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Matelot Maxime GOBERT

Mise à jour  : 28/06/2010 - Direction : SIRPA Marine

(service Armes)

L'école «galère», j'ai connu et rester assis toute la journée sur une chaise, ce n'est pas tellement mon trip. Tout a basculé le 6 mars 2006 quand moi, Maxime GOBERT, 20 ans, natif de Tourcoing je me retrouve à Brest pour ma toute première formation militaire.

Avant cette date charnière, je passe mon brevet d'études en troisième, fais une première année de seconde générale sans grande motivation et redouble en seconde BEP option «comptabilité». Gros «blème» d'orientation et échec au BEP. Je me renseigne pour devenir photographe mais reprendre dès le CAP avec la forte probabilité de finir comme vendeur d'appareil numérique dans un hyper marché ne me branche pas.

Un mois par ci, par là comme intérimaire dans une imprimerie me fait goûter aux joies de la chaîne. Et soudain, le déclic. Un collègue me parle de son frère dans la Marine, les copains trouvent cela bien, les parents aussi et j'ai envie de neuf et de voyage.

Internet me donne un peu plus d'explications sur les carrières possibles, le bureau d'informations militaires les complète. J'ai le choix entre un contrat court de douze mois ou un long de dix ans avec la quasi certitude d'aller sur un bateau. Un an pour se refaire une santé, c'est parfait. Je complète un dossier, le temps passe et au moment où l'imprimerie me propose un contrat, je reçois ce fameux courrier militaire qui fait qu'aujourd'hui je suis indépendant avec plusieurs tours du monde au compteur.

On est donc le 6 mars 2006 et j'apprends à devenir un vrai militaire. Rigueur, apprentissage des ordres et des valeurs de la Marine, marches, remise de l'uniforme. Surprise des amis et fierté des parents qui pensaient que j'abandonnerai en cours de route. J'ai la possibilité d'embarquer sur différents bateaux dont la Jeanne d'ARC. Comme c'est le nom de mon ancien lycée, je dis OK. Fin mai, je participe au grand entretien annuel de ce porte-hélicoptères véritable ville autonome de 600 marins avec son hôpital, son fauteuil de dentiste et sa salle d'opérations. Premières sorties en mer, «même pas» le mal de mer !!!

Ma toute première mission m'a permis de découvrir l'Inde, le Vietnam et surtout Djibouti devenue un point commun avec mon père qui y a fait un long service militaire de deux ans mais dans l'armée de l'Air. Par contre mon travail au service Reprographie ne m'emballe pas particulièrement. Lors du renouvellement annuel de mon contrat en 2007, j'arrive à changer de poste pour le service ARMES qui est nettement plus sportif.

Ma deuxième mission (2007 - 2008) met le cap sur les Amériques. Nouvel an à New York indescriptible, c'est un rêve de gosse, la ville où il fallait aller, où je suis allé. Les Américains et «aines» aiment les uniformes Français !!!

Chaque retour à la maison me laisse une impression bizarre. Que de choses à raconter aux amis et à la famille qui eux n'ont pas bougé de France.

Mon but est maintenant d'obtenir un contrat de quatre ans pour obtenir une qualification Manoeuvrier ou Armes. A moi de jouer, les règles du jeu sont claires.

Propos recueillis par F. Didierjean (CF r)


Sources : ©Marine nationale
Droits : Ministère des armées