Capitaine Alexandre G, 35 ans, pilote d’hélicoptère, détaché par l’armée de terre au sein de la marine, originaire de Touraine.
« Là où je suis arrivé, c’est à force de volonté » nous livre avec un regard déterminé ce Tourangeau.
« Mon cœur appartient à la Touraine, lorsque j’y pense, plusieurs images me viennent à l’esprit : la campagne, les rassemblements familiaux, les camarades de classe, les châteaux… » à l’écouter nous sommes déjà conquis par cette belle région. « A bord du porte-avions, j’ai retrouvé le capitaine de corvette Samy D, avec qui j’ai fait trois ans de ma scolarité à Tours ! ». Les tourangeaux sont partout.
L’armée ? Cela fait maintenant 12 ans qu’il est militaire. Le capitaine Alexandre G, n’y était pas du tout destiné et n’y avait pas songé au début. De parents agriculteurs à la tête d’une famille de quatre enfants, il est celui qui est pressenti pour reprendre l’exploitation familiale. Malgré cela, son père le pousse à faire des études afin de choisir délibérément de reprendre l’exploitation ou faire un autre métier pour ne rien regretter.
Après un baccalauréat scientifique au lycée Grandmont à Tours, il part faire l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Belfort. Son diplôme d’ingénieur en poche, un choix de carrière s’impose : reprendre l’exploitation familiale ? Être ingénieur dans le civil ? Et pourquoi pas, partir dans l’armée ?
Sa décision est prise. Une lettre part vers le service de recrutement de l’armée proposant sa candidature. C’est parti pour la grande aventure. Il part faire l’école des officiers de réserve à Saint Cyr Coétquidan et enchaine sur son service militaire au 16éme Régiment d’Artillerie à Rennes.
Pendant son service militaire, le capitaine Alexandre G, ne perd pas une seconde pour passer les tests de sélection et entrer dans l’Aviation Légère de l'Armée de Terre. Reçu aux examens, il intègre cette école le 28 août 2000.
Il prend la direction du Sud-ouest et plus précisément de Dax pour devenir pilote d’hélicoptère. Un an après, il est muté au Luc-Le-Cannet-des-Maures pour devenir pilote de combat sur Gazelle.
Sa première mutation tombe ! Il part au 1er régiment d’hélicoptères de combat à Phalsbourg.
Après de nombreux déploiements en opérations extérieures au Kosovo et en Côte d’Ivoire et une campagne sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc , l’armée de terre le détache au sein de la Marine nationale. Cela fait déjà 3 ans maintenant qu’il est détaché en temps que pilote d’Alouette III , de Dauphin . Il va entamer sa quatrième année en septembre prochain. « Mon métier au sein de la Marine est très différent de celui que je faisais auparavant. Avant je faisais du combat aéro mobile, maintenant je fais de la recherche et du sauvetage en mer autour du porte-avions lors des catapultages et des appontages des avions de chasse. » Son rôle à bord du porte-avions est essentiel. Sans l’équipe de sauvetage, les avions de chasse ne décollent pas du porte-avions. Il est ravi de l’ambiance à bord du porte-avion « en temps que militaire de l’armée de terre j’ai été très bien accueilli par la Marine . »
« Ma famille a suivi toute mon évolution. Je les ai fait venir lors de ma remise de brevet de pilote, ils étaient touchés d’être à coté de moi pour un moment aussi important dans ma carrière . » « Mon père a fait la guerre d’Algérie en tant qu’appelé, il se souvient de ses moments ou il était héliporté . » Il ne voit pas souvent sa famille, cependant « elle sait qu’elle peut compter sur moi pour être présent dans les moments importants. Je ne suis pas souvent là, mais quand ils ont besoin de moi, je sais être auprès d’eux. »
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées