Le 7 juin 2018, sur la plage du Fort-Neuf de Quiberon, la force conjointe franco-britannique a effectué une démonstration d’ampleur de ses savoir-faire amphibies dans le cadre de l’entraînement opérationnel Catamaran 18. Dans un environnement complexe qui nécessite une coordination précise de tous ses éléments, la force a démontré la capacité de mise en œuvre d’une composante internationale et interarmées. Au cœur de cette journée, le Task Group a pu mettre en avant la complémentarité de ses capacités opérationnelles, adaptées aux défis stratégiques et exigences tactiques actuels, dans une démonstration dynamique sur la côte bretonne.
Au cours de cette journée, les invités ont pu découvrir l’ensemble des vecteurs et moyens nécessaires à la mise en œuvre d’une opération amphibie. Sous les yeux de l’amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la Marine, et de son homologue britannique, l’admiral Sir Philip Jones, en compagnie du Président et de membres de la commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale, une plage a été prise d’assaut par des troupes franco-britanniques, soutenues par des moyens navals et aériens conséquents.
L’enjeu de cette manœuvre était d’illustrer le haut degré de coordination et de technicité que requiert une opération amphibie entre les unités de la Marine nationale et de l’armée de Terre mais aussi entre Français et Britanniques. Cette démonstration est une réplique fidèle de ce que pourrait réaliser les unités engagées dans le cadre de la Combined Joint Expeditionary Force (CJEF) si la France et la Grande-Bretagne décidaient de son emploi. Marins et soldats des deux nations, chacun dans leur domaine ou spécialité, ont fait preuve d’une parfaite synchronisation et coordination.
Depuis plus de 20 ans, le 3e Royal marine commando (3e RM CDO) et la 9e Brigade d’infanterie de marine (9e BIMa) sont jumelés et s’entraînent régulièrement ensemble. Par ailleurs, depuis 2010 et la signature des traités de Lancaster House, la coopération franco-britannique s’est considérablement accélérée. Aujourd’hui, la CJEF, une force expéditionnaire conjointe interarmées non-permanente et disponible sous faible préavis, est prête à réaliser des opérations de maintien de la paix dans un cadre bilatéral, de l’OTAN, de l’UE, des Nations unies ou au sein d’une coalition.
La visite s’est poursuivie à bord du BPC Tonnerre et du HMS Lyme Bay. A bord, les autorités ont pu échanger avec des marins et des soldats des deux nations à l’occasion de présentations statiques, mettant en avant les dernières générations de matériel.
Pour naviguer plus loin :
De la mer vers la terre – De l’assaut amphibie à l’intervention humanitaire
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées