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POLMAR 2018 à Fort-de-France

Mise à jour  : 07/06/2018 - Direction : SIRPA Marine

Le 31 mai 2018, l’exercice ORSEC maritime de niveau 3 annuel POLMAR 2018, ayant pour thème une pollution maritime, a été organisé dans la baie de Fort-de-France.

Dans le cadre de cet entraînement opérationnel, une fuite simulée lors d’une opération de chargement de gazole au niveau de l’appontement sur le site de la SARA (Société Anonyme de Raffinerie des Antilles) a donné lieu à l’activation du plan POLMAR de cette société. Après une maîtrise partielle de cette nappe de gazole, le Centre régional de sauvetage et de surveillance (CROSS) Antilles Guyane a été prévenu. Ce dernier a ensuite relayé l’information vers l’équipe de gestion d’intervention (EGI) POLMAR.

Cette équipe a alors donné l’ordre aux moyens antipollution de la Marine nationale situés au niveau de la base navale, dont le remorqueur portuaire côtier (RPC) Maïto, l’Alouette III de la 22S et l’embarcation de servitude antipollution (ESA), de se déployer pour circonscrire au large la pollution dans l’espace maritime.

Le niveau 3 du dispositif ORSEC maritime ayant été activé par le directeur des opérations de secours (DOS), l’équipe de gestion de crise (EGC) a quant à elle été déployée au niveau de la préfecture.

Pendant une matinée, l’ensemble des acteurs du dispositif ORSEC maritime – volet POLMAR ont été déployés avec, outre la mécanisation et l’entraînement des membres de l’EGI POLMAR, de l’EGC et des marins de la base navale de Fort-de-France, une découverte plus approfondie d’un des principaux industriels français des Antilles.

Rencontre avec le lieutenant de vaisseau Rodolphe, chef de la cellule anti-pollution de la base navale de Fort-de-France.

« Les éléments de la base navale sont déployés aujourd’hui dans le cadre d’un exercice POLMAR 2018 qui vient en appui d’un exercice de la SARA. Le scénario consiste à considérer qu’il y a eu une fuite lors d’une opération de chargement/déchargement de gasoil au niveau de l’appontement de la SARA. Cette fuite est actuellement confinée au 2/3 par les moyens de la SARA.

Nous intervenons sur les excédents de nappes de gasoil qui s’éloignent au large avec les moyens étatiques qui ont été déclenchés sur ordre du Préfet de la Martinique. Les moyens mis en place aujourd’hui sont le RPC Maïto, un remorqueur de la marine nationale, l’embarcation de servitude antipollution (ESA) ainsi qu’un remorqueur de la SOMARA. Un pousseur de la Marine nationale intervient aussi en 2nd rideau pour ramasser les petites nappes qui ne seraient pas récupérées par les moyens mis en place en amont. L’Alouette III de la 22S contribue à fournir une image aérienne de la dérive de la nappe.

Les moyens que vous voyez aujourd’hui n’ont à ce jour jamais été déployé dans la réalité. Par chance, nous n’avons pas eu en Martinique de grosses ou de petites pollutions. Nous menons des exercices de ce type très régulièrement, l’année dernière, nous avons effectué un exercice avec la centrale EDF de Bellefontaine.

Dans la même logique que pour des feux de forêt ou des incendies majeurs, les marins de la base navale mécanisent le dispositif et apprennent à travailler avec les acteurs de la Martinique afin qu’existe une vraie complémentarité des moyens de façon à intervenir efficacement si cela devait se produire dans la réalité.

Aussi, pour POLMAR 2018, nous avons mobilisé une vingtaine de marins de la base navale. »

Rencontre avec le maître principal Mickaël, commandant le RPC Maïto basé à Fort-de-France.

« La spécificité de ce remorqueur réside dans le fait qu’il est dévolu à différentes missions. Aujourd’hui, c’est pour une mission anti-pollution qu’il est déployé à la mer. Nous disposons en effet de la capacité de mettre en œuvre plusieurs barrages flottants. Pour cet exercice, nous avons déployé 240 mètres de barrage, notre potentiel étant de 600 mètres. Nous avons également à notre disposition ce que nous appelons des écrémeurs, c’est-à dire des moyens d’aspiration et de récupération des nappes de pollution par hydrocarbure ou autres matières de ce genre, que ce soit des carburants légers ou lourds.

Nous pouvons travailler en moyen unique ou à deux remorqueurs comme c’est le cas aujourd’hui avec celui de la SOMARA. Aussi, en collaboration avec la base navale et sa cellule anti-pollution, le spectre des capacités auxquelles nous pouvons avoir recours est dimensionné pour faire face à ce genre de problématique, que ce soit en proche côtier mais également au large sur des pollutions à partir de pétroliers et autres bâtiments de ce type.

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Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées