Le patrouilleur polaire L’Astrolabe a été baptisé le 12 juillet 2017 au chantier Piriou à Concarneau par Mme Pozzo di Borgo, sa marraine, préfète des Terres australes antarctiques françaises (TAAF), en présence de Mme Girardin, ministre des Outre-mer, de M. Bouvier, secrétaire général de la mer, de l’amiral Béraud, major général de la Marine nationale, du vice-amiral d'escadre de Briançon, commandant de la Force d'action navale, du vice-amiral d'escadre de Oliveira, préfet maritime de l’Atlantique, et du capitaine de frégate Tuccelli, commandant l’équipage A du patrouilleur polaire.
Dès le 13 juillet, l’emblématique coque rouge a quitté le port de Concarneau pour rejoindre Brest afin de poursuivre son armement. Le patrouilleur polaire L’Astrolabe quittera la cité du Ponant à la mi-août pour rallier l’Île de la Réunion où il sera livré à la Marine nationale. Il débutera ses missions à l’automne avec un impératif calendaire : sa première rotation australe.
Modèle unique, capable de naviguer dans les eaux chaudes de l’Océan indien afin d’assurer des missions de Défense et de surveillance des Zones économiques exclusives (ZEE), mais aussi d’affronter les icebergs de l’océan antarctique pour ravitailler la Terre Adélie, le patrouilleur polaire L’Astrolabe est un navire au concept innovant. Construit par les chantiers Piriou, cofinancé par les TAAF et par l’Institut polaire français (IPEV), L’Astrolabe sera armé et entretenu par les marins de la Marine nationale.
Mme Girardin, ministre des Outre-mer, a indiqué dans son discours d’inauguration :« Ce navire brise-glace est le symbole de l’excellence de notre secteur maritime. C’est un formidable outil logistique pour notre ambition maritime dans les pôles ». Depuis Hobart en Australie, L’Astrolabe effectuera quatre à cinq rotations logistiques pendant l’été austral au profit de l’IPEV pour ravitailler la base scientifique Dumont d’Urville. Il mettra fin à 60 ans sans mission polaire pour la Marine nationale. Terre d’excellence pour les explorateurs, l’Antarctique est une zone démilitarisée, de coopération internationale, « gelée » de toute revendication territoriale, terrestre ou maritime par le traité de l’Antarctique signé à Washington en 1959. L’Antarctique est surtout une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science depuis le protocole de Madrid en 1991.
Deux équipages de la Marine nationale formés à la navigation polaire à l’école de navigation supérieure maritime de Marseille et par compagnonnage sur l’ancien navire marchand Astrolabe opéré par P&O se relaieront tout au long de l’année pour armer le navire et accomplir les missions qui lui sont confiées. L’expérience emmagasinée lors des navigations dans les glaces de l’Antarctique alimentera progressivement le retour d’expérience et la montée en compétences de la marine. Elle profitera ainsi aux autres équipages des bâtiments de la Marine, régulièrement déployés en mission de « connaissance anticipation » dans le grand Nord.
Outre sa mission de soutien logistique au profit des collectivités territoriales françaises et plus particulièrement des bases françaises situées en Antarctique (« Mission Logistique Antarctique »), et ses contributions à la sauvegarde et à l’assistance des populations, le patrouilleur polaire s’inscrit dans le cadre des missions interministérielles d’action de l’Etat en mer (AEM). Dans le sud de l’océan indien, de l’Île de la Réunion aux districts des TAAF en passant par Mayotte, il participera ainsi à la protection des intérêts et richesses de la France sur près de 3 millions de km² aux côtés des deux frégates de surveillance, du patrouilleur Le Malin et du bâtiment multi-missions Champlain.
En savoir plus sur le renouvellement des bâtiments outre-mer
Sources : Marine nationale
Droits : Ministère des armées