Le 28 janvier 2021, quelques mois seulement après avoir changé de nom, le bataillon de fusiliers marins (BFM) Amyot d’Inville a procédé à la cérémonie de présentation du fanion, sous l’œil bienveillant de la famille de Hubert Amyot d’Inville, ainsi qu’à la passation du drapeau de la Demi-Brigade de Fusiliers Marins (DBFM).
Cette cérémonie était présidée par le vice-amiral d’escadre Olivier Lebas, préfet maritime de l’Atlantique, commandant de l’arrondissement maritime Atlantique, commandant de la zone maritime Atlantique et commandant de la Défense du Finistère, accompagné par le contre-amiral Christophe Lucas, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, ainsi que par le capitaine de frégate Frédéric Méar, commandant le bataillon de fusiliers marins Amyot d'Inville.
Une première dans l’histoire du bataillon : la famille de Hubert Amyot d’Inville, dont le courage et la bravoure ont marqué l’histoire du 1er Régiment de Fusiliers Marins, était présente.
Autre moment fort de cette cérémonie : la passation du drapeau de la Demi-Brigade de Fusiliers Marins. Ce dernier, jusqu’alors gardé par le bataillon de fusiliers marins Détroyat à Toulon, a été confié au BFM Amyot d’Inville. La demi-brigade de fusiliers marins est une unité de la Marine française créée en 1956 pendant la Guerre d'Algérie et dissoute en 1962. Depuis, son drapeau est transmis d’unité en unité de fusiliers marins tous les deux à trois ans.
Qui était Hubert Amyot d’Inville ?
Alors qu’il participe à l’évacuation de Dunkerque, l’officier de la marine marchande Hubert Amyot d'Inville, voit son dragueur de mine coulé. Rescapé du naufrage, il rallie l’Angleterre et rejoint la France Libre en 1940, aux côtés du Général de Gaulle. Il crée avec Robert Détroyat le 1er Bataillon de fusiliers marins, qu'il commandera à la mort de ce dernier. Il s’illustrera au Gabon, en Syrie, en Tunisie, en Lybie et en Italie. C’est en Italie qu’il est tué, à la tête du 1er RFM, en juin 1944. Officier de la Légion d'Honneur, compagnon de la Libération et résistant, son engagement et sa loyauté auront été les maitres-mots de sa carrière.
Aujourd’hui, le bataillon de fusiliers marins (BFM) de Brest en porte fièrement le nom. Le BFM Amyot d’Inville compte environ 360 marins, répartis en 3 compagnies de fusiliers marins et un Centre de Protection des Forces (CENTPROFOR). Il assure notamment la protection de la base navale de Brest, des stations de Kerlouan et du Cranou, de la pyrotechnie Saint-Nicolas et de la base d’aéronautique navale (BAN) de Landivisiau. Lui sont rattachées les compagnies de fusiliers marins:
Bernier, située à Lanvéoc, qui assure la protection de la base d’aéronautique navale (BAN) ;
Brière, située à Lann-Bihoué qui assure la protection de la BAN ;
Morel, située à Sainte-Assise qui assure la protection du Centre de transmissions Marine.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées