Commandés en 2019 pour une livraison échelonnée entre 2023 et 2025, les six futurs Patrouilleurs outre-mer (POM) de la Marine nationale seront baptisés en hommage à six grands héros ultramarins de la France libre, compagnons de la Libération. Les noms ont été choisis en fonction du lieu d’affectation de chaque unité. La classe des POM portera le nom de Félix Éboué, résistant guyanais de la première heure, figure du ralliement de l’Afrique équatoriale française à la France libre.
Traditionnellement attribué au premier de série, le nom de la classe sera exceptionnellement celui du dernier, Félix Éboué. Cela permettra à la fois d’honorer particulièrement Félix Éboué, de répondre au besoin capacitaire prioritaire et d’attribuer au premier Patrouilleurs outre-mer (POM) affecté à La Réunion le nom d’un natif de l’île (Auguste Techer). Le choix des six personnalités ultramarines qui donneront leur nom aux futurs POM est une décision de la ministre des Armées, Florence Parly.
Deux patrouilleurs sont destinés à chacune des collectivités de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de La Réunion. Le premier d’entre eux, prévu d’être livré en 2023 et basé en Nouvelle-Calédonie, portera le nom d’August Bénébig, natif de Nouméa. Il sera suivi par le Jean Tranape. Ceux destinés à la Polynésie française seront baptisés Teriieroo a teriierooiterai et Philippe Bernardino. Ceux à La Réunion : Auguste Techer et Félix Éboué.
Bâtiments innovants, dotés de capacités de surveillance augmentées et d’une autonomie renforcée, les POM renouvelleront les moyens dédiés aux missions de souveraineté et de protection des intérêts nationaux dans les espaces maritimes ultramarins.
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Étape majeure du renouvellement des capacités militaires stationnées outre-mer, la construction des POM répond à une priorité de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025. Elle permet de combler des ruptures temporaires de capacité outre-mer par le remplacement, en nombre suffisant, des P400. Ces derniers, conçus dans les années 1980, ont servi outre-mer et sont progressivement désarmés depuis 2009. Le dernier d’entre eux, La Glorieuse, doit être retiré du service actif en 2022.
L’étendue de la Zone économique exclusive (ZEE) française dans ces océans nécessite des patrouilleurs robustes et endurants pour assurer des missions longues et éloignées. Les POM sont particulièrement adaptés aux océans Indien et Pacifique (autonomie, tenue de mer…) ainsi qu’aux structures de soutien technique implantées outre-mer.
La Marine a apporté une attention particulière à la conception des POM. Ils sont développés pour accomplir leurs missions tout en fournissant à l’équipage un équipement moderne et un confort bien supérieur aux anciens navires.
Ces bâtiments innovants seront équipés d’un drone embarqué augmentant leurs capacités de surveillance. Ils bénéficieront d’une autonomie renforcée, d’un rayon d’action doublé et d’une propulsion hybride moins polluante. Les POM renouvelleront ainsi les moyens d’une Marine en pointe pour assurer ses missions de souveraineté et de protection des intérêts nationaux dans les espaces maritimes ultramarins de Nouvelle-Calédonie, de Polynésie française et de La Réunion.
Les missions des Patrouilleurs outre-mer :
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Félix Eboué, figure du ralliement des ultramarins à la France libre
Sources : Ministère des Armées