovic Pinon, secrétaire général des officiers de la cohérence opérationnelle à l’EMA ;
  • l’ingénieur général Eric Bruni, directeur d'Intelligence Campus à la Direction du renseignement militaire (DRM).

Lors de cette table ronde, différents enjeux ont été évoqués pour faire face aux conflits de demain : conflits asymétriques, hybrides ou de haute intensité.

Premier enjeu, et pas des moindres : garder une supériorité opérationnelle coûte que coûte, pour continuer à jouer le rôle d’une puissance d’équilibre. Pour cela, quatre facteurs-clés, détaillés par le colonel Juventin : « La supériorité informationnelle, la supériorité décisionnelle, l’endurance et la supériorité morale ».

Deuxième enjeu, la supériorité informationnelle, c'est-à-dire disposer d’une meilleure appréciation de la situation que notre adversaire. Mais attention, alerte le général Bruni :  « Stop-infobésité ! L’enjeu, c’est d’exploiter efficacement le volume d’infos auquel nous sommes confrontés. Supériorité informationnelle, oui, mais surcharge informationnelle, non ! »

Pour gagner les combats de demain, il faut savoir également manier le virtuel. Pour les exercices ou les entraînements, le virtuel est aujourd’hui très utilisé. « C’est comme le paradigme du simulateur de vol. Le simulateur de vol ne remplace pas le vol réel. En revanche, toutes les heures de vol que vous faites en simulateur permettent de valoriser et de tirer le maximum des heures de vol que vous allez faire après », explique le colonel Juventin. « Le véritable enjeu, donc, est le réel augmenté du virtuel ! »

Lorsqu’on imagine les conflits futurs, on pense forcément au soldat augmenté. Voire même à « une armée augmentée », explique l’ingénieure en chef Moretti : « C’est une armée qui va être augmentée, aussi bien les combattants que les véhicules. Les véhicules vont intégrer davantage de protection et de mobilité, une ‘fonction feu’ plus diversifiée, des moyens d’observation et de connectivité accrus. Le combattant débarqué lui-même va être plus agile, plus autonome, plus protégé et pleinement intégré au combat collaboratif. »

Jour 2 : table ronde « Gagner la lutte contre la COVID : la contribution du ministère des Armées »

Performance, réactivité, adaptation, agilité… Le ministère des Armées a dû s’adapter pour faire face à la Covid-19. Au cours de cette table ronde, animée par Pierre Julien, ancien rédacteur en chef adjoint de RTL, découvrez comment les forces armées ont réussi à faire face à cette crise mondiale.

Les intervenants :

- Le médecin général inspecteur Jacques Escarment : anesthésiste réanimateur et Commandant de l’Élément Militaire de Réanimation au Service de santé des Armées (SSA)

- L’ingénieure principal Amélie Barazzutti : manageur de projets d’innovation - Agence de l'innovation de défense (AID)

- Le médecin chef Didier Lanteri : adjoint au chef de la division Opérations à la direction centrale du SSA

- Le médecin chef Christophe Martinaud : professeur agrégé de l'École du Val-de-Grâce, responsable des activités cliniques du Centre de Transfusion Sanguine des Armées au SSA

- Le colonel Bruno Helluy : responsable territoire national au Centre de Planification et Conduite des Opérations à l’État-major des armées

Depuis le mois de janvier, le ministère des Armées est fortement mobilisé dans la lutte contre la COVID-19. Hôpitaux militaires, laboratoires, centre de la direction technique de la Direction générale de l’armement, soutien logistique pour le matériel, transport de patients… L’opération Résilience, qui a vu le jour une semaine après le début du premier confinement, n’a jamais cessé d’être opérationnelle. 

Adaptation. La mission première des Armées est la défense du territoire national. « Devant cette nouvelle menace, dès le 31 janvier et l’évacuation des ressortissants à Wuhan, nous avons cherché comment adapter notre dispositif », explique le colonel Helluy. Avec une attention très particulière pour le Service de santé des armées, en première ligne face au virus. Une opération que ce dernier maîtrise bien, car « s’adapter quel que soit le cadre de la mission, c’est le propre du Service de santé des armées », souligne Didier Lantéri.

activité. Militaires et civils du ministère des Armées se sont engagés immédiatement dans ce combat à travers la mise en place de l’opération Résilience puis avec le dispositif Morphée et l’évacuation médicale aéroportée de nombreux patients en état grave. Une réactivité qui s'est également illustrée lors du déploiement d’un élément militaire de réanimation (EMR) à Mulhouse. Au total, 47 patients en réanimation lourde y ont été accueillis, ce qui représente 600 jours d’hospitalisation.

Projets. En parallèle, le ministère des Armées a engagé une vaste démarche d’innovation. Dès le 19 mars, l’Agence de l’innovation de defense (AID) a lancé un appel à projets, cherchant des solutions innovantes pour lutter contre la Covid-19. Projet « bulle de protection », ONADAP… Retrouvez certains projets qui ont été retenus et développés dans la vidéo ci-dessus.

Équipe. Au total, 2 600 projets ont été envoyés lors de l’appel à projets de l’AID. « Victimes de notre succès,  il nous a fallu rapidement gonfler les équipes. Ce qui n’a pas été difficile, car il y avait un grand nombre de volontaires venant de tous les horizons du ministère des Armées !, raconte Amélie Barazzutti. Des projets qui ont aussi permis de renforcer certains liens et d’en tisser de nouveaux avec des ministères ».

Le ministère des Armées a démontré son rôle central en matière d’innovation technologique et sa capacité à fédérer le tissu industriel et la recherche à la fois civile et militaire. Aujourd’hui encore, en pleine crise sanitaire, les forces armées continuent de faire front.

Retrouvez également les tables rondes suivantes en replay :

- Anticiper pour gagner grâce aux nouvelles technologies de rupture

- Gagner la bataille de l'énergie

- La transformation des usages numériques

A lire aussi :

- Le ministère des Armées face à la COVID-19

Jour 3 : lancement de la « Red Team »

Pour clore ces trois jours de Digital Forum innovation défense, la ministre des Armées a levé le voile sur la Red Team. Dix auteurs et scénaristes de science-fiction composent cette équipe. Leur mission ? Imaginer les menaces pouvant directement mettre en danger la France et ses intérêts à horizon 2030 - 2060.

La Red Team est, aux yeux de Florence Parly, « un espace de liberté et de partage privilégié, à l’abri de toute influence qui viendrait brider l’imagination » de ses créateurs. « Nous défendrons leur indépendance et leur liberté de ton », ajoute-t-elle.

 

Une quinzaine d’intervenants étaient présents vendredi, et notamment des membres de la Red Team, auteurs, dessinateurs et designers (Romain Lucazeau, Jeanne Bregeon, Laurent Genefort, Virginie Tournay, François Schuiten, Xavier Dorison, Xavier Mauméjean, DOA), venus dévoiler leurs scénarios.

Face à eux, des membres de l’institution militaire, venus questionner la pertinence de leurs travaux, et deux spécialistes, le professeur Le Masson (Mines-Paris Tech) et l’astronome et astrophysicienne Fabienne Casoli. Une table ronde présidée par Emmanuel Chiva, directeur de l’AID, et Cédric Denis-Remis, vice-Président de l’université PSL, l’école qui encadre la Red Team.

Pour son lancement, la Red Team a imaginé deux scenarios : quels seraient les pirates du futur, et comment ils pourraient opérer contre la France dans les horizons 2030-2060. Deux équipes, deux scénarios : Barbaresques 3.0 et P-Nation.

Nous sommes en 2050. Des militaires sont maintenant dotés de NeTam, un protocole développé par le ministère des Armées pour pallier les défaillances humaines et améliorer les performances des sujets. Sous forme d’implants dans un cerveau, l’homme est directement connecté à la machine. Mais un jour, à l’aide d’un virus, des pirates du futur, les barbaresques, prennent le contrôle de l’implant d’un capitaine de frégate français, qui finira par tirer sur un bateau ami.

Ascenseur spatial, ville nénuphar, cité flottante… Vous découvrirez, tout au long de cette table ronde (voir ci-dessous) les différents scénarios imaginés par les auteurs.

Après la découverte de ce « numéro 0 » de la Red Team, Emmanuel Chiva a annoncé le lancement d’une prochaine saison, la « saison 1 ». « Elle débutera dès janvier 2021, avec des premières restitutions prévues à l’été. Le rythme normal reprendra ensuite son cours, avec des saisons qui débuteront en septembre et restituées à l’été. Et des travaux qui seront sûrement classifiés. »

Retrouvez également la table ronde suivante :

- Soldat augmenté : éthique et défis technologiques

Voir les programmes et participants des tables rondes

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Sources : Ministère des Armées