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La France se met à la disposition de la force de réaction rapide de l'OTAN

Mise à jour  : 28/06/2010 - Direction : SIRPA Marine

Utilisée simultanément pour des exercices nationaux ou interalliés, la force maritime de réaction rapide française (FRMARFOR) se met cette fois-ci, à disposition de l'OTAN et de sa force de réaction (NRF). Le contrat qui la lie à l'organisation, lui permet d'augmenter son niveau de qualification opérationnelle et de faire évoluer ses doctrines et ses tactiques d'emploi. Décryptage de ces deux entités réunies dans un nouvel élan autour du retour de la France dans le commandement militaire intégré de l'Alliance.

Évacuation de populations, gestion des catastrophes, lutte contre le terrorisme… En cas de crise, elle est la première force sur le terrain. La Nato Response Force de (NRF), c'est 25.000 hommes de l'OTAN déployables en 5 jours et capables d'assurer des opérations pendant 1 mois. Un concept de l'Alliance créé en 2002 à Prague pour accomplir toute une gamme d'opérations, aérienne, terrestre ou maritime dans un court délai et partout où cela est nécessaire. En septembre 2004, pour soutenir l'élection présidentielle en Afghanistan ou au Pakistan dévasté par un tremblement de terre l'année suivante, les éléments de la Force de réaction ont déjà prouvé leur efficacité.

Cette force de réaction quasi immédiate se divise en plusieurs branches dont le commandement de chacune d'elles est assuré à tour de rôle par les pays membre de l'OTAN. Complémentaires des trois autres, (aérienne, terrestre et forces spéciales), la branche maritime de la NRF va basculer sous le commandement de la Marine française à l'été prochain.

Un seul objectif : « Être « Full combat ready » »

Avec ses hommes, le contre-amiral français Jean-Louis Kérignard, commandera donc la partie maritime de la 15e rotation de la NRF. La France soutient depuis son origine, l'action de la Force de réaction rapide de l'OTAN en mettant à sa disposition des états-majors de réaction rapide: basé à Toulon le «FRMARFOR» est un de ces états-majors.

Dès 2006, l'exercice «Trident d'Or» a certifié la bonne configuration des normes Otaniennes de la Force aéromaritime française de réaction rapide, FRMARFOR. Puis l'Alliance lui a assigné un «contrat opérationnel»: fournir des états-majors tactiques capables d'assurer la conduite des différentes dimensions maritimes d'une force de réaction rapide (aéromaritime, amphibie, aéronaval, guerre des mines). L'exercice «Brilliant Mariner» a ceci de particulier qu'il valide l'état de préparation du commandement français pour l'ensemble de ses composantes. «Afin d'être certains que nous sommes «full combat ready»» selon les propres mots du contre amiral Kérignard, à la barre de l'exercice.

Depuis le Mistral , les marins de l'état-major de l'amiral Kérignard se prêtent donc à un exercice grandeur nature en forme «d'examen de passage», qui simule l'intervention d'une force internationale dans une zone en proie à une épuration ethnique et à des mouvements de population. Il s'agit pour les 13 nations et les 6.500 hommes sous les ordres de l'amiral, de rétablir la sécurité des axes de communication maritime, d'empêcher le trafic d'arme et de faire respecter le cessez le feu.

Alors que la France a souhaité retrouver toute sa place dans le dispositif militaire de l'Alliance, «Brilliant Mariner» lui permet d'obtenir une reconnaissance internationale de son expertise dans l'emploi de forces de réaction rapide. Et par la même occasion, elle se donne les moyens d'apporter sa pierre dans l'évolution de l'organisation à la hauteur de ses nouveaux engagements.


Sources : ©Marine nationale
Droits : Ministère des armées