La neutralisation par océanisation d’un obus de 105 mm datant de la Seconde Guerre mondiale et découvert par 12 mètres de fond à l’intérieur du lagon calédonien a permis de confirmer l’excellente interopérabilité des marines française et australienne et l’adaptation du lien vers présentation B2M aux besoins de l’outre-mer.
Le navire australien de chasse aux mines HMAS Gascoyne et le B2M D’Entrecasteaux, engagés dans l’entraînement interalliés « Croix du Sud 2018 » qui s’est tenu du 14 au 25 mai en Nouvelle-Calédonie, ont été ponctuellement détachés des manœuvres d’exercice. En effet, ils ont eu pour directive de mener une opération d’océanisation de l’obus d’artillerie qui, 70 ans après la guerre, constitue encore un risque pour la sécurité des plaisanciers.
Dans la matinée du 24 mai, le dispositif constitué par le HMAS Gascoyne, le B2M D’Entrecasteaux et leurs embarcations s’est mis en place au large de l’Ilot Brun. Une fois la zone sécurisée, les plongeurs-démineurs ont rapidement relocalisé l’obus. Ce dernier a ensuite été relevé du fond puis remorqué vers la sortie du lagon calédonien sous bonne escorte, avant d’être océanisé par grands fonds au large de Nouméa.
En liaison avec le Maritime Rescue Coordination Centres (MRCC), le D’Entrecasteaux, placé à la tête du dispositif, a coordonné l’escorte et fait respecter les distances de sécurité. Un officier de liaison français, plongeur démineur, était également présent à bord du chasseur de mines australien pour renforcer la coordination. Le succès de cette opération illustre les hautes capacités d’intervention de chacune des unités impliquées mais aussi de la politique de coopération navale franco-australienne.
Les moyens dédiés aux missions de souveraineté
Les unités de la Marine nationale déployées outre-mer répondent à des défis diversifiés : pêche illégale en Guyane et dans les terres australes et antarctiques françaises, flux migratoires importants à Mayotte, catastrophes naturelles, piraterie dans l’océan Indien ou narcotrafic aux Antilles. Près de 2 300 marins veillent en permanence aux intérêts de la France dans ces espaces ultra-marins pour garantir notre souveraineté. Une vingtaine de bâtiments et une dizaine d’aéronefs, avions et hélicoptères, sont affectés outre-mer et dédiés à la sauvegarde maritime, la veille opérationnelle et stratégique et la coopération maritime régionale.
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées