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Enseigne de vaisseau de 1ère classe Johanne Dupont

Mise à jour  : 16/06/2011 - Direction : SIRPA Marine

EV1 Johanne Dupont
«Un travail hors-du-commun, des sensations fortes et un lien privilégié avec son équipage»

Fille, petite-fille et arrière petite-fille de marins, l’enseigne de vaisseau de 1ère classe Johanne Dupont a toujours été attirée par les hélicoptères qu’elle saluait à chaque passage, enfant déjà. Mais comment faire pour que cela devienne un métier ? Un rêve qu’elle croyait inaccessible et qui, finalement, grâce à la Marine nationale, est devenu une réalité au quotidien. «C’est grâce à mes parents aussi que je suis là» confie Johanne, cachée derrière un mouchoir: «la climatisation du bâtiment, désolée».

Dans la Royale depuis 2004, l’EV1 Dupont a fait ses classes sur avion d’abord pendant 6 mois, puis sur Gazelle, Fennec et Alouette III. Sa première affectation sera au Touquet, sur Dauphin du service public. En 2009, elle rejoint la 22S et pilote sur Alouette III, «la petite mobylette» comme elle la surnomme affectueusement. «C’est un bon hélicoptère, rustique mais parfait pour un jeune chef de bord comme moi. Je peux partir seule avec l’électronicien de bord – le SM Charton durant la Mission Jeanne d’Arc 2011 – et réaliser toutes sortes de missions, simples certes sur Alouette mais où je suis totalement aux commandes» explique-t-elle.

Pilote confirmée pour voler seule de jour, Johanne est formée par le LV Freytag pour être qualifiée de nuit également. «Et comme j’ai réussi l’examen de chef de détachement, «Frey» me forme aussi à cette fonction durant notre déploiement» confie, avec une fierté lisible, l’EV1 Dupont. «Il m’intègre complètement à ses activités, c’est très enrichissant». De la gestion des ressources humaines à la planification des opérations de l’Alouette III, Johanne découvre le métier qu’elle va exercer à son retour, caressant l’espoir de pouvoir le pratiquer sur la prochaine mission de formation, la Mission Jeanne d’Arc 2012? «Un déploiement comme celui-ci est extrêmement intéressant et formateur, pour les officiers-élèves à qui l’on apprend à composer avec un hélicoptère embarqué sur un bâtiment de surface, mais aussi pour moi : pas facile de gérer une équipe sur une mission de longue durée, avec des opérations variées et un bâtiment dont la vocation n’est pas uniquement la mise en œuvre des hélicoptères» explique la jeune enseigne, seule femme du détachement. «Ce n’est pas une position désagréable ! On n’établit pas les mêmes liens entre hommes ou avec une femme. Il y a plus de sincérité dans nos rapports, de respect mutuel. Et puis du coup, je me sens un peu la petite protégée de l’équipe».


Sources : © Marine nationale / EV2 Marine Monjardé
Droits : Ministère des armées