Quelques heures après son appareillage pour la mission Jeanne d’Arc 2014, le groupe amphibie articulé autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et de la frégate légère furtive (FLF) La Fayette a procédé à un entraînement grandeur nature de débarquement à Belle-Ile-en-Mer (56) le jeudi 13 mars 2014.
Au cours de cet exercice baptisé « Mistral d’Ouest », le BPC Mistral a procédé à la mise à terre d’une quarantaine de véhicules, blindés pour la plupart, et d’environ 200 militaires, principalement des soldats du groupe tactique embarqué de l’armée de Terre. Ce débarquement a été réalisé par voie nautique grâce à l’action des engins de débarquement (un engin de débarquement amphibie rapide - EDAR et deux chalands de transport de matériel - CTM) et par voie aérienne au moyen d’hélicoptères du groupe aéromobile de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) embarqué sur le Mistral. Des Super Etendard Modernisés, guidés par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, ont simulé des attaques contre les deux navires puis ont ensuite simulé un appui-feu des troupes débarquées.
L’objectif des troupes déployées pour l’exercice : exfiltrer des militaires amis en situation délicate dans une zone aux mains de milices fictives et détruire un émetteur radio de propagande.
Ces manœuvres s’inscrivent dans le cadre de la montée en puissance du groupe Jeanne d’Arc. Programmées en début de mission, elles permettent de vérifier la pleine capacité opérationnelle du groupe, c'est-à-dire son aptitude à intervenir en situation réelle si le chef d’état-major des armées en donne l’ordre.
Les officiers élèves intégrés au groupe amphibie pour la mission Jeanne d’Arc 2014 ont participé à l’entraînement. Pour l’EV2 R., 23 ans, qui a assisté aux manœuvres à bord d’un CTM, « pouvoir suivre les actions amphibie de l’intérieur permet de bien en comprendre les contraintes, la temporalité et de bien identifier le rôle de chacun des acteurs. ». L’EV1 E., 25 ans, a vécu un enradiage (entrée d’un chaland de débarquement dans le radier du BPC) depuis la cabine d’un CTM aux côtés du SM M., patron du CTM. «La visibilité était extrêmement réduite à cause du brouillard. Il faut, en outre, prendre en compte dans la manoeuvre les courants présents à l’entrée du radier et se positionner correctement…C’est véritablement une manœuvre délicate ! ». L’EV P. 21 ans, a quant à lui suivi le débarquement depuis la plage aux côtés du « beach master », le major G. de l’armée de Terre. Ce dernier lui a expliqué comment il organise le dispositif mis à terre. « J’ai pris conscience de l’importance des contraintes environnementales dans une telle opération. Entre chaque rotation des engins de débarquement, il nous faut, par exemple, repositionner les « tapis » disposés sur la plage (depuis le point de plageage jusqu’à la sortie de plage) pour éviter l’enlisement des véhicules) en fonction de l’évolution de la marée. J’ai été frappé par la précision, l’endurance et la concentration des marins et du personnel de l’armée de Terre qui participent à ces manœuvres. »
Sources : © Marine nationale
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