Déployé depuis début août, le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Rhône est rentré à Brest, son port base, mi-septembre après avoir parcouru 7 240 nautiques (plus de 13 400 kilomètres) en 40 jours de déploiement. Affecté à bord depuis seulement quelques jours, l’enseigne de vaisseau de 1ère classe (EV1) Paul a réalisé son premier déploiement opérationnel en tant que troisième officier, en charge des opérations.
Alors qu’il vient de participer à la mission « Jeanne d’Arc 2020 » qui clôture sa formation au sein de l’Ecole navale, déployé dans les eaux chaudes de l’océan Indien aux côtés d’équipages nombreux, il est amené à partir quasi-immédiatement en mission au sein d’un petit équipage isolé dans les eaux froides de l’Arctique. Pour lui, c’est « un challenge et une opportunité particulièrement enthousiasmante ».
Au cours de cette mission dans le Grand Nord, il a pu découvrir les exigences de cet environnement et l’importance de s’y déployer pour connaître la zone : « j’ai beaucoup appris sur l’environnement polaire, la météorologie bien particulière des hautes latitudes, sur les glaces et ses implications sur la navigation. » L’EV1 Paul a eu aussi l’occasion d’opérer pendant des exercices internationaux, comme l’exercice Argus, avec les marines du Danemark, du Groenland, des États-Unis.
Ce déploiement a aussi été l’occasion de découvrir toutes les capacités des bâtiments de soutien et d’assistance métropolitain (remorquage, antipollution et assistance en mer notamment) et ses excellentes capacités manœuvrières. Pour l’EV1 Paul : « la traversée retour de l’Atlantique, menée sans GPS ni système informatique de cartographie, a été une belle occasion de naviguer « à l’ancienne », à l’estime et au sextant ! »
Plus personnellement, de ce premier déploiement dans le Grand Nord, l’EV1 Paul retient également « les belles montagnes du Groenland, la baie de Disko et son majestueux icefjord, les aurores boréales, la brume tenace notamment sur les grands bancs de Terre-Neuve, l’accueil des marins de Saint Pierre et Miquelon, la prise de manœuvre aux abords immédiats de la banquise et mes premiers pas sur un iceberg ! »
Déployé depuis Brest en mission « Landseer 20.2 » de début août à mi-septembre, le BSAM Rhône est monté en mer de Baffin jusqu’au 72ème parallèle avant de revenir vers le village d’Illulissat, au fond de la baie de Disko, bien connue pour ses icebergs déversés par les glaciers de la côte occidentale du Groenland. Il a ensuite rejoint la capitale Nuuk et a participé l’exercice de sauvetage maritime ARGUS, aux côtés de bâtiments de surface et des aéronefs du Danemark, du Groenland, des États-Unis et de la France, sous la direction du Joint Arctic Command (JRC) danois. La mission du Rhône s’est ensuite poursuivie en direction de l’archipel français de Saint Pierre et Miquelon pour des entraînements mutuels avec le patrouilleur qui y est basé en permanence et une mission logistique au profit des autorités locales. Au cours de cette mission, le Rhône a parcouru 7240 nautiques en 40 jours de déploiement.
Sources : Marine nationale
Droits : Marine nationale