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Défilé militaire du 14 juillet (dossier actualisé)

Mise à jour  : 09/07/2013 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Cette année, le défilé aérien commémorera notamment les 60 ans de la célèbre Patrouille de France. Pleins feux aussi sur les 50 ans du Traité de l’Élysée, symbole de la coopération franco-allemande. Un A400M défilera et des Eurofighters allemands complèteront, pour la première fois, les formations aériennes tant attendues. Enfin, le défilé reviendra sur les forces engagées au profit de l’opération Serval, menée au Mali. Au sol, l’opération malienne sera également mise à l’honneur au travers d’une formation rassemblant les grands commandeurs de l’opération. Par ailleurs, au-delà des traditionnelles écoles de Salon-de-Provence, et de Rochefort, deux bases aériennes s’élanceront, cette année, sur les Champs-Élysées. Il s’agit d’Évreux, base mère des systèmes d’information et de communication aéronautiques et de Lyon Mont-Verdun, centre névralgique des opérations Air, deux entités qui n’avaient pas défilé respectivement depuis 13 et 11 ans. À noter aussi que pour la première fois, la gendarmerie de l’air ouvrira le bloc «armée de l’air» pour son 70ème anniversaire. 

  • Présentation
  • Les temps forts en vol
  • Les temps forts au sol
  • Dans les médias
  • Témoignages

Présentation

La cérémonie du 14 Juillet se déroule entre l’Arc de Triomphe et la Concorde, sur les Champs-Élysées, à Paris. Qu’ils soient de chasse, de transport ou même de ravitaillement, les aéronefs défilent et présentent, chaque année, les missions de l’armée de l’air.

Véritable chef d’orchestre, le général de corps aérien Thierry Caspar-Fille-Lambie, commandant du Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), dirige le défilé aérien de l’année 2013. Cette année, le général d’armée aérienne Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, assistera au défilé en compagnie de son homologue allemand, le lieutenant général Karl Müllnergerman air force commander.

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14 Juillet 2013 : top départ des préparatifs

14 Juillet : Châteaudun, une répétition aérienne digne du jour J

Les temps forts en vol

Le défilé aérien d'ouverture

Le défilé aérien d’ouverture commence au moment où le président de la République prend place dans les tribunes, aux environs de 10 h 30.

Quarante-six aéronefs de l’armée de l’air se succèdent afin de présenter les différents moyens aériens qui participent à l’ensemble des fonctions stratégiques définies par le Livre blanc.

La Patrouille de France, qui célèbre ses 60 ans cette année, ouvrira le défilé aérien. 

Comme chaque année, il n’y a qu’au 14 Juillet que la Patrouille de France (PAF) défile en formation « Big Nine » (neuf Alphajet).

En 2013, la Patrouille de France célèbre ses soixante ans d’existence, avec pour leader le commandant Raphaël Nal, comptabilisant plus de 2300 heures de vol sur Mirage F1.

L’ATLAS, le nouvel avion de l’armée de l’air

L’A400M Atlas sera livré à l’armée de l’air à l’été 2013.

Cette arrivée dans les forces est un évènement important pour les armées. L’Atlas offrira une capacité de projection exceptionnelle avec un niveau de polyvalence jamais atteint dans le domaine du transport. 

Connaissance - Anticipation

Le Rafale, avion de combat polyvalent de dernière génération, bénéficie de tous les moyens de communication nécessaires pour participer pleinement aux opérations interarmées et interalliées.

Dissuasion - Protection

La dissuasion nucléaire protège la France contre toute agression d’origine étatique contre ses intérêts vitaux, d’où qu’elle vienne et quelle qu’en soit la forme.

Mission permanente de l’armée de l’air, la dissuasion nucléaire est mise en œuvre par les forces aériennes stratégiques (FAS), grâce aux Mirage 2000 N, Rafale au standard F3 et avions ravitailleurs C135. Les escadrons de chasse 1/91 « Gascogne » (Rafale) et 2/4 «Lafayette » (Mirage 2000 N) sont les escadrons qui mettent en œuvre l’ASMP-A.

La dissuasion et la protection sont deux missions permanentes de l’armée de l’air, missions qui lui permettent d’être réactive à tout moment grâce à un entraînement permanent de toute la chaîne opérationnelle.

L’armée de l’air est responsable de la défense du territoire français contre toute menace aérienne. Dans le cadre de l’Otan, elle réalise ponctuellement la mission de « police du ciel » au profit des pays baltes.

En France, différentes patrouilles d’avions de chasse, comme le Rafale, ainsi que des hélicoptères sont positionnés en alerte courte 24h/24 sur les bases aériennes de l’armée de l’air pour réagir rapidement à toute menace éventuelle que notre système de surveillance aurait détecté.

La posture permanente de sûreté (PPS) a pour principe d’assurer dans l’espace aérien, mais également au sol, la mise en œuvre d’un dispositif robuste destiné à se prémunir d’éventuelles menaces. La protection de notre territoire et de notre population, en métropole comme en outre-mer, est une mission permanente de notre stratégie de défense et de sécurité nationale.

Traité de l’ Elysée – coopération franco-allemande

En 2013, le traité de coopération binational entre la France et l’Allemagne fête ses 50 ans.

Le traité de l’Élysée est un traité bilatéral entre la République fédérale d’Allemagne et la République française. Signé au palais de l’Élysée le 22 janvier 1963 par le chancelier Konrad Adenauer et le président Charles de Gaulle, il fixe les objectifs de la coopération franco-allemande dans les domaines des relations internationales, de la défense et de l’éducation.

Le traité de l’Élysée dans l’armée de l’air

Le centre de formation à l’appui aérien (CFAA) est l’unique école franco-allemande qui forme tous les Forward Air Controller (FAC) de nos deux nations quel que soit leur service ou armée d’origine (armée de l’air, de terre, marine nationale, forces spéciales, etc.). Ces spécialistes de l’action air-sol sont des experts indispensables : ils permettent le bon emploi de l’aviation de combat lors des opérations et assurent le guidage des avions de chasse et autres hélicoptères sur les objectifs du champ de bataille.

Le CFAA forme également les observateurs avancés (NFO : National Fires Observer) et les opérateurs Laser. Ces militaires prolongent l’action du FAC dans la zone des combats et lui rendent compte des positions adverses.

Depuis le début de l’opération Serval, une trentaine de spécialistes des armées de l’air et de terre françaises ont été déployés au Mali.

A400 M : une formation franco-allemande

Le volet formation du traité va être appliqué au profit des équipages franco-allemands sur A400M. Il prévoit une formation commune qui aura lieu en Allemagne.

Dès l’été 2013, 3 mécaniciens français y seront affectés pour deux années. En étroite collaboration avec les Allemands, leur rôle va être de créer les modules d’apprentissage pour les futurs mécaniciens français et allemands, donc d’adapter les cours avec une pédagogie correspondante à chaque Nation. Les premiers mécaniciens stagiaires sont attendus en Allemagne en 2015.

Les 5 piliers de l’intervention Serval

  • La capacité immédiate à agir à partir des bases aériennes en France, ou pré-positionnées, avec la contribution décisive des unités du commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS) et du commandement du soutien des forces aériennes (CSFA).
  • Les moyens de projection, le ravitaillement en vol et le transport stratégique et tactique
  • Les outils de renseignementpour une appréciation autonome de la situation
  • Les structures de commandement et de conduite des opérations aériennes pilotées notamment par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA)
  • La formation et l’entraînement, orchestrés tout au long de l’année par le commandement des forces aériennes (CFA), chargé de la préparation opérationnelle.

Les écoles de l’armée de l’air

Chaque année, l’armée de l’air recrute une centaine de pilotes et navigateurs officiers système d’armes (NOSA). Les écoles dédiées à l’apprentissage des bases du pilotage comptabilisent 35 000 heures de vol par an (soit 15% de l’activité aéronautique de l’armée de l’air) et comptent plus de 350 élèves (aviateurs, marins, ingénieurs de la DGA et élèves étrangers).

Si les cursus de la formation du personnel navigant (PN) sont éprouvés, ils sont aussi régulièrement adaptés aux normes de navigabilité civiles, au renouvellement des matériels et aux besoins des forces. Des évolutions majeures sont en cours dans ce domaine : état des lieux en trois points.

Le défilé aérien de clotûre

Le défilé des hélicoptères, dont 6 appareils de l’armée de l’air, clôture la cérémonie.

Le top départ est prévu aux environs de 11h30, dès que le défilé motorisé prend fin.

Les temps forts au sol

Les écoles : EOAA et EFSOAA

La formation dans l’armée de l’air est représentée par près de 250 élèves, issus des EOAA (écoles d’officiers de l’armée de l’air) et de l’EFSOAA (école de formation des sous officiers de l’armée de l’air), qui défilent le 14 juillet.

La gendarmerie de l’air

La gendarmerie de l’air est une formation spécialisée de la gendarmerie nationale, placée pour emploi auprès de l’armée de l’air. Elle compte 790 gendarmes en France, en Outre-mer et à l’étranger. En 2013, la gendarmerie de l’air fête ses 70 ans

Les entités opérationnelles 

La base aérienne 942 "Capitaine Robert" de Lyon

La base aérienne 942 est l’une des bases les plus importantes de la défense aérienne, véritable « centre d’opérations » au cœur des opérations aériennes. 

Elle comprend deux radars de surveillance et de défense aérienne, qui lui permettent d’assurer une couverture radar de toute la zone sud-est de la France. Elle forme les militaires à la préparation des opérations aériennes au sein du centre d'analyse et de simulation pour la préparation aux opérations.

Les missions des unités de la base aérienne 942 consistent en la préparation, la planification et la conduite d'opérations aériennes.

La base abrite depuis 2007 le centre national des opérations aériennes dont l’une de ses missions principales est la posture permanente de sûreté (PPS), il est chargé de la surveillance aérienne, de l’évaluation de la menace et de la police du ciel, avec pour objectif de faire « respecter en tout temps la souveraineté nationale dans l’espace aérien français ».

La base lyonnaise est également l’un des quatre centres de détection et de contrôle en France, qui surveillent l’espace aérien national et ses abords. C’est à Lyon que s’effectue la synthèse permanente de la situation aérienne française, permettant de prévenir contre toute attaque.

Unité opérationnelle fortement sollicitée dernièrement, le JFACC permanent, également sur la BA 942, est le centre déployable de préparation, de planification et de conduite des opérations aériennes dans un cadre interarmées et multinational.

La base aérienne 105 « Commandant Viot » d’Évreux 

La base aérienne 105 est une référence en matière de transport et de systèmes d’information

Elle héberge 4 escadrons de C160 Transall (deux escadrons de transport, un escadron électronique aéroporté, une escadrille d’instruction des équipages).

Également base de référence en matière de systèmes d’information, la BA 105 a inauguré, en février 2013, le pôle « systèmes d’information, de contrôle et de communication aéronautiques » (SIC Aéro) de l’armée de l’air.

L’EDSA Tursan

Parmi ses missions, l’armée de l’air assure la défense sol-air des points sensibles face aux intrusions, agressions ou attaques aériennes.

Elle dispose à cet effet de 5 escadrons de défense sol-air (EDSA), dont les moyens (Crotale et Mamba notamment) s’inscrivent dans un dispositif global de défense aérienne, étroitement liés aux systèmes de détection et de contrôle. Mobiles et entraînés, ces escadrons peuvent être déployés rapidement, en France et sur les théâtres d’opérations extérieures. Ils contribuent également aux dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA) mis en place, par exemple, à l’occasion des cérémonies parisiennes du 14 Juillet.

L’EDSA Tursan, situé sur la base aérienne de Mont-de-Marsan, compte parmi ces unités. Il est actuellement doté d’une section du nouveau système sol-air Mamba et devrait recevoir sa seconde section en 2014. Avec cet équipement, il a réussi, le 6 mars 2013, l’interception d’une cible de type missile balistique de théâtres : un succès qui démontre la capacité du système d’armes et la compétence du personnel de l’armée de l’air à contrer une menace balistique dans un environnement opérationnel otanien.

Dans les médias

Témoignages

Le général Borel ouvre le défilé à pied 

Le général Jean-Jacques Borel est chef d’état-major du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA). Jusqu’à présent, il était le directeur du défilé aérien avant d’apprendre qu’il défilerait à pied, dans un dispositif mettant à l’honneur l’opération Serval. Interview d’un homme pour qui la cérémonie du 14 Juillet n’a plus vraiment de secret. 

Mon général, vous avez jusqu’à présent été au cœur de l’organisation du défilé aérien. Pouvez-vous m’en parler ?

En prémices, j’ai été désigné comme directeur du défilé aérien. Mon rôle ? Animer une équipe composée de deux officiers projet du CDAOA. Notre première mission a été de proposer un défilé aérien en cohérence avec les thèmes choisis. En effet, chaque année, un scénario est écrit sous directives présidentielles. Le gouverneur militaire de Paris, responsable devant le président de la République de l'organisation du défilé militaire du 14 Juillet sur les Champs-Élysées, s’assure alors de la déclinaison de ce scénario au sein des trois armées. Le CDAOA a donc proposé des tableaux mettant à l’honneur les thèmes choisis tels que les 60 ans de la Patrouille de France, les 50 ans de l’ordre national du mérite ou encore les 50 ans du Traité de l’Élysée. Le CDAOA étant leader du défilé aérien, nous veillons à la bonne place des autres composantes telles que celle l’armée de terre et celle de la marine nationale fortement mobilisées dans la deuxième partie du défilé, celle des voilures tournantes. Nous avons également veillé à inviter les étrangers qui défileront à nos côtés. Certes, nous ne réinventons pas certaines procédures, mais nous veillons à proposer un défilé aérien en adéquation avec l’actualité et sans cesse renouvelé. 

Dès lors, vous avez participé aux répétitions du défilé aérien ?

En effet, une fois les différents tableaux du défilé aérien validés, nous entrons dans une phase de répétitions. Une première est organisée à Villacoublay. Elle sert à briefer les équipages et à faire en sorte qu’ils s’approprient l’espace aérien relativement complexe à Paris. Les équipages réalisent donc un vol à bord d’hélicoptères Fennec au-dessus de la capitale pendant lequel ils repèrent les circuits d’attentes et les points de repères de l’axe qu’ils emprunteront le jour J (tour de la Défense, antenne, Arc de Triomphe). Une deuxième répétition générale avec une majorité d’aéronefs (plus de 70%) est ensuite organisée sur la base de Châteaudun.  C’est un entraînement digne du 14 Juillet car la base aérienne de Châteaudun offre des conditions optimales: un axe, des circuits d’attente et un cap similaires avec la zone parisienne. Ce jour-là, mon rôle a été de jouer l’entraînement en conditions réelles au sein d’un poste de commandement activé sur la base. J’ai également débriefé le passage de chaque formation filmé pour l’occasion. La dernière répétition est ensuite organisée à Paris avec la présence de chaque leader et Deputy (remplaçant) des formations aériennes constituées. Mais, cette fois-ci, j’ai cédé ma place à un nouveau directeur du défilé aérien.

Justement, j’ai cru comprendre que votre rôle au sein de la cérémonie du 14 Juillet 2013 a changé. Qu’en est-il vraiment ?

Le chef d’état-major des armées a souhaité mettre à l’honneur les troupes combattantes engagées dans l’opération Serval, au Mali. Un dispositif baptisé « intervention au Mali » ouvrira ainsi le défilé à pied auquel je serai intégré. En effet, je défilerai devant les troupes aux côtés du général Bernard Barrera (armée de Terre). C’est une agréable surprise et une reconnaissance pour l’armée de l’air qui a tenu une place majeure dans cette opération. Elle a, rappelons-nous, été au cœur d’un premier mois essentiellement d’opérations aériennes. Ne pouvant être à deux endroits en même temps, c’est donc le général Thierry Caspar-Fille-Lambie, commandant le CDAOA qui reprendra le rôle de directeur du défilé aérien. Une fonction qu’il a occupée l’année dernière.

Mon général, s’agit-il de votre première participation à la cérémonie du 14 Juillet ?

J’ai défilé au sol lorsque j’étais à l’École de l’air. On pourrait dire qu’il y a prescription depuis. J’ai également participé à deux reprises au défilé aérien. Enfin, j’ai aussi été à deux reprises au sein de l’organisation du défilé aérien. Positionné au-dessus de l’Arc de Triomphe, j’étais adjoint au chef du  défilé.  Cette cinquième occasion sera un moment empli de fierté car pour la première fois, un dispositif mettra à l’honneur une opération toujours en cours. En tant que seul aviateur de la formation, je défilerai pour tous ceux qui ont été engagés au Mali, qui le sont toujours et ceux intégrés au sein des structures de commandement de l’opération. Je défilerai pour tous ces aviateurs. 

14 Juillet 2013 : météorologue du défilé aérien

L’adjudant Érik Michalak, de la base aérienne 110 de Creil sera le météorologue officiel du défilé du 14 Juillet 2013. Témoignage.

Au sein du poste de commandement, de conduite et de coordination (P3C), au-dessus le l’Arc de Triomphe, l’adjudant Érik Michalak sera le météorologue prévisionniste. « Je devrai transmettre au directeur du défilé aérien les informations reçues du centre météorologique des opérations aériennes (CMOA) de Lyon Mont-Verdun, confie l’adjudant, Mais, mon rôle n’est pas d’être un simple relais ».

« Suivre et réagir » seront les maîtres-mot du météorologue. Ses capacités d’anticipation et de réaction face aux évolutions météorologiques peuvent être déterminantes dans le choix de la configuration du défilé aérien qui dépend des conditions climatiques. En effet, le directeur du défilé aérien, en l’occurrence le général Thierry Caspar-Fille-Lambie, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes disposera de plusieurs options. Elles vont de 1 à 6, la sixième, en conditions météo dégradées, étant de limiter le défilé aérien au passage de quatre avions dans le ciel de Paris.  

Le lieutenant Anthony Marchand, pilote de Casa à l’escadron de transport 1/62 «Vercors » de Creil, a participé à sa dernière répétition du 14 Juillet, au-dessus de Paris. Impressions.

Après un briefing des trois équipages Casa, mené par le leader de la patrouille, le commandant Cédric Abriat, Anthony a rejoint son avion. Concentré, il finalise sa préparation en cabine. Fermeture de la porte, une dernière check-list, et les moteurs sont mis en marche.

14h45 locales, les trois Casa décollent à tour de rôle de la base aérienne 110 de Creil. Une vingtaine de minutes après, les trois transporteurs intègrent le circuit H. « Paradoxalement, nous étions plus nombreux dans notre couloir d’attente par rapport à la répétition à Châteaudun,  les trois Transall, l’Atlantique 2 de la marine nationale et l’Hercules danois étant présents », confie Anthony. À bord de l’avion du Deputy (remplaçant) l’attente d’autorisation de passage se fait ressentir alors que les équipages patientent à des altitudes différentes. En réalisant des hippodromes dans leur circuit d’attente, le lieutenant Marchand semble impatient de concrétiser ce vol en patrouille, une manœuvre singulière pour leur avion de transport. 

« Étoile » annonce alors le « top ». Instantanément, le commandant Abriat calcule l’heure à laquelle la patrouille Casa doit survoler les Champs-Élysées. « De notre côté, le commandant Arnaud Kauffmann, (second du Vercors et pour l’occasion co-pilote expérimenté)réalise les même calculs en concertation avec le leader, sur une fréquence interpatrouille, raconte le jeune pilote de Casa. En tant que Deputy, nous devons être capables d’assurer le rôle du Casa n°1 en cas de problème technique de cet avion ».

7’20’’ après le passage d’Athos, le leader de la Patrouille de France, à la verticale des tribunes présidentielles, c’est au tour des trois Casa de s’élancer. Progressivement, les aéronefs se rapprochent des tours de la Défense. Légèrement sur la droite, la Tour Eiffel semble à portée de main.   Les trois Casa survolent alors, à seulement quelques mètres, l’Arc de Triomphe assailli par les touristes venus admirer le ballet aérien. « Au-dessus de Paris, nous profitons de l’espace qui nous est réservé exceptionnellement », avoue Anthony. Un moment où la concentration est optimale pour seulement quelques secondes de précision.

Les tribunes présidentielles à peine passées, les trois Casa repartent vers Creil. L’occasion pour eux de réaliser une manœuvre en cas de mauvaises conditions météorologiques. « Nous avons été pris en compte par les contrôleurs aériens de Roissy-Charles de Gaulle, explique le lieutenant Marchand. La formation est remontée à 3 000 pieds et s’est dispatchée pour un retour individuel jusqu’à notre base ». À l’escadron, les pilotes s’assurent de la bonne réalisation de leur passage. Un avis conforté par le directeur du défilé aérien, le lendemain. 

Serein, le lieutenant Marchand se prépare d’ores et déjà pour améliorer encore ce résultat le jour du 14 Juillet. « Nous pouvons toujours mieux faire, il faudra prolonger notre alignement même après le passage des tribunes ». Une seule crainte cependant pour le pilote, l’impondérable problème technique.

Témoignages recueillis par le lieutenant Alexandra Lesur-Tambuté.


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
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