Un nouvel écrivain de Marine

Le 4 juin 2012, l’association des écrivains de Marine a accueilli dans ses rangs l’écrivain globe-trotter Sylvain Tesson au cours d’une cérémonie dans les salons de l’Hôtel de la Marine. L’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine lui a remis l’insigne de son nouveau statut devant de nombreux membres de l’association.

L’amiral, dans son allocution introductive, a d’ailleurs reconnu que rien n’était plus éloigné de la personnalité du nouvel écrivain que les ors des salons officiels, lui qui est plus familier des steppes et qui a récemment passé six mois dans une cabane en Sibérie au bord du lac Baïkal.

Infatigable voyageur, Sylvain Tesson est né en 1972. Après des études de géographie et de géopolitique, il se consacre à l’écriture et aux voyages. Il a publié une vingtaine de livres et mène parallèlement une activité de reporter pour la presse écrite et à la télévision.

Après un tour du monde à bicyclette, et une traversée à pied de l’Himalaya et des steppes d’Asie centrale à cheval, il multiplie les reportages en Afghanistan, au Caucase et en Sibérie. En 2003, il entreprend un voyage qui le mènera, à pieds, de la Sibérie jusqu’en Inde et qu’il racontera dans l’Axe du loup : de la Sibérie à l’Inde sur les pas des évadés du Goulag. En 2009, son recueil  Une vie à coucher dehors reçoit le Goncourt de la nouvelle et en 2011, il est lauréat du prix Médicis de l’essai avec Dans les forêts de Sibérie qui est un journal de bord de son expérience.

Dans ces multiples expériences, il a été confronté aux situations extrêmes, là où l’homme doit faire face aux éléments et ne peut compter que sur lui-même. C’est sans doute ce face-à-face qui le rapproche le plus de l’expérience des marins.

Loin des steppes et des hauts plateaux himalayens, Sylvain Tesson a aussi vécu plusieurs expériences de vie embarquée : mousse sur un chalutier en Ecosse, et des embarquements à bord de la Jeanne d’Arc, de la frégate Ventôse et sur le sous-marin nucléaire d’attaque Améthyste.

Désormais comme écrivain de Marine, il pourra témoigner que l’expérience de la mer et celle des grands espaces désertiques sont toutes deux des écoles de courage où l’homme est face à des éléments qui le dépassent.