Entraînement mutuel pour les patrouilleurs guyanais

Les bâtiments ont rallié la zone des îles du Salut au large de Kourou pour réaliser un programme balayant l’ensemble des domaines de compétences des équipages dont des présentations au ravitaillement (PRERAM), un remorquage et un exercice incendie.

Les PRERAM et les remorquages sont rarement réalisés dans la zone mais demeurent des fondamentaux pour les équipages des bâtiments de la Marine nationale, quel que soit leur type ou leur tonnage. Le manœuvrier de la Résolue, chef du secteur manœuvre, explique que l’exercice lui permet de former ses équipes alors qu’il quittera le bâtiment l’été prochain.

Pour le PM Ivan, officier de manœuvre, ce fut l’occasion d’évaluer les capacités manœuvrières du navire après un long arrêt technique qui a vu des interventions majeures sur la propulsion et l’appareil à gouverner.

S’agissant du volet sécurité, l’exercice incendie majeur consistait pour les marins de la Confiance à porter assistance à ceux de la Résolue.

Le point de départ est une détection incendie par le système de surveillance dans un poste (chambrée) situé au pont 1. Le feu est rapidement confirmé par le marin assurant l’intervention immédiate de 2e phase.

En parallèle, l’organisation « sécurité » du bord se met en place. Les marins – mécaniciens, cuisinier ou timonier – s’équipent et revêtent leur tenue de pompier lourd pour aller attaquer le sinistre.
Sur zone, malgré l’intervention rapide, le feu s’étend et gagne le local situé juste au-dessus.

Devant la violence de l’incendie, l’équipage de la Résolue ne peut faire face seul. Heureusement, la Confiance, le sister-ship, navigue à proximité et peut lui prêter assistance  en acheminant des pompiers et du matériel afin de poursuivre l’attaque du sinistre. 20 minutes plus tard, celui-ci est maîtrisé puis éteint.

Ce créneau d’entraînement mutuel, assez rare en raison des contraintes opérationnelles des unités mais cependant indispensable, s’est conclu par une patrouille sous menace asymétrique, une embarcation de drome opérationnelle (EDO) de l’un des PAG jouant le rôle d’une embarcation menant différentes attaques. Après plusieurs avertissements visuels et sonores, la piste classifiée suspecte puis hostile est finalement traitée par l’artillerie du bord alors qu’elle avait engagé le bâtiment.
De retour à Dégrad-des-Cannes après une patrouille au large dans la ZEE française, le commandant de la Résolue explique que la « période a permis de consolider le socle des compétences individuelles et collectives. Il s’agit d’un préalable indispensable à la constitution d’un solide esprit d’équipage, solidité garante de notre efficacité en opérations ».