« Le 3 février, le bâtiment hydrographique (BH) Laplace est sorti du bassin 7 de la base navale de Brest et a transité en Penfeld pour regagner le quai des flottilles.
En cale sèche depuis le 15 octobre 2020, le BH Laplace y conduit son arrêt technique n°6. Cette longue période d’arrêt est mise à profit pour réaliser un entretien de fond qui ne peut être fait ni à la mer ni à quai.
Au menu, différents travaux et améliorations : installation d’un nouveau loch (appareil servant à mesurer la vitesse du navire), révision complète des moteurs et diesels-alternateurs, régénération des structures et peinture complète !
Sans oublier les travaux d’entretien de son principal système d’arme : les vedettes hydrographiques Guillemot et Goéland.
Pour sortir du bassin et rejoindre son ponton au port-base, le BH Laplace a dû être assisté par un remorqueur et un pousseur de la base navale, guidés par un pilote en passerelle.
Opération délicate, cette manœuvre nécessite une bonne préparation, de la coordination entre les équipes, des conditions météorologiques favorables et toute l’expérience du pilote.
Elle doit être exécutée avec précision car les marées contraignent l’heure de sortie du bassin et le créneau de passage sous le pont de Recouvrance, qui se joue à 1 mètre près.
Pour autant, la sortie du bassin ne signifie pas la fin de l’arrêt technique.
Une dernière phase consiste à vérifier que l’ensemble du bâtiment est conforme aux exigences de disponibilité pour partir en mission.
Cette phase se déroule à quai puis par une sortie en mer de quelques jours afin de tester, calibrer et vérifier chaque nouvelle installation et de s’assurer du fonctionnement global du navire.
Il s’agit aussi pour l’équipage de se réapproprier le bâtiment et de s’assurer un minimum d’entrainement avant les plus longues missions hydrographiques de 2021.
Le bâtiment hydrographique de 2ème classe Laplace, mis en service en avril 1988, est basé à Brest depuis décembre 1999. Naviguant au profit du groupe hydrographique de l’Atlantique (GHA) du SHOM, il opère généralement le long des côtes françaises de la façade Atlantique où il effectue des sondages bathymétriques, des recherches d’épaves et d’obstructions nécessaires à la mise à jour des cartes marines, ou des travaux océanographiques de haute mer.
Habituellement menées dans des eaux de souveraineté française, les campagnes peuvent également être conduites sur des zones plus éloignées en accord avec les pays intéressés. »
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées