L'Orion détruit une torpille historique au large de la Corse

La torpille britannique, de type Mk 8, contenait 400 kg d’explosif pour une masse totale de 1,5 tonne. Longue de 6,5 m, elle reposait par 30 m de fond, au milieu des herbiers de posidonie corses. Afin de limiter l’impact sur la faune et la flore de ce milieu préservé, la torpille a été déplacée avant sa destruction.

Après avoir relocalisé la torpille à l’aide du sonar DUBM-21, les plongeurs démineurs sont intervenus pour préparer le relevage à distance de la munition qui a ainsi pu être tractée par un zodiac au bout d’une ligne jusqu’au point de contre minage. Enfin, une charge explosive a été placée à son contact afin de déclencher son explosion.

Durant toute cette opération qui a duré près de 10 heures, un rayon de sécurité a été défini autour de la munition afin de protéger les navires civils et les baigneurs. Pour faire respecter ce périmètre, l’Orion a pu compter sur le concours de la gendarmerie maritime et de plusieurs patrouilles à terre. De plus, dans un souci constant de préservation des fonds marins, deux spécialistes du parc naturel marin ont embarqué pour conseiller l’équipage et observer ses méthodes de travail.

Admis au service actif en 1986, le CMT Orion fait partie des 10 chasseurs de mines tripartite (construits en coopération avec la Belgique et la Hollande) que compte actuellement la Force d’Action Navale. Ces bâtiments, armés par 45 marins, sont chargés principalement du soutien à la dissuasion (surveillance des chenaux des SNLE et du PA Charles de Gaulle), de la protection des chenaux d’accès des ports d’intérêt français et de la surveillance des routes stratégiques pour la France (déploiements biannuels en océan Indien).