L'Armée de l'air veille sur vous pendant l'été

Réactivité, permanence et efficacité sont les maîtres mots de la posture permanente de sûreté aérienne (PPS-A), appelée aussi police du ciel. Active 24h/24 et 7j/7, elle mobilise près de 400 militaires qui veillent toute l’année à la sécurité des Français.

Grâce à plus de 70 radars civils et militaires quadrillant le territoire, les trois centres de détection et de contrôle de l’Armée de l’air détectent et classifient chacun des 12 000 aéronefs survolant quotidiennement la France. Depuis Lyon-Mont Verdun, les Aviateurs du centre national des opérations aériennes (CNOA) scrutent le ciel en permanence. Si la grande majorité des appareils sont identifiés comme « amis », certains comportements anormaux, comme le survol d’une zone interdite ou la perte de contact radio, peuvent entraîner le décollage d’un aéronef de la permanence opérationnelle (PO) en quelques minutes.

Des pilotes et des mécaniciens, placés en alerte sur plusieurs sites sur tout le territoire français, sont prêts à faire décoller à tout moment des hélicoptères et des avions de chasse armés pour exécuter des mesures actives de sûreté aérienne (MASA) : interrogation radio ou visuelle afin d’identifier et caractériser un aéronef inconnu. La permanence opérationnelle est prête à décoller à la moindre alerte, pour effectuer, en fonction de la nature de la situation, une assistance, une contrainte d’itinéraire, un tir de semonce, voire une destruction en dernier recours. 

La PPS-A vise à garantir la souveraineté de l’espace aérien et empêche que des actes malveillants ne soient commis depuis les airs. En 2018, on dénombrait 298 situations anormales, 88 décollages de chasseurs sur alerte et 61 décollages d’hélicoptères. 

Retrouvez le portrait d'un tireur d'élite embarqué sur hélicoptère Fennec :

Les missions de recherche et de sauvetage (SAR - search and rescue) contribuent à la protection des Français sur le territoire national et mobilisent des escadrons d’hélicoptères en alerte 24h/24 et 7j/7. Ils interviennent pour effectuer des missions de sauvetage aéro-maritime (SAMAR) et de sauvetage aéro-terrestre (SATER).

Conduites sous l’autorité du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), ces missions sont réalisées de jour comme de nuit en étroite collaboration avec le centre de coordination de sauvetage (CCR). À toute heure du jour et de la nuit, ce centre est actif afin de diriger les opérations SAR. À la moindre alerte, c’est lui qui décide de lancer une opération de recherche et de sauvetage. Il coordonne ensuite la conduite des moyens aériens engagés dans l’opération de secours.

Formés pour opérer en situations extrêmes, les équipages de l’Armée de l’air sont aptes à agir lors de sauvetages critiques. Les pilotes, les mécaniciens d’équipage, les sauveteurs-plongeurs ainsi que les médecins du service de santé des armées travaillent ensemble à la réussite de ces opérations. 

Au total, 120 aviateurs sont constamment en alerte. En 2018, on comptabilisait 62 opérations qui ont permis de sauver 28 vies.

Retrouvez une mission SAR de l'escadron d'hélicoptères 1/44 « Solenzara » basé en Corse.

Lancée le 14 janvier 2015 en réponse aux attentats du début de l’année, l’opération Sentinelle est une opération militaire de lutte contre le terrorisme visant à renforcer la protection des Français sur le territoire national, avec des moyens militaires humains et matériels aux côtés et en complément des forces de sécurité intérieures.

Opération interarmées, Sentinelle vise à déployer sur l’ensemble du territoire national un dispositif dissuasif de protection contre la menace terroriste. Le processus d’emploi de l’opération s’appuie sur un excellent travail de concertation et de planification interministérielle. Cette coordination régulière, réalisée à tous les niveaux, national, zonal et local, permet un emploi optimisé en faisant effort sur les périodes jugées sensibles, à l’image du dispositif estival mis en œuvre sur toute la métropole, ou du renfort d’urgence déployé en moins de 48 heures après les attentats de Strasbourg, en décembre 2018.

Jusqu’à 7 000 militaires peuvent être ainsi engagés au quotidien, avec une capacité à mobiliser une force de 10 000 militaires sous une semaine pendant une durée maximale d’un mois, dont 500 aviateurs qui sont déployés partout en France pour assurer la sécurité des populations. L’Armée de l’air est notamment engagée dans les aéroports de Nice, de Paris-Orly et de Bordeaux.

Dans le cadre de leur formation à une projection sur Sentinelle, les personnels de l’Armée de l’air suivent des formations de combat et de tir mais aussi l’apprentissage des techniques d’auto-défense lors du stage Griffon. Sous la coupe d’instructeurs du centre de préparation opérationnelle du combattant de l'Arméede l'air (CPOCAA), les aviateurs de tout rang s’initient et progressent sur des techniques de coups et de saisies, visant à neutraliser la menace tout en protégeant leur intégrité. Au vu des récents évènements et de la menace terroriste permanente en métropole, les stagiaires mettent en pratique avec beaucoup de sérieux les techniques enseignées pour assurer au mieux la sécurité des Français.

Opération intérieure sans précédent, Sentinelle met en œuvre un dispositif flexible, réactif et peu prévisible qui permet d’augmenter la protection des citoyens.

Retrouvez une vidéo témoignage d'aviateurs mobilisés pour l'opération Sentinelle :

Chaque été, le sud de la France est confronté à des feux de forêt de grande ampleur nécessitant la mobilisation des moyens de l’État. Dans ce contexte, les armées engagent chaque année depuis 1984 des moyens militaires dans le cadre de l’opération Héphaïstos. 

Cette année, du 21 juin au 19 septembre 2019, l’opération se déroule dans 23 départements du sud de la France. Elle mobilise en permanence 51 militaires, trois hélicoptères et une quinzaine de véhicules. Pour l’Armée de l’air, l’opération comprend les volets terrestre et aérien, en appui de la direction générale de la sécurité et de la gestion de crise (DGSCGC).

Pour le volet terrestre, la base aérienne de Ventiseri-Solenzara se mobilise en Corse du sud en déployant un module adapté de surveillance (MAS). Composé de dix militaires toutes spécialités confondues, le MAS patrouille afin de détecter des départs de feux, de repérer des contrevenants dans des secteurs interdits et de réaliser des actions de prévention. Pour le volet aérien, les aviateurs apportent leur expertise et des moyens radar à la cellule des opérations aériennes de la sécurité civile (COASC). Ils coordonnent les mouvements aériens des hélicoptères militaires avec ceux des moyens aériens de la sécurité civile.

En outre, en complément des moyens de l’opération Héphaïstos, les autorités peuvent en cas de situation particulièrement critique demander le concours d’autres moyens des armées. Ces moyens sont engagés de façon ponctuelle pour réaliser la même mission : lutter contre les incendies aux côtés des sapeurs-pompiers pour protéger le territoire national.

En étroite collaboration avec les sapeurs-pompiers, le personnel de la sécurité civile, les gendarmes et les experts de l’office national des forêts, la participation de l’Armée de l’air à cette mission estivale contribue à diminuer de façon significative le nombre d’hectares de forêts dévastés.

En permanence, des militaires français sont engagés dans des opérations à l’extérieur de nos frontières. Ces interventions militaires visent à protéger et assurer la sécurité des Français. L’Armée de l’air ne cesse de combattre le terrorisme, principalement au Levant depuis bientôt cinq ans et au Sahel depuis 2013. 

Les aviateurs traquent ainsi les terroristes jusque dans leurs repaires, de la bande sahélo-saharienne (opération Barkhane) au Levant, où le combat continue contre l’ennemi qui a perdu le territoire conquis en 2014 (opération Chammal au sein de la coalition internationale, à laquelle la France est la deuxième contributrice après les États-Unis). 

Dans toutes ces opérations, l’action de l’Armée de l’air est décisive et garantit la supériorité des forces. Ces opérations s’appuient sur des dispositifs prépositionnés, capables de monter en puissance de façon très réactive, presque aussi rapidement que depuis les emprises de métropole. Ces bases aériennes d’où peuvent partir en quelques heures des missions de « projection de puissance » décidées par le chef des armées, le président de la République.

En 2018, 1665 aviateurs réalisaient 522 missions aériennes dans le cadre de l’opération Chammal permettant la réalisation de 86 frappes et la neutralisation de 107 objectifs, tandis que près de 900 aviateurs contribuaient aux 2 699 missions aériennes réalisées dans le cadre de l’opération Barkhane.

En opération extérieure ou en France, l’objectif des militaires est le même : défendre notre territoire, protéger les Français et lutter contre le terrorisme. Les opérations extérieures sont par conséquent complémentaires aux opérations intérieures.

Retrouvez deux vidéos expliquant les opérations Barkhane et Chammal :

Depuis 2008, sur l’ensemble du territoire guyanais, plusieurs centaines de militaires œuvrent quotidiennement à l’éradication de l’orpaillage et des trafics illégaux qui appauvrissent le sous-sol et dégradent l’environnement : c’est l’opération Harpie.

Harpie est une opération interministérielle pilotée par le préfet de Guyane et le procureur de la République. Elle est conduite conjointement par les forces armées en Guyane, les forces de gendarmerie et d’autres services de l’État, comme la police aux frontières et l’office national des forêts. Depuis la base aérienne 367 de Cayenne-Rochambeau, cinq hélicoptères Puma, quatre hélicoptères Fennec et trois Casa CN 235 de l’escadron de transport (ET) 68 « Antilles-Guyane » participent à l’opération. Les aviateurs apportent ainsi un soutien aéronautique indispensable et complémentaire qui facilite le travail des militaires sur le terrain.

L’Armée de l’air participe à la protection du territoire guyanais composé à près de 95 % de forêt équatoriale humide. Dans cette lutte contre les orpailleurs illégaux, qui pillent les ressources du sous-sol français, une multitude de missions incombent aux équipages de l’ET 68 : reconnaissance des sites clandestins, hélitreuillage et dépose en corde lisse des militaires de l’Armée de terre ou encore soutien sanitaire et logistique avec le transport d’hommes et de matériel. Pour accéder aux zones de trafic les plus isolées, loin des axes routiers, l’hélicoptère reste le seul moyen efficace. L’Armée de l’air dispose donc d’une capacité unique permettant, de jour comme de nuit et par tous les temps d’intervenir sur le territoire.

En 2018, les aviateurs de l’opération Harpie ont réalisé plus de 500 missions en près de 1 200 heures de vol. Même l’été, les aviateurs de l’opération Harpie veillent sur vous.