Marine nationale
Déployé du 25 novembre au 18 décembre pour ravitailler les Îles Eparses et surveiller la ZEE française, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain a conduit une opération de police des pêches le 11 décembre sur le banc de la Zélée.
Quelques heures après avoir quitté le lagon mahorais, le Champlain détecte plus d’une dizaine d’embarcations sur le banc de la Zélée, un haut fond poissonneux et fragile entre Mayotte et les Glorieuses. La pêche sur ce banc sous-marin est soumise aux règles des eaux communautaires européennes. De nombreuses activités illicites y sont constatées chaque année.
En quelques minutes, le Champlain est au poste de visite, et envoie une embarcation de drôme opérationnelle auprès des pêcheurs. En coordination avec le centre national de surveillance des pêches et l’état-major interarmées FAZSOI, une première infraction au permis de naviguer est constatée sur une barque mahoraise.
Mais le dérobement de trois pistes radar plus imposantes va alerter la passerelle. L’équipe de visite, atteint rapidement le groupe de navires, deux barques habitables et un skiff, tous trois en provenance de Nosy Be (Madagascar). Sur ordre de la direction de la mer dans le sud de l’océan Indien, et après constatation du projet de pêche intensive des marins malgaches, le Champlain appréhende le matériel de pêche, mais également de plongée, utilisé couramment pour la pêche de l’holothurie : 7 bouteilles, 4 gilets de stabilisation, détendeurs et flexibles et deux harpons sont saisis.
Les pêcheurs, dépourvus de matériel, sont enfin escortés jusqu’aux eaux bleues, sur le trajet de retour vers Madagascar.
« Rompre du poste de visite » ; le Champlain continue sa patrouille en direction de Glorieuse, pour le ravitaillement du lendemain.
Les 1 700 militaires déployés aux FAZSOI garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis La Réunion et Mayotte. Les FAZSOI constituent le point d’appui principal du théâtre « océan Indien » pour lutter contre de nouvelles menaces comme la piraterie ou l’immigration illégale, assurer la surveillance des zones économiques exclusives (ZEE) associées à l’ensemble des îles de la zone de responsabilité et conserver une capacité régionale d’intervention rapide.
Sources : État-major des armées
Droits : EMA
