Rencontre avec le capitaine Cécile, à la tête du bureau des douanes transit du pôle aéronautique étatique des Forces armées aux Antilles

Depuis les bancs de l’école, sa passion pour l’aéronautique ne la quitte pas. Après deux années de classes préparatoires aux hautes études commerciales (HEC), le capitaine Cécile franchit les portes du centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) de Pontoise. Quelques mois plus tard, elle s’engage dans l’armée de l’Air et de l’Espace. Dans un premier temps, elle suit sa formation militaire au sein de l’École des sous-officiers de Rochefort, avant de rejoindre le Centre d’instruction des transits interarmées aériens d’Istres. 

Après quelques mois de formation, elle intègre les fondamentaux de la spécialité : l’accueil et le chargement des aéronefs (gamme commerciale, transport et hélicoptère), la conduite des machines aéronautiques, la réception et la préparation du fret voué au transport. Elle obtient également la qualification nécessaire à la réalisation du centrage des avions commerciaux. C’est-à-dire, le fait d’assurer la bonne répartition des masses dans l’aéronef avant le décollage. Elle est également titulaire d’une qualification civile de transport par air de marchandises dangereuses. 

Dès 2007, elle rejoint la base aérienne (BA) 104 de Dugny-le-Bourget, en qualité de sous-officier du transit aérien, puis la BA 110 de Creil, au cœur de l’escale aérienne militaire (EAM). Elle s’emploie également au traitement des aéronefs au sein de l’aéroport international de Roissy-Charles de Gaulle. 

En 2013, sa carrière évolue. Elle se présente au concours interne des officiers issus du rang. C’est ainsi qu’elle intègre l’École de l’air, sur la BA 701 de Salon-de-Provence. Après deux ans de formation, elle devient mécanicien de l’air de spécialité transit aérien. Elle enchaîne avec une formation d’officier liaison transit avant de rejoindre l’École du train et de la logistique opérationnelle de Bourges. Cet établissement se donne pour mission de former des cadres aptes à être déployés en opérations, tant sur le théâtre national qu’à l’étranger. Le capitaine Cécile obtient ainsi la qualification aux acheminements interarmées de niveau 2, point de passage incontournable pour prétendre au titre d’officier diplômé. Formée à la logistique interarmées et interalliée, elle peut désormais évoluer en tant qu’officier mécanicien de l’air, dans la spécialité du transit aérien. 

Elle est, par la suite, mutée à l’état-major du Centre de soutien des opérations et des acheminements (CSOA), plus particulièrement à l’espace de centralisation des flux vers l’Afrique, sur l’emprise militaire de Villacoublay. 

De 2016 à 2019, le capitaine Cécile se spécialise dans la conception et la planification des acheminements stratégiques aériens, maritimes et de surface, nationaux et internationaux, en soutien aux opérations de la zone Afrique – Amérique latine. Ses différentes affectations lui ont offert la possibilité d’être projetée, à plusieurs reprises, en opérations extérieures (OPEX) au Kosovo, mais surtout dans sa zone de responsabilité, au Niger et au Burkina-Faso. 

Depuis 2019, elle assure les fonctions de chef du bureau des douanes transit, au sein du PAE des FAA. Directement rattachée à la direction du commissariat en outre-mer des FAA, le capitaine Cécile est garante de l’acheminement des ressources matérielles et humaines en recourant aux vecteurs militaires ou privés. Elle assure ainsi la continuité du soutien logistique des FAA. Elle est également chargée de l’ensemble des procédures douanières d’importation et d’exportation au profit des matériels des FAA, mais également des douanes, des forces de police, de la Gendarmerie nationale et du régiment de soutien militaire adapté (RSMA) de Martinique. 

Au-delà de l’évolution en milieu interarmées et de la nécessité d’adaptation aux procédures douanières spécifiques à l’outre-mer, elle apprécie la dimension multimodale (voie maritime, aérienne, militaire et commerciale) des acheminements qu’elle expérimente depuis plusieurs années. Ils lui permettent de jouir d’un quotidien rythmé, marqué par la pluridisciplinarité.