Le 17 février 2021, s’est tenue dans la cour Jean Bart du Centre d’Instruction Naval de Brest, la cérémonie de remise de fanion de compagnie pour la session 2021.0 de l’École de Maistrance, « promotion Chesapeake ». Cette compagnie se compose de 60 élèves maistranciers ambitionnant de devenir fusiliers-marins.
La remise de fanion prend part de la constitution de l’esprit de corps. Emblème de la compagnie, le fanion unit ses membres passés et présents et rappelle de manière visible l’engagement du groupe à lui faire honneur par sa valeur et sa discipline, au service de la patrie. C’est aussi la première cérémonie que vit cette nouvelle session de maistranciers. Elle marque pour eux un premier pas dans la Marine, le premier d’une longue série de leur carrière.
Véritable creuset de la formation initiale de l’officier marinier, l’Ecole de Maistrance forme en dix-sept semaines des jeunes de dix-sept à trente ans et leur permet ainsi d’acquérir les compétences et le savoir-être indispensables aux fonctions de cadres et de marins.
Retour sur l’histoire de la bataille de Chesapeake
Il y a 240 ans, le 5 septembre 1781, grâce à son action dans la baie de Chesapeake, la Marine royale française assurait la victoire contre les Britanniques et l’indépendance des États-Unis d’Amérique. Ce nom évoque déjà le rôle permanent et décisif d’une Marine puissante et présente sur toutes les mers du globe. Vaillante, crainte et respectée, cette Marine combat pour la liberté des peuples, du commerce et de la mer, pour la protection de ses routes d’approvisionnements maritimes et pour soutenir son économie et la défendre.
Été 1781, Yorktown, Virginie, les Américains, commandés par Georges Washington, ainsi que 6 000 soldats français commandés par le comte de Rochambeau, encerclent 8 000 soldats britanniques (1/3 du contingent britannique en Amérique), sous le commandement du général Cornwallis. Dans la baie de Chesapeake, l’amiral François de Grasse, lieutenant-général des armées navales françaises, débarque 3 200 hommes en renfort et bloque l’accès aux secours britanniques. La flotte anglaise menée par les amiraux Thomas Graves et Samuel Hood tente de forcer le passage.
Au large, la flotte française déborde la Royal Navy et canonne les mats. Les tirs français sont précis, six vaisseaux ennemis sont endommagés. La flotte britannique est repoussée au large et doit rejoindre New-York pour des réparations. De Grasse a ainsi sécurisé l’escadre française du comte de Barras Saint-Laurent venant en renfort pour le siège de Yorktown.
Assiégée, privée de renforts, la ville tombe peu après. Cette victoire stratégique vaudra à la France une reconnaissance traduite par ces mots du premier président de l’histoire des Etats-Unis, Georges Washington : « Quels que soient les efforts accomplis par les armées terrestres, c’est la marine qui a tranché dans la présente lutte ».
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Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées