LV Florian EDUS

Le lieutenant de vaisseau Edus a passé son enfance en Franche Comté.  Il est actuellement affecté sur la frégate La Motte-Picquet en tant que chef de détachement Lynx. Souvent dans les airs, ce n’est pas pour autant qu’il ne pense pas à sa terre natale.

« J’ai toujours été attiré par le milieu militaire, cela vient d’un lien familial avec la gendarmerie et c’est en me renseignant pour passer les concours des grandes écoles que je me suis intéressé à la Marine, plus particulièrement au moment où je devais choisir un concours de grande école militaire. J’ai choisi  l’Ecole Navale. La Marine, j’y voyais un rapport entre technicité, travail en équipe et ouverture au monde, autant de choses qui me correspondent.

 J’ai intégré l’Ecole Navale en 2003, mon but était de commander des hommes dans un milieu opérationnel. Au cours de ma formation à l’école, j'ai pu construire ma propre vision des possibilités d’emploi au sein de la Marine. J’ai eu la chance d’embarquer à bord de différents types d'unités telles que les frégates anti-sous-marines, les sous-marins, les chasseurs de mines et j'ai même pu effectuer un stage de familiarisation au pilotage. C’est à la suite de ces expériences que j'ai décidé de me tourner vers la composante aéronautique de la lutte anti-sous-marine.

Aujourd’hui je suis chef de détachement hélicoptère Lynxembarqué sur les frégates de la Marine nationale. Je commande une dizaine d’hommes.  Nous exécutons des missions pouvant durer de quelques jours à plusieurs mois,  telles que le sauvetage en mer, le transport, la surveillance, l'appui feu ou la lutte anti-sous-marine.

J'ai eu la chance d'être déployé à plusieurs reprises sur des missions variées.  J'ai ainsi pu assurer la protection anti-sous-marine du porte-avions durant son déploiement au large de l'Afghanistan  ou encore réaliser des missions de lutte contre la piraterie en océan Indien.  J’ai aussi réalisé de nombreuses missions anti-sous-marines visant à protéger à la fois nos approches maritimes et nos sous-marins nucléaires.

La Marine m'apporte chaque jour la satisfaction d'évoluer au sein d'une armée aux domaines d'expertises variés mais complémentaires dans un élément naturel marin qui est à la fois imprévisible, hostile et d'une grande puissance. Je suis fier d'y côtoyer des hommes et des femmes d'une grande technicité et qui sont tous passionnés par leur travail.

Tout cela est bien loin de mes origines. Je suis né à Besançon et j'ai grandi en Haute-Saône. L'activité en mer est très dense et les journées passent à toute vitesse mais à chaque repas au moment du fromage, la cancoillotte (*) me manque, ma région aussi. Il y a tout en Franche-Comté, la qualité de vie, ambiance, le patrimoine historique, naturel et culturel. Mais malheureusement pour un marin il n'y manque que la mer! »

(*) fromage franc-comtois traditionnel