CC Samy D, 34 ans, chef du service des chaufferies à bord du PA Charles de Gaulle

« Quand j’avais huit ans, je me souviens avoir vu une goélette de la Marine nationale dans le port de Concarneau ». Depuis ce jour, il n’a plus qu’une seule idée en tête : devenir marin.

Il fait toute sa scolarité à Tours au lycée Grandmont. Il garde un excellent souvenir de cette période. « J’ai toujours eu le sentiment d’être dans de très bons établissements. C’est aussi grâce à mes professeurs que j’ai réussi à faire le métier que je voulais. Ils nous ont tous tirés vers le haut ». C’est avec des trémolos dans la voix qu’il nous parle de sa ville d’origine : « Je me souviens très bien du club de natation tourangeau qui s’appelait « les enfants de Neptune », j’y ai passé beaucoup de temps ». Bien que ses frères et sœurs soient maintenant installés un peu partout en France, son père habite toujours là bas.

Le bac en poche, il s’empresse de partir faire sa prépa au lycée militaire du Prytanée dans l’unique but de présenter le concours de l’Ecole navale. A la grande fierté de sa famille, il est reçu.

Après trois ans de cours théoriques et pratiques en presqu’île de Crozon. Il fini sa scolarité à bord du porte-hélicoptères Jeanne d’Arc . Peu avant la fin de sa campagne d’application, il choisit sa spécialité : nucléaire surface. Du Finistère, il fait un bond vers la Manche, heureusement la mer est toujours là. Après deux ans de formation très pointue à l’école des applications militaires de l’énergie atomique, il est affecté à bord du porte-avions Charles de Gaulle .

Il déménage à Toulon emmenant un peu de la Manche avec lui, car il est marié depuis peu avec une cherbourgeoise. Il embarque trois ans à bord du Charles de Gaulle , puis retourne à Cherbourg. Après avoir été élève à l’école « ato », il passe de l’autre coté de la barrière enseigne de nombreuses matières. Cette période est très riche. « J’ai beaucoup apprécié le contact avec les élèves. Il y avait des officiers, des officiers mariniers, des militaires de la marine britannique ». Deux ans en Normandie ne parviennent pas à lui faire oublier le porte-avions. Il est affecté à nouveau sur le Charles de Gaulle . Aujourd’hui, il est chef du service chaufferies du porte-avions. Il est à la tête de deux équipes d’une quinzaine de personnes qui conduisent et entretiennent les deux centrales qui sont à bord. Son métier à bord est très proche de celui des personnes travaillant sur une centrale EDF.

Son engagement dans la marine est à la hauteur de son espérance. La marine est un carrefour de plusieurs passions ayant motivé son engagement : « faire un métier très technique dans un milieu maritime au sein d’une communauté très unies »

« Si c’était à refaire, je re-signe tout de suite ! »