Enseigne de vaisseau Guillaume D.

L’enseigne de vaisseau D. est pilote d’Alouette de la 35F. Il est actuellement mis pour emploi sur le pétrolier ravitailleur Meuse pour la durée d’une mission au large des côtes libyennes.
Depuis longtemps déjà, il voulait piloter. Son engagement dans la Marine a su allier deux passions: piloter un hélicoptère tout en embarquant sur un bâtiment. Après un BAC+2, il a passé des concours de pilotage sur la base aéronautique navale de Lanvéoc. Il a suivi une formation de quatre ans entre Dax et Luc au sein de l’armée de Terre. Cela fait maintenant quatre ans qu’il vole sur Alouette . L’avantage dans la Marine, nous livre-t-il, c’est que «nous ne sommes pas cantonnés à un type d’hélicoptère, il est possible que dès l’année prochaine, je pilote un Panther ». Evoluer d’un hélicoptère à un autre, avec d’autres capacités et donc d’autres missions est à la fois grisant et exigeant par la perpétuelle remise en cause induite.
Il est toujours prêt à partir en déploiement: «en mission, on se rend compte de la finalité de notre action. On se sent utile et nécessaire». En effet, l’Alouette est pour un bâtiment loin de son port base le lien qui le rattache à la terre ou au reste de la force constituée. L’Alouette a la capacité de transférer du personnel d’un lieu à un autre, de transférer le courrier ou encore des pièces de rechanges. Lors des missions opérationnelles il y a toujours de nombreux vols pour des besoins logistiques.
Célibataire, originaire de Cambrai, il n’a pas toujours le temps de rentrer, car ses déploiements à l’étranger le font souvent partir. La finalité du marin est d’être souvent déployé sur des bâtiments de combats, c’est aussi cela qui lui plait et «sa famille savait à quoi s’attendre» nous livre t il. Chef du détachement de la 35F sur la Meuse lors de son déploiement au large de la Libye, il est responsable de 8 personnes qui accompagnent l’Alouette dans ses déplacements. Quand est son prochain vol? «Dès demain, pour faire un transfert de passagers d’un bâtiment à un autre».