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8 mars : portraits de femmes marins

Mise à jour  : 08/03/2011 - Direction : SIRPA Marine

Second maître Claire Leloudec, 27 ans, navigateur-timonier sur un bâtiment de la Marine nationale : « C’est vraiment un cadeau la Marine ! »

«J’ai intégré la Marine en tant que volontaire durant un an puis j’ai dit oui pour continuer. Je suis adjoint du chef de quart, ma mission est de l’épauler lors de sa manœuvre en passerelle, ce qui lui permet de rester concentré sur sa mission. Le quotidien d’un adjoint de chef de quart est de participer à la sécurité nautique, à l’aide d’outils comme les journaux de navigation et les journaux de bord.
Ma première appréhension a été de faire un métier d’hommes et de travailler avec des hommes principalement, mais tout s’est finalement très bien passé ! Le métier de marin est un métier tellement noble que je souhaite continuer et évoluer en passant notamment mon brevet supérieur pour passer chef de quart».

Lieutenant de vaisseau Laurence Teisseire, 32 ans, pilote d’hélicoptère : « Ecoutez la petite voix qui vous dit "J’y arriverai" ! »

«Mon rôle est de piloter le Lynx, un hélicoptère très complet doté de deux torpilles et d’une troisième arme possible, maniée par des tireurs d’élite. J’ai participé récemment à une opération de lutte contre la piraterie en océan Indien. Nous étions équipés de gilets pare-balles, un pistolet automatique à la ceinture et depuis notre hélico, nous repérions les embarcations en bois. Notre rôle consistait à les survoler, pour observer leur manège et prendre des photos. En cas de doute, nous demandions aux bateaux de la Marine croisant dans le secteur de les aborder pour un contrôle à bord.
L’instinct de survie est la principale qualité pour réussir dans ce métier. Si l’on n’est pas une tête brûlée, on connaît ses propres limites et celles de la machine. Savoir s’orienter dans l’espace. Appréhender les situations critiques. Du sang froid, le strict respect des procédures… et surtout, plein de bon sens ! On est à la fois dans l’action et dans l’actu».

Maitre Hélène Seret, 30 ans, est technicien aéronautique de spécialité avionique et dans la Marine nationale depuis 10 ans.

«Je travaille au Service de Maintenance Aéronautique sur la base d’aéronautique navale de Landivisiau. Je suis chargée de détecter l’origine des pannes sur les éléments électroniques des hélicoptères de la Marine (plus particulièrement les Lynx et Super Frelon) : systèmes de navigation, de détection, de communication, instruments de bord… J’assure ensuite le dépannage des équipements de bord et l’entretien des installations électroniques des bases.
Choisir la Marine, ce n’est jamais anodin… Mon grand-père était mécanicien aéronautique dans la Marine. Il me racontait souvent son quotidien de marin, les pays visités lors des escales, la vie en équipage. C’est lui qui m’a donné envie de vivre la même vie… Il ne faut pas être frileux à embarquer pour des missions de plusieurs mois. Il faut aussi aimer la vie en communauté, c’est une valeur fondamentale dans la vie d’un marin. Un marin, c’est quelqu’un qui sait s’adapter à toutes les situations et qui s’investit à 100% dans tout ce qu’il fait. Etre marin, c’est aussi vivre des expériences exceptionnelles qu’on ne vit pas dans n’importe quel métier.
Mon meilleur souvenir a été les deux années d’embarquement à bord du porte-avions Charles de Gaulle. Nous avons été déployés pour une mission au large de l’Afghanistan. Je me suis rendue compte que c’était pour vivre ce genre d’expérience que j’avais choisi la Marine. A bord, il n’y a pas de routine, le rythme est soutenu et quelques fois épuisant mais c’est l’opérationnel qui prend le dessus.
Dans la Marine, les femmes sont traitées de la même manière que les hommes. Elles ont tout à fait leur place pour exercer ce métier. Physiquement, c’est parfois difficile mais on y arrive très bien!»

Second maître Nathalie Rat, 28 ans, canonnier tourelle 100 mm : « La Marine, c’est une grande famille ! »

«Ma mission en tant que canonnier tourelle s’effectue à quai et en mer. Au port, je m’occupe de l’entretien et de la maintenance des armes du bâtiment. En mer, je représente avec les autres canonniers "les yeux du bateau", nous sommes chargés de veiller de jour comme de nuit, par période de quarts. Selon la zone traversée et l’hostilité des bâtiments rencontrés, je peux agir en conséquence, sous les ordres du commandant.
En parallèle, la Marine m’a permis de passer un monitorat de secourisme pour pouvoir donner des cours de formation aux premiers secours.
Mon métier, je l’ai appris des anciens sur les bateaux, et à mon tour je le transmets aux plus jeunes, chacun apprend au suivant toutes les ficelles du métier… c’est une grande famille».

Second maître Camille Laborde, 25 ans, contrôleur aérien depuis 6 ans dans la Marine nationale.

«Mon métier de contrôleur aérien a pour but de fluidifier et d'ordonner la circulation aérienne, soit sur une base aéronavale, soit à bord d'un navire porte-aéronefs. Je travaille dans une tour de contrôle (autorisations de décollage, d'atterrissage et gestion du trafic aérien circulant au sol et en vol) ou dans une salle d'approche équipée de radars (régulation des arrivées et gestion des départs dans un volume plus grand). Je contrôle les aéronefs militaires mais également les civils.
J'ai choisi la Marine car la rigueur militaire m'a toujours attirée et je voulais avoir la possibilité d'exercer mon métier à bord d'un bâtiment. J'ai choisi l'aéronautique navale pour cumuler mon attrait pour l'aéronautique et pour celui de la Marine. Etre marin, pour moi, signifie aimer son métier, être mobile et savoir s'adapter à n'importe quelle situation».


Sources : © Marine nationale
Droits : Ministère des armées