31 ans après sa dernière tournée en Amérique du Nord, la Patrouille de France se rend de nouveau outre-Atlantique dans le but de rendre hommage à l’entrée en guerre des États-Unis dans la première guerre mondiale aux côtés des alliés et de réaffirmer la fraternité historique qui lie les États-Unis et la France.
Nous vous proposons de suivre, étape par étape, leur parcours et leur quotidien, depuis leur départ, le 17 mars 2017 jusqu'à leur retour en France, le 6 mai prochain.
Le 6 mai 2017, la Patrouille de France (PAF) s’est posée sur sa base d’appartenance, à Salon-de-Provence. Un retour à la maison après presque deux mois d’une aventure incroyable aux États-Unis.
Il ne pouvait y avoir un plus bel accueil pour les pilotes et l’ensemble du personnel de la Patrouille de France (PAF). Sur le tarmac, les familles étaient rassemblées pour recevoir les aviateurs engagés dans la tournée outre-Atlantique de la PAF destinée à commémorer le centenaire de l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale. «Sans nos conjoints qui acceptent et nous soutiennent dans notre engagement, nous n’aurions pu mener sereinement cette tournée», confie le leader de la PAF, non sans une certaine émotion d’avoir retrouvé sa femme et ses deux enfants.
Mais le repos sera de courte durée. En effet, la saison des meetings de la Grande dame a déjà commencé ! La PAF a participé le 14 mai au meeting de Bordeaux. «Cette première représentation en France a eu lieu seulement une semaine après notre retour, ajoute le commandant Christophe Dubois. Voilà pourquoi nous avons réalisé la même démonstration que celle présentée aux États-Unis.» Les pilotes des Alphajet tricolores commenceront à s’entraîner sur leur démo française immédiatement après leur représentation dans le Sud-Ouest. Des répétitions qui leur permettront de proposer leur toute dernière chorégraphie dès le meeting de la Ferté-Alais, les 3 et 4 juin prochains.
Du 30 avril au 2 mai 2017, après plus d’un mois et demi de tournée en Amérique du Nord, la Patrouille de France est allée rendre visite à ses camarades canadiens, notamment aux Snowbirds. Une dernière étape avant un retour à Salon-de-Provence.
Malgré une pluie incessante, la foule était bien présente pour accueillir la Patrouille de France et l’A400M Atlas de l’escadron 1/61 « Touraine » sur le tarmac de l’aéroport de Gatineau-Ottawa à l’occasion de l’AERO 150. Trois heures seulement après leur arrivée et après avoir admiré les Snowbirds (la patrouille acrobatique officielle du Canada), les pilotes de la PAF s’élançaient pour réaliser leur démonstration. « Les conditions météorologiques étaient défavorables, nous avons dû réaliser une présentation « mauvais temps » », explique l’un des pilotes, Athos 8. Des conditions qui n’ont pas dissuadé le public de braver la météo et de venir rencontrer l’ensemble des aviateurs engagés dans la tournée outre-Atlantique de la PAF.
À l’issue du vol, les pilotes en combinaison bleu ciel ont rencontré leurs homologues canadiens. « La patrouille des Snowbirds est sûrement celle qui nous ressemble le plus et dont la démonstration se rapproche le plus de la nôtre, ajoute Athos 8. Nous avons beaucoup partagé et nous souhaiterions nous inspirer les uns des autres. » Implantés sur la base de Moose Jaw (Saskatchewan), les Snowbirds évoluent à neuf avions, sur des CT114 Tutor. Petite particularité de ces pilotes : certains sont originellement des pilotes d’hélicoptère. Le 2 mai, les deux patrouilles ont effectué un vol conjoint à 19 avions ainsi qu’un défilé aérien au-dessus des villes d’Ottawa et de Montréal.
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Pour cette nouvelle étape de notre journal de bord, la Patrouille de France s’est installée sur la base navale de Norfolk les 28, 29 et 30 avril 2017. Plus grand site de l’US Navy, Norfolk accueille également le commandement allié de la transformation de l’Otan, dirigé par le général Denis Mercier, Supreme Allied Command Transformation (SACT) et ancien chef d’état-major de l’Armée de l’Air.
Au programme de ces trois jours en Virginie, une démonstration des pilotes des Alphajet tricolores sur la base navale, en présence du général Denis Mercier et du maire de la ville de Norfolk, Kenneth Cooper Alexander, et de nombreux invités civils et militaires. « C’était la dernière fois que nous réalisions notre démonstration aux États-Unis», explique le capitaine Damien Bourmaud, Athos 2 et intérieur droit, avant d’ajouter : « Cette ultime représentation s’est déroulée dans des conditions optimales. »
Le lendemain, la Patrouille de France réalisait un passage en formation grande flèche au-dessus de la place du Scope Arena, survol qui lançait officiellement le Norfolk Nato Festival. Juste après le lâcher des fumigènes bleu blanc rouge par la Grande dame, le public a pu assister au défilé des drapeaux et uniformes des 28 États membres de l'Otan, sous la présidence du général Denis Mercier. Le refrain de chacun des hymnes nationaux a ensuite été interprété par l’United States Fleet Forces Band. Cette cérémonie de lever des drapeaux de l'Otan a été conduite en partenariat avec le Virginia International Tattoo, auquel la Musique de l’Air participait pour la première fois (voir encadré).
Pour son dernier jour à Norfolk, la PAF a réalisé plusieurs passages dans le cadre de la 64e parade des nations, seule manifestation en l’honneur de l’Otan. Près d’une centaine de groupes civils et militaires américains ou internationaux ont alors paradé dans les rues de Norfolk, chacun représentant l’un des 28 pays membres. Ce passage de la PAF à Norfolk a été particulièrement apprécié par les nombreux Français installés dans la région ainsi que par le général Mercier « C’est un honneur de présenter la Patrouille de France à Norfolk à l’occasion de la commémoration du centenaire de l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale. » Pour les équipes de la PAF, ce passage par l’un des sites de l’Otan était tout aussi symbolique. « C’était important pour nous d’être reçus par le SACT qui a toujours créé un vrai lien avec la Patrouille de France », ajoute Athos 2.
La Musique de l’air au Virginia International Tattoo Pour la première fois, la Musique de l’air de la base aérienne 107 de Villacoublay a participé au Virginia International Tattoo, du 27 au 30 avril 2017. Ce spectacle est présenté en coopération avec l'Otan et le festival de l'Otan de Norfolk. Créé en 1997, le Virginia International Tattoo est l'événement phare duVirginia Arts Festival. Chaque année, il rassemble à Norfolk (Virginie) des orchestres et des groupes militaires et civils (danseurs, musiciens, gymnastes) pour un programme de près de deux heures présenté au Scope Arena pendant près d’une semaine. « Nous nous sommes énormément entraînés pour participer à cet événement de taille, explique lecolonel Claude Kesmaecker, chef de la Musique de l’air. Il a fallu apprendre à jouer avec d’autres orchestres, mais également à évoluer sur la scène d’une façon différente de celle dont nous avons l’habitude lors de nos représentations. » Lors de son passage sur scène, la Musique de l’air a notamment interprété une pièce emblématique de l’Armée de l’Air, Race d’Aiglon, ou encore un passage de la bande originale des Chevaliers du ciel. « Participer à cet événement est extrêmement enrichissant, confie un musicien de l’orchestre. Dans les loges, nous pouvons partager avec les autres musiciens. Une vraie cohésion s’est créée entre nous. » |
Le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air (CEMAA), s’est rendu sur la base aérienne de Langley (États-Unis), vendredi 21 avril 2017, dans le cadre de l’exercice trilatéral «Atlantic Trident» auquel six Rafale français participent du 12 au 28 avril 2017.
Le déplacement du général Lanata répondait à l’invitation du général David L. Goldfein, CEMAA américain. Le CEMAA britannique, l’Air Chief Marshall Stephen Hillier, avait également fait le déplacement. Réunis sur le tarmac de la base américaine, les trois chefs d’état-major ont tout d’abord assisté aux présentations en vol des avions de chasse F22 américains et Rafale français (Rafale solo display). Pour ce dernier, il s’agissait d’une première en Amérique du Nord. Puis, la Patrouille de France s’est élancée pour effectuer une démonstration aérienne de près d’une demi-heure, pour le plus grand bonheur des spectateurs et du personnel de la base aérienne de Langley.
«La Patrouille de France est une ambassadrice de l’excellence française et de notre savoir-faire, estime le général Lanata. Sa tournée en Amérique du Nord constituait une excellente occasion de manifester notre reconnaissance au moment où les États-Unis commémorent le centenaire de leur entrée en guerre durant la Première Guerre mondiale.»
Cette journée a également permis au comité directeur de la Trilateral Strategic Initiative de se réunir. À cette occasion, les trois chefs d’état-major ont pu s’entretenir longuement de problématiques communes. «Je suis frappé par la connivence entre nos trois forces aériennes, explique le général Lanata. Nous sommes confrontés à des enjeux comparables dans de nombreux domaines, comme la digitalisation de l’espace aérien, les capacités futures de contrôle et de commandement, l’évolution de l’entraînement de notre personnel, etc. Ces échanges doivent nous permettre de trouver ensemble les bonnes solutions. Nous savons qu’en cas de conflit majeur, nous combattrons côte à côte comme nous l’avons fait de façon ininterrompue depuis 100 ans.»
Durant le reste de la journée, le général Lanata est allé à la rencontre des 120 aviateurs participant à l’exercice, personnel navigant, mécaniciens et spécialistes du soutien. «Pour pouvoir opérer ensemble, nous devons nous entraîner ensemble, explique le CEMAA. Il ne s’agit pas uniquement d’associer les équipements de nos trois nations. Les procédures opérationnelles, la connaissance mutuelle s’acquièrent sur le terrain. Cela ne s’improvise pas. Cela s’appelle l’interopérabilité. Nous devons continuer à progresser ensemble, pour évoluer dans des environnements contestés de haute intensité. C’est une préoccupation commune. C’est pourquoi ici, à Langley, nous nous entraînons sur la base de scénarios d’engagement de haut niveau.»
Avant de se rendre sur la base aérienne de Langley, à l’occasion du TEI (« Trilateral Exercice Initiative »), la Patrouille de France a survolé le site de l’US Air Force Academy, le 19 avril 2017.
Basé dans la ville de Colorado Springs (Colorado), l’USAFA est un partenaire de l’École de l’Air située, comme la Patrouille de France, sur la base aérienne 701 « Général Pineau » de Salon-de-Provence. Formant les futurs officiers des armées de l’air française et américaine, les deux écoles procèdent régulièrement à des échanges d’élèves, mais également d’officiers cadres. « Ce passage était un clin d’œil au lien qui unit nos deux écoles et plus largement nos armées dans la formation de nos jeunes officiers », a expliqué l’un des pilotes au retour d’un vol.
Les 18 et 19 avril, c’est au quartier général des Thunderbirds, sur la base aérienne de Nellis à Las Vegas, que la Patrouille de France a été chaleureusement accueillie. Une rencontre placée sous le signe du partage à savourer en images.
Patrouille acrobatique de l’US Air Force, les Thunderbirds ont été créés en 1953 sur la base aérienne de Luke, en Arizona. Les pilotes de cette patrouille américaine évoluent sur F16 et participent à quelque 90 manifestations par an. « Nous avons beaucoup appris à leur contact. Cette rencontre nous a d’ailleurs donné quelques idées que nous souhaiterions mettre en application dès notre retour à Salon-de-Provence », a souligné le lieutenant-colonel Gauthier Dewas, directeur des équipes de présentation de l’Armée de l’Air (EPAA).
La conquête de l'ouest se poursuit pour la Patrouille de France, avec un passage par Sacramento du 13 au 16 avril 2017 à l'occasion du Capitol Air Show, et bien sûr, le survol du Golden Gate Bridge de San Francisco.
Retrouvez les images de leurs passages dans les diaporamas ci-dessous :
Le 12 avril 2017, la Patrouille de France est partie à la conquête de l'ouest américain en commençant par le survol de Santa Fe et du célèbre Grand Canyon.
Retrouvez les images de leur passage dans le diaporama ci-dessous :
Basés à Pensacola en Floride pendant la saison des meetings et à El Centro en Californie pendant la période d’entraînement, les Blue Angels sont la patrouille acrobatique de la Marine nationale américaine (US Navy Flight Demonstration Squadron).
Créée en 1946, elle est l’une des premières formations acrobatiques militaires au monde et compte parmi les plus spectaculaires. Une des particularités de cette patrouille est, qu’aujourd’hui encore, ses pilotes volent sans combinaison anti-G à bord d’avions de combat F18 Hornet. Elle demeure également l’une des plus actives avec près de 70 représentations chaque année à travers les États-Unis.
Du 10 au 12 avril 2017, la Patrouille de France a eu l'occasion de rencontrer les Blue Angels à Pensacola. Retour en images.
Du 07 au 09 avril 2017, la Patrouille de France a réalisé plusieurs démonstrations aériennes à l’occasion du meeting du centenaire organisé sur la base aérienne de Maxwell. Un événement auquel plusieurs blessés de guerre français avaient été conviés, à l’invitation des équipes tricolores.
Deux rendez-vous réussis
C’était l’objectif de la Patrouille de France (PAF) : commémorer comme il se doit l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, le 6 avril 1917. Après un passage remarqué au-dessus du National World War I Museum and Memorial à Kansas City, les Alphajet bleu blanc rouge ont participé au meeting du centenaire organisé à Maxwell. Pour ces deux événements, la foule était venue nombreuse pour saluer les pilotes et l’ensemble des militaires français engagés dans la tournée de la PAF outre-Atlantique. «Ces deux rendez-vous étaient primordiaux pour nous, confie le capitaine Benjamin Chanat, second solo. Des moments empreints d’une grande solennité, comme en témoigne la cérémonie organisée au cimetière d’Oakwood.»
Une rencontre marquante avec des blessés de guerre français
Les aviateurs français ont été touchés par l’accueil chaleureux des Américains ; ils ont aussi particulièrement apprécié leur rencontre avec les blessés de guerre français spécialement conviés par la Patrouille de France. «L’équipe est composée de dix personnes dont sept blessés de guerre (trois de l’Armée de l’Air, trois de l’Armée de Terre et un de la Marine Nationale), explique le lieutenant-colonel Gaëtan de La Vergne, président du cercle sportif de l’Institution nationale des Invalides (CSINI), association soutenue par la Patrouille de France. Parmi les blessés, le caporal-chef Thierry, du commando parachutiste de l’air n°10, blessé en opération (il a reçu cinq balles dans le corps). Une force de la nature, qui a déjà repris du service dans son unité au terme de mois de convalescence. «Je voulais reprendre le travail au plus vite. J’ai eu cette chance de pouvoir continuer», explique-t-il. Cette rencontre aux États-Unis entre les blessés de guerre et les aviateurs restera un moment particulier. «C’est extraordinaire ce qu’ils ont fait pour nous : nous permettre de venir les rencontrer aux États-Unis», confie Thierry. Pour les pilotes, les mécaniciens et l’ensemble du dispositif, la rencontre avec ces hommes restera un moment fort de cette tournée. «Cela nous a fait du bien et nous ramène à des valeurs tellement importantes. Ces hommes ont fait et font des choses incroyables qui méritent notre plus grand respect», conclut le sergent-chef Séverine, mécanicien avionique.
Les 7 et 8 avril 2017, le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air (CEMAA), a participé au meeting du centenaire de l’entrée en guerre des États-Unis et des 70 ans de l’US Air Force sur la base aérienne de Maxwell.
En Alabama, sur le tarmac de la base américaine, le chef d’état-major de l’Armée de l’Air (CEMAA) est venu accueillir en personne l’ensemble des aviateurs engagés dans la tournée de la Patrouille de France (PAF) aux États-Unis. La présence du général André Lanata, accompagné de blessés de guerre français, était un symbole fort du lien unissant la France et les États-Unis. «C’était le moment de montrer que la France est aux côtés des États-Unis (…), alors que les Américains ont payé un lourd tribut au combat pour la liberté du continent européen et de la France en particulier, a confié le CEMAA. Et si ce symbole est important, c’est parce qu’aujourd’hui nous sommes toujours côte à côte, Français et Américains, pour combattre un ennemi commun [NDLR : Daech] sur de nombreux théâtres d’opérations, que ce soit au Sahel, au Moyen-Orient ou encore au Levant.»
La ville de Maxwell est également importante pour l’armée de l’air française. En effet, c’est ici qu’est installée l’Air University où de nombreux stagiaires français étudient aux côtés des stagiaires américains. «C’est le centre de la réflexion sur la puissance aérienne américaine, explique le CEMAA. De plus, l’histoire nous a également rattrapés à Maxwell puisque, pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, des pilotes des forces françaises libres sont venus s’entraîner ici, avant de partir combattre.» Aussi le général Lanata a-t-il tout naturellement participé à une cérémonie au cimetière d’Oakwood, afin de saluer la mémoire des aviateurs français décédés à l'entraînement à Maxwell Air Force Base. Vingt aviateurs français y sont enterrés. Un hommage leur est rendu chaque année par les officiers français en échange à l'Air University.
Ravi du travail réalisé depuis plus de trois semaines par les aviateurs engagés dans le déploiement de la Patrouille de France aux États-Unis, le CEMAA a tenu à le leur signifier : «J’étais très confiant quant à la réussite de notre déploiement aux États-Unis», confie le CEMAA. «Les aviateurs démontrent le savoir-faire de l’Armée de l’Air. Je tiens à les féliciter pour leur comportement et leur professionnalisme. Des qualités qui m’ont été rapportées directement par les autorités américaines que j’ai rencontrées.»
Retrouvez la PAF à la commémoration de l’entrée en guerre des États-Unis à Kansas City ici.
Jeudi 6 avril 2017, une cérémonie commémorant le centenaire de l’entrée en guerre des États-Unis s’est déroulée à Kansas City, au National World War I Museum and Memorial. Un événement organisé par la commission américaine du centenaire, auquel la Patrouille de France a contribué en survolant le mémorial.
Le CEMAA au meeting du centenaire de Maxwell
À 10h52 très exactement, les huit Alphajet de la Patrouille de France (PAF) survolaient le mémorial, laissant quelques instants durant flotter les couleurs du drapeau français dans le ciel de la plus grande ville de l’État du Missouri. Deux passages en formation grande flèche pour symboliser la fraternité qui unit la France et les États-Unis. Le reste des équipes de la PAF était présent au sol pour partager ce moment solennel.
Fier de commémorer la participation des USA à la première guerre mondiale à Kansas City
Présidée par le Secretary of Army des États-Unis et par le gouverneur du Missouri, en présence de l’ambassadeur de France, M. Gérard Araud, cette cérémonie a retracé les mois d’engagement des Américains. Au programme : lecture de plusieurs textes historiques, de poèmes, diffusion de films d’archive ou encore interprétation de chants en l’honneur de ces hommes partis au combat au nom de la liberté.
Le général André Lanata à la rencontre de la Patrouille de France Après la cérémonie organisée à Kansas City, la Patrouille de France a pris la direction de la base aérienne de Maxwell, où le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air (CEMAA), attendait tous les aviateurs mobilisés dans cette tournée de la PAF aux États-Unis. Accompagné de blessés de guerre français, le CEMAA est resté sur le sol américain jusqu’au 9 avril, jour du meeting du centenaire organisé à Maxwell. |
Après les survols emblématiques de la ville de New York et de Cap Canaveral, la Patrouille de France a réalisé ses premières démonstrations aériennes à Melbourne, puis à Lakeland du 1er au 4 avril.
Melbourne - Air & Space Show
« Arriving in style », pouvait-on lire à la une du journal local de Melbourne. La Patrouille de France (PAF) était, en effet, très attendue, aussi bien par les Américains que par les Français, dont certains avaient fait le déplacement spécialement depuis la France. Ce premier meeting auquel la PAF participait depuis son arrivée sur le sol américain a été marqué par plusieurs temps forts.
Dès leur arrivée à Melbourne et après avoir procédé à une reconnaissance d’axe, les pilotes à la combinaison de vol bleu ciel ont repris les entraînements. « Cela faisait trois semaines que nous n’avions pas réalisé notre chorégraphie, explique le capitaine Benjamin Chanat, Athos 8 et second solo. Toutefois, nous avons veillé à travailler mentalement nos enchaînements, ce qui nous a été vraiment profitable. » À la descente des avions, les pilotes étaient en effet, rassurés quant à leurs futures démonstrations. Le lendemain, ils effectuaient leur vol d’accréditation devant la FAA (Federal Aviation Administration), qui leur délivrait dans la foulée l’autorisation de se produire aux États-Unis.
Autre moment fort de ce meeting aérien : la rencontre entre les pilotes de la Patrouille de France et les Thunderbirds, patrouille acrobatique de l’US Air Force évoluant sur F16. Deux pilotes américains ont pu embarquer à bord des Alphajet. À leur descente d’avion, ils ne cachaient pas leur joie d’avoir volé avec les « Gentlemen » de la Patrouille de France (vidéo). « C’était incroyable, merci sincèrement », confiait le commandant Alex Turner, le leader solo, après son vol avec Athos 8. Le 1er avril, après leur première démonstration officielle, les équipes de la PAF sont allées à la rencontre du public, mais aussi de deux vétérans américains : Donald D’Lugos et William Graham. Deux héros qui ont participé à la Seconde Guerre mondiale et à la libération de la France.
Lakeland – SUN ‘n FUN International Fly-in & Expo
Avec des avions parqués tous les deux mètres et un flux permanent de mouvements aériens, le Sun ‘n Fun est le deuxième plus grand meeting des États-Unis. Pour certains pilotes de la Patrouille de France, venir à Lakeland était un rêve. C’est le cas pour le capitaine Hervé Aubert, Athos 7 et leader solo : « Quand j’étais gamin, je regardais l’émission Pégase de Bertrand Chabbert. Consacrée à l’aéronautique, cette émission avait un jour traité du meeting aérien Sun ‘n Fun. Depuis, je m’étais toujours promis d’y venir. Je n’imaginais cependant pas que j’irais y faire une démonstration un jour. » Le 5 avril, en début d’après midi, la PAF a, en effet, eu l’immense plaisir de participer à cet événement de taille. Une présence en Floride qui a fait sensation !
L’A400M fait son show Lors du meeting de Melbourne, l’A400M a effectué son tout premier vol de présentation. L’équipage de l’escadron de transport 1/61 « Touraine » a ainsi réalisé plusieurs passages sous les yeux d’un public ébahi. Cette démonstration unique a été fortement appréciée par les spectateurs venus nombreux durant ces deux jours dédiés à l’aéronautique. |
Mercredi 29 mars 2017, la Patrouille de France a survolé la base aérospatiale de Cap Canaveral (Floride) avec à son bord deux parrains de choix, les spationautes français Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry.
C’est une fierté partagée. Les équipes de la Patrouille de France n’ont pas caché leur joie de recevoir à bord de leurs Alphajet les spationautes français Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry, illustres prédécesseurs de Thomas Pesquet. Pour ces deux grandes figures de l’aviation formées à l’École de l’air de Salon-de-Provence et anciens pilotes de chasse de l’Armée de l’Air, ce survol représente également un événement exceptionnel. «Nous sommes extrêmement fiers d’avoir été choisis comme parrains par les ambassadeurs de l’Armée de l’Air», confient les deux hommes.
À la descente de l’avion, Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry, sont très heureux de cette occasion unique : «C’est un honneur et un beau clin d’œil à nos parcours d’aviateur et de spationaute.» C’est avec une grande admiration qu’ils parlent des pilotes de la PAF et de leur tournée aux États-Unis : «Ils véhiculent une très belle image de notre armée auprès du public américain.»
Retour sur l’emploi du temps de la tournée de la PAF Après un passage à Washington, que la Patrouille de France a dû renoncer à survoler (causes météorologiques), les équipages ont rejoint la ville de Melbourne le 29 mars 2017. Le lendemain matin, ils reprenaient les séances d’entraînement, interrompues depuis trois semaines. Les 1er et 2 avril, la PAF participera au Melbourne Air & Space Show. Il s’agira de la première participation de la PAF à un meeting dans le cadre de la tournée américaine. |
Le 25 mars 2017. Battery Park. Quartier de Manhattan. À midi précisément, le temps s’est comme arrêté : tous les regards étaient tournés vers le ciel de New York où les huit Alphajet de la Patrouille de France (PAF), accompagnés de l’A400M Atlas, devaient survoler la statue de la Liberté. Un passage tricolore sur un lieu hautement symbolique, qui lance officiellement la tournée de la PAF aux États-Unis.
Un symbole du lien franco-américain
Précédée de l’A400M, la Patrouille de France (PAF) a réalisé un premier passage en formation très grande flèche avant de revenir pour un second survol en formation diamant de la statue de la Liberté, Lady Liberty pour les Américains. Cette statue, œuvre de Gustave Eiffel offerte par les Français aux Américains en 1886, rappelle jour après jour le lien indéfectible qui unit les deux pays. On ne pouvait, en effet, trouver plus beau symbole pour débuter la tournée de la PAF aux États-Unis. « C’est un moment historique qui rappelle également l’alliance qui unit la France aux États-Unis », explique l’un des pilotes. En effet, les deux pays ont combattu côte à côte pendant la Première Guerre mondiale et continuent de le faire aujourd’hui en opérations extérieures, notamment au Levant dans le cadre de l’opération Inherent Resolve.
Le vol d’une vie
Pour les pilotes de la Patrouille de France (PAF), ce moment restera gravé à jamais dans leurs mémoires. « C’était un vol exceptionnel », confie le commandant Christophe Dubois, leader de la PAF. Non seulement parce que le simple fait de survoler la ville de New York est à lui seul exceptionnel, mais aussi parce que l’on ressent le soutien et l’engouement de la France derrière nous. » Positionnés au bord de l’Hudson, de nombreux expatriés français à New York sont également venus admirer les Alphajet tricolores. Ils n’ont d’ailleurs pas manqué d’applaudir le passage du drapeau dans le ciel : « Ça réchauffe le cœur de les voir ici », confie l’un d’entre eux. Un défilé que les pilotes ont, quant à eux, commencé à savourer en vol. « Avant, on était concentré, refermé sur nous-même, ajoute le leader. Mais une fois bien positionné sur le trait et à l’heure, on a véritablement pu profiter. C’est le plus beau vol de notre vie. »
Comme chaque fois qu’une unité de l’Armée de l’Air se déploie à des milliers de kilomètres, il y a une étape incontournable appelée convoyage. Pour les équipages des dix Alphajet de la Patrouille de France, accompagnés d’un A400M Atlas et d’un Falcon 50 de la Marine nationale, cette traversée aura duré six jours. Ce premier épisode du journal de bord retrace ce parcours riche en rebondissements.
C’est le jour J. Le 17 mars 2017, la Patrouille de France (PAF) s’envole pour une tournée outre-Atlantique à l’occasion du centième anniversaire de l’entrée en guerre des États-Unis dans la Première Guerre mondiale. Un dernier au revoir aux familles et à Salon-de-Provence, sa base d’appartenance, et la voilà qui quitte le sud de la France pour un mois et demi de représentations aériennes. À ses côtés, un A400M de l’escadron de transport 1/61 « Touraine » de la base aérienne 123 d’Orléans assure le soutien logistique de cette tournée. Il emporte une cinquantaine d’aviateurs et plus de 15 t de fret, dont le matériel indispensable à la maintenance des Alphajet.
Un passage par le Groenland
Les équipages de la PAF ne peuvent réaliser le convoyage d’une traite. « L’Alphajet n’est pas ravitaillable en vol et son autonomie ne peut pas dépasser les 2 h 30min, explique le lieutenant-colonel Gauthier Dewas, directeur des équipes de présentation de l’Armée de l’Air. Plusieurs étapes ont donc ponctué le vol vers le pays à la bannière étoilée. Les avions bleu, blanc, rouge, se sont posés successivement en Écosse, en Islande et au Groenland, avant d’atteindre la ville de Bagotville au Canada, qui marque la fin du convoyage. Dans leur survol de zones entièrement blanches et gelées, les Alphajet étaient accompagnés d’un Falcon 50 de la Marine nationale capable d’assurer la mission SAMAR (sauvetage maritime) en cas d’éjection des pilotes dans des eaux glaciales.
Une adaptation de tous les instants
Ce convoyage a connu quelques désagréments. Une météo souvent défavorable et des températures négatives ont joué quelques mauvais tours aux machines. Toutefois, grâce au travail des mécaniciens (par des températures avoisinant parfois les 27 degrés en dessous de zéro) et à une mobilisation collective, la Patrouille de France devrait rejoindre les États-Unis à la date prévue. « Certes, tout ne s’est pas passé comme initialement planifié, mais nous avions prévu des « What if », c’est-à-dire des solutions de secours en cas de changement de dernière minute », confie le colonel Christophe Deherre, chef de la mission. La coordination entre les différents équipages a permis d’obtenir les résultats attendus, avec le souci du respect des règles de sécurité, malgré les conditions extrêmes rencontrées. »
Dossier de presse - Tournée de la Patrouille de France aux USA (format pdf, 5.79 MB).
Press kit - Patrouille de France US Tour (format pdf, 5.69 MB).
Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace