Accueil | Air | Dossiers | 14 juillet 2017 : opérationnels ensemble Air ... Dossiers | 14 juillet 2017 : opérationnels ensemble

14 juillet 2017 : opérationnels ensemble

Mise à jour  : 14/07/2017 - Auteur : Aspirant Lise Moricet et Lieutenant Julie Beck - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Tous les ans, le 14 juillet constitue une opération d'envergure pour les armées. Cette année, la coopération est à l'honneur. Elle reflète l'interopérabilité des aviateurs, entraînés tout au long de leur parcours à travailler ensemble. 2017 a également été déclarée Année des As, en référence à ces pilotes d'exception qui ont marqué l'histoire de la Grande Guerre.

  • Le 14 Juillet en images
  • Opérationnels ensemble
  • Thunderbirds dans le ciel parisien
  • Trois questions à...
  • Défilé aérien
  • Défilé au sol
  • Presse et réseaux sociaux de l’Armée de l’Air

Le 14 Juillet en images

À Paris, des milliers de personnes se sont déplacées, vendredi 14 juillet 2017, pour admirer le traditionnel défilé militaire. Comme chaque année, la Patrouille de France a ouvert le ballet aérien. Suivie pour la première fois dans l’histoire, par la patrouille acrobatique de l’US Air Force, les Thunderbirds.

Un défilé aux couleurs américaines

«Nos alliés américains l’appellent le Bastille Day. Cette année, pour le 14 Juillet, nos alliés américains étaient mis à l’honneur», déclarait le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air. Cette participation des forces armées américaines est destinée à célébrer leur entrée dans la Première Guerre mondiale et leur engagement aux côtés des alliés sur le front Ouest.

L’Armée de l’Air s’est illustrée à travers plusieurs tableaux représentant ses trois missions majeures: protéger, dissuader et intervenir. Le public, les yeux rivés au ciel, a pu admirer plus d’une soixantaine d’aéronefs défilant à moins de 300 mètres de hauteur. A400M, Rafale, Mirage 2000, Alphajet, Falcon, Transall, C135, A400, CN235… un spectacle aérien d’une dizaine de minutes.

Un second défilé aérien, des voilures tournantes, dont cinq hélicoptères de l’Armée de l’Air, a succédé au défilé des troupes aux sols.

Depuis un poste de commandement dissimulé sous une tente blanche au sommet de l’Arc de Triomphe, les aviateurs ont veillé au bon déroulement du passage de chaque aéronef au-dessus de l’avenue des Champs-Élysées. «Aujourd’hui, nous avons pu voir deux belles formations reliées par la fumée bleu, blanc, rouge de la Patrouille de France. Symbole de la coopération franco-américaine sur nos théâtres d’opérations et depuis cent ans. C’était un défilé parfaitement équilibré entre les différents tableaux, quarante secondes entre chaque. Les deux majestueux A400M nous ont tous marqués. Ça fait plaisir de voir le résultat d’un an de travail. Je souhaite également féliciter tous les mécaniciens, pilotes, aviateurs qui ont contribué à mettre en œuvre ce défilé, parce qu’il était parfaitement réussi », s’est réjoui le lieutenant-colonel Bruno Bezier, chef de la division Manifestations aériennes au commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) à Lyon, coordonnateur du défilé aérien du 14 Juillet depuis 2014.

Des aviateurs dans les airs et au sol

Au sol, des aviateurs de l’opération Chammal, de l’École de l’air, de l’école de formation des sous-officiers de l’Armée de l’Air, mais aussi des bases aériennes 125 d’Istres et 705 de Tours, ont descendu à pied la plus belle avenue du monde.

La dernière unité de l’Armée de l’Air à défiler pour ce 14 juillet 2017 était l’escadron de défense sol-air (EDSA) «Crau». Créé en 1987 et implanté à sur la base aérienne 125 d’Istres, l’escadron fête cette année ses trente ans.

Pour clore le défilé, la fanfare militaire, dans laquelle se trouvaient entre autres des musiciens de la Musique de l’air, a interprété un des plus grands tubes du groupe d’électro française Daft Punk.

L’Armée de l’Air a veillé

La cérémonie du 14 Juillet à Paris a été placée sous très haute surveillance, grâce au déploiement d’un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA). Le DPSA garantit la souveraineté de l’espace aérien français et pare à toute menace venue du ciel. Guet à vue, moyens sol-air, dispositif aérien, l’Armée de l’Air, à travers le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, a déployé un important détachement. «Le Reaper a participé à la protection de l’espace aérien le 14 juillet. Piloté depuis Cognac, il était intégré au DPSA mis en œuvre à l’occasion de la Fête nationale», explique le lieutenant-colonel Tanguy Benzaquen, commandant l’escadron de drones 1/33 «Belfort».

Retour en images sur les moments les plus marquants de cette journée du 14 Juillet.

14 juillet 2017: Opérationnels ensemble

Tous les ans, le 14 juillet constitue une opération d'envergure pour les armées. Cette année, la coopération est à l'honneur. Elle reflète l'interopérabilité des aviateurs, entraînés tout au long de leur parcours à travailler ensemble. 2017 a également été déclarée Année des As, en référence à ces pilotes d'exception qui ont marqué l'histoire de la Grande Guerre.

Symbolique et historique, le 14 Juillet est une opération de grande envergure à laquelle l’Armée de l’Air participe grandement. «En ce 14 juillet 2017, vous verrez défiler des aviateurs fiers de leurs traditions, Unis pour «Faire Face», engagés sur tous les fronts en première ligne, pour la protection de la France et des Français», explique le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air.

C’est aux couleurs de la France, bleu, blanc, rouge, que la Patrouille de France ouvrira le ballet aérien. Composée de neuf pilotes, l’unité ambassadrice de l’Armée de l’Air survolera l’avenue des Champs-Élysées en formation «Big Nine».

La coopération est à l’honneur

Cette année, la coopération est à l’honneur. «Opérationnels ensemble» renvoie à la complémentarité de nos actions et de celles de nos alliés, mais aussi en interarmées. Pour la première fois, la patrouille acrobatique de l’US Air Force, les Thunderbirds, accompagnera la patrouille française.

L’année 2017 célèbre, en effet, le 100e anniversaire de l’entrée en guerre des États-Unis le 6 avril 1917.  C’est également l’Année des As, en référence à ces pilotes d’exception dont les hauts faits sont passés à la postérité et qui restent un emblème fort pour les aviateurs d’aujourd’hui, dont les appareils portent des insignes d’escadrilles remontant souvent à cette époque.

Les aviateurs sur le devant de la scène

Au sol, l’Armée de l’Air sera représentée par la base aérienne 125 d’Istres, la base aérienne 705 de Tours et deux écoles, l'École de l'air de Salon-de-Provence et l'école de formation des sous-officiers de l'Armée de l'Air de Rochefort. Les aviateurs qui participent au 14 Juillet se reconnaissent tous dans un mot: fierté. «C’est la première fois que je défile au 14 Juillet, témoigne le caporal Yvan, réserviste sur la base istréenne. C’est une chance dans une carrière de militaire de défiler un jour aussi important.» Et le capitaine Gilles, porte-drapeau de Tours, de confirmer : «Je ne peux qu’être fier de porter le drapeau des couleurs de la base et de la France pendant le défilé.»

Au total, ils seront 49 aéronefs de l’Armée de l’Air et 5 hélicoptères à survoler la capitale cette année. Parmi eux, un C160 Transall de l’escadron de transport 1/64 «Béarn» d’Évreux, mis en sommeil à l’été 2017, accompagné de deux Casa.

La dernière unité de l’Armée de l’Air défilant pour ce 14 juillet 2017 est l’escadron de défense sol-air (EDSA) «Crau». Créé en 1987 et implanté à sur la base aérienne 125 d’Istres, l’escadron fête cette année ses trente ans.

Des répétitions millimétrées

Depuis plusieurs semaines, les aviateurs s’entraînent au sol ou en vol pour mettre leur défilé au point. «Tout au long du défilé, il est impératif de ne pas se relâcher, il faut maintenir le pas et veiller au mouvement des bras. Une petite erreur peut dénaturer la cérémonie», ajoute le capitaine Gilles, moniteur instructeur de vol à Tours. Pendant plusieurs jours, les aviateurs ont répété sur le plateau de Satory, sous l’œil attentif du général Bruno Le Ray, gouverneur militaire de Paris. En vol, après les répétitions à Châteaudun en juin, les leaders des patrouilles ont survolé la capitale mardi 11 juillet 2017, pour le plus grand plaisir des nombreux touristes venus sur l’Arc de Triomphe. «Pour les Thunderbirds, cette répétition était l’unique occasion de survoler les points de repère de la capitale. Sans entraînement réel, les patrouilles ne peuvent pas participer à l’événement. Dans la mesure où ils font déjà partie d’une patrouille, ils maîtrisent l’exercice du vol de formation et le survol d’installations spécifiques. Ce n’est donc pas une grande difficulté pour eux de s’intégrer au défilé», explique le général Jean-Christophe Zimmerman, directeur de l’édition 2017 du défilé aérien.

Le Reaper intégré pour la première fois à un DPSA

Par ailleurs, l’Armée de l’Air assure la sûreté aérienne du 14 Juillet en déployant un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) destiné à interdire l’intrusion de toute menace d’origine aérienne dans l’espace aérien. «Le Reaper participera à la protection de l’espace aérien le 14 juillet. Piloté depuis Cognac, il sera intégré au DPSA mis en œuvre à l’occasion de la Fête nationale. Il ne s’agira sûrement pas de l’unique participation du drone Reaper à une mission intérieure ou à un DPSA. Le Reaper offre de multiples perspectives. Toutefois, il faudra perfectionner l’utilisation de notre drone en France afin de répondre au mieux aux diverses sollicitations à venir», explique le lieutenant-colonel Tanguy Benzaquen, commandant l’escadron de drones 1/33 «Belfort».

Thunderbirds dans le ciel parisien

Chaque 14 juillet, la Patrouille de France illumine le ciel parisien. Cette année, et pour la première fois, elle est accompagnée de la mythique patrouille acrobatique de l’US Air Force, les Thunderbirds. «En panachant le ciel de fumigènes bleu blanc rouge, la Patrouille de France ouvrira le défilé aux côtés de la patrouille de Thunderbirds de l’US Air Force, explique le général André Lanata, chef d’état-major de l’Armée de l’Air. Nos drapeaux partagent en effet les mêmes couleurs, symboles de l’éclosion des démocraties à la fin du XVIIIe siècle. Nos aviateurs de deux nations partagent aussi le même combat contre la menace terroriste qu’ils traquent du territoire national jusqu’à sa racine, loin de nos frontières.»

Les ambassadeurs des armées de l’air française et américaine offrent aujourd’hui une ouverture de défilé inédite, célébrant la longue histoire d’amitié qui lie les deux pays et le centenaire de l’entrée en guerre des États-Unis.

Trois questions à...

Trois questions au général Jean-Christophe Zimmerman

Issu de la promotion 1982 «Général Bernard d’Harcourt» de l’École de l’air et breveté pilote de chasse en 1985, le général Jean-Christophe Zimmerman est le commandant en second du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) depuis août 2014. Il dirige cette année pour la 3e fois le défilé aérien de 14 Juillet.

Comment se prépare une opération aérienne comme le 14 Juillet ?

Le défilé aérien du 14 Juillet commence par l’imagination du projet qui doit correspondre au thème fixé chaque année par le gouverneur militaire de Paris. Cette étape repose sur des directives, notamment politiques. Nous travaillons à la scénographie initiale en statique devant la tribune, mais aussi pendant le défilé. Il faut jongler avec les contraintes des forces, mais aussi celles de la Sécurité civile et de la Gendarmerie. C’est un vrai travail de coordination.

Après, il y a tout le travail d’organisation de l’espace, de la rédaction de la réglementation, d’architecture des systèmes d’information et de communication. Mon rôle est de vérifier que tout se fait dans les temps. Il faut prévoir les répétitions et veiller au bon fonctionnement des équipements. Le public voit les avions, mais derrière il y a un important travail de préparation pour les mécaniciens, les pilotes, les contrôleurs ou encore la direction générale de l’aviation civile. Même si nous évoluons à une plus basse altitude, il y a une forte activité aérienne au-dessus de la capitale et aux alentours avec laquelle il faut composer.

Une série de briefings, à l’approche de l’événement, permet de définir et répartir les rôles de chacun. Nous établissons un planning d’entraînement ciblé. Chaque séquence de répétition a ses objectifs particuliers. À Châteaudun, nous avons par exemple orienté notre entraînement vers le travail des formations en vol.

Dès la fin du défilé, tous les acteurs du défilé débriefent pour tirer des leçons des expériences des années précédentes.

Quel est l’objectif de la répétition au-dessus des Champs-Élysées ?

Aujourd’hui, nous sommes en situation réelle. Nous testons le bon fonctionnement du circuit d’attente, dans l’ouest et le nord-ouest de Paris, et la reconnaissance de l’axe au-dessus de l’avenue. Pour parfaire les entraînements, les contrôleurs prennent en charge les aéronefs à l’issue du défilé en configuration mauvais temps. Ces aiguilleurs du ciel ont dû prendre en compte cette masse d’aéronefs. C’est une étape importante à tester. Il faut être capable d’intégrer ces avions évoluant en basse altitude avant qu’ils ne quittent l’espace aérien dédié. Le but est de progresser jusqu’au jour J pour livrer quelque chose de parfait.

Quel est votre rôle dans le défilé aérien le jour J ?

J’ai la responsabilité de donner le top départ du défilé le jour J. En temps réel, je dois adapter la conduite du dispositif aux conditions météorologiques ou à tout événement inopiné. Enfin, je dois veiller au bon retour de tous les équipages, au démontage des installations de circonstance et à l’élaboration du retour d’expérience en vue du prochain défilé.

Fiche technique du défilé aérien

Hauteur :

-       Avions : 1 000 pieds, soit environ 305 mètres ;

-       Hélicoptères : 400 pieds, soit environ 120 mètres.

Vitesse :

-       Avions à réaction : 300 nœuds, soit environ 560 km/h ;

-       Avions à hélice : 180 nœuds, soit environ 330 km/h ;

-       Hélicoptères : 90 nœuds, soit environ 170 km/h.

Distance :

Entre les aéronefs : de 5 à 10 mètres environ ;

Entre deux blocs avions : environ 6km ;

Entre deux blocs hélicoptères : environ 1km ;

Distance du défilé : environ 7 km (de la Défense à la Concorde).

Défilé aérien

Cette année, 62 avions, dont 49 de l’Armée de l’Air, et 29 hélicoptères, dont 5 hélicoptères de l’Armée de l’Air, survoleront la capitale pour le défilé du 14 juillet 2017. Parmi eux, le commandant Émilie, pilote sur Falcon 2000 et le capitaine Paul, pilote sur hélicoptère Fennec.

Rencontre le commandant Émilie

Entrée dans l’Armée de l’Air en 2000, le commandant Émilie est breveté pilote de chasse sur Mirage F1. Contre toute attente, elle choisit d’embrasser une carrière de pilote de transport. Arrivée en 2008 à l’escadron de transport 60 (ET 60), stationné sur la base aérienne 107 «Sous-Lieutenant Dorme» de Vélizy-Villacoublay, Émilie devient instructeur sur Falcon 900. Aujourd’hui chef d’équipage sur Falcon 2000, le pilote occupera dès cet été la fonction de chef des opérations. «En volant sur Falcon 2000, je réalise essentiellement des missions d’AéroMédévac.» L’ET 60 a deux missions principales : le transport d’autorités civiles ou militaires et les évacuations aéromédicales. L’escadron dispose en permanence d’un appareil en alerte, équipé des modules d’évacuation sanitaire. La préparation du vol et la mise en place des équipes médicales, composées d’un médecin, d’un infirmier convoyeur de l’air et d’un réanimateur, sont menées avec réactivité. Ces équipes tiennent une permanence 24h/24 afin de répondre aux urgences.

En cette veille de 14 Juillet, l’officier se prépare pour une mission peu habituelle : le défilé aérien au-dessus de Paris. «Un seul Falcon 2000 participe au défilé d’ouverture cette année. Nous serons insérés dans un dispositif de plusieurs aéronefs. Notre passage dans le ciel parisien interviendra en avant-dernier. Il sera précédé d’une patrouille de deux Casa et d’un Transall. À bord, nous serons trois membres équipage, dont je serai le commandant de bord. Dans le cockpit, je serai secondée par deux collègues, chargés de toute la partie calculs pour la gestion des timing au-dessus des Champs.»

Tout est chronométré à la seconde près. 50 minutes plus tôt, le Falcon décollera de Villacoublay. Il évoluera dans un dispositif contraint, notamment dans la zone dite d’attente, avant le top départ, avec des patrouilles très rapprochées. Le pilotage doit être d’une grande précision. Le commandant aura un rôle primordial. «Je serai chargée de la «déconfliction». Il me reviendra d’avoir un visuel sur les autres appareils tout en veillant à être toujours en liaison avec mes homologues pilotes, aux bonnes vitesse et altitude.»

Participer à un tel exercice est très gratifiant : «C’est une fierté pour tout l’équipage, une certaine reconnaissance de pouvoir défiler au dessus des Champs-Elysées.» Survoler Paris en basse altitude est une première pour la jeune femme. «J’attends ce moment avec impatience. Ma famille sera au rendez-vous pour assister à mon passage.»

Portrait du capitaine Paul

Breveté pilote d’hélicoptère en 2013, le capitaine officie à l’escadron 5/67 «Alpilles» sur la base aérienne 115 «Capitaine Maurice de Seynes» d’Orange. Après deux déploiements au Gabon aux côtés des forces françaises pré-positionnées dans un contexte de coopération régionale, il est depuis un an commandant de bord sur hélicoptère Fennec.

Lors du défilé aérien de clôture du 14 Juillet, Paul évoluera à bord d’un Fennec. Il défilera aux côtés de deux autres appareils de l'escadron d'hélicoptères 3/67 «Parisis» de Villacoublay et de deux Caracal du 1/67 «Pyrénées» de Cazaux. «Nous sommes arrivés lundi d’Orange pour participer aux répétitions. Nous représentons le 5/67 «Alpilles» mais également le centre d'instruction des équipages d'hélicoptères 00.341 «Maurienne».»

Maillon essentiel de la chaîne de défense aérienne française, les Fennec participent activement à la protection du territoire. Ils complètent un ensemble de moyens mis en œuvre par l’Armée de l’Air pour assurer l’application des mesures actives de sûreté aérienne. Au-delà de ce volet police du ciel, les hélicoptères sont également intégrés aux dispositifs particuliers de sûreté aérienne mis en place lors d’événements exceptionnels, tels que le Salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.

«Le 14 Juillet, nous réaliserons un vol en formation, exercice auquel un pilote de Fennec est rompu. En revanche, l’exercice a ceci de particulier que notre passage est chronométré. Une fois en zone d’attente au-dessus de Paris, nous devrons être concentrés sur le top départ pour entamer le défilé.»

Première expérience en vol pour Paul, ce n’est pas pour autant son premier défilé. Il y a quelques années, c’est dans la garde au drapeau que l’officier a défilé à pied sur les champs, alors qu’il était encore élève à l’École de l’air.

«C’est un grand sentiment de fierté qui m’anime de représenter mon unité. De plus, c’est gratifiant de participer à un événement aussi médiatisé. Cela nous permet de faire découvrir nos différentes missions comme la protection de l’espace aérien au profit des Français ou les missions de sauvetage.» 

Retrouvez ces deux aviateurs en vol, lors du défilé aérien à 10h30, vendredi 14 juillet 2017.

Défilé au sol

L’Armée de l’Air sera représentée par deux écoles, l’École de l’air et l’école de formation des sous-officiers de l’Armée de l’Air, et par deux bases aériennes, Istres et Tours.

Portrait d’un réserviste

Le sous-lieutenant Aurore est réserviste depuis 2006. Actifs de 5 à 180 jours par an, les réservistes constituent un vivier appréciable et nécessaire pour l’Armée de l’Air. Aurore intègre l’Armée de l’Air par le biais d’une formation militaire initiale de réserve en qualité de militaire du rang, fusilier commando. «Je suivais alors un cursus en école d’ingénieur», confie l’officier.

Cette femme originaire de Nice commence à travailler sur la base aérienne 943 de Nice-Mont Agel. À l’issue de trois ans de réserve, elle fait valoir ses diplômes civils pour passer sous-officier. «J’ai poursuivi ma carrière militaire en intervenant dans le cadre de missions opérationnelles de protection, d’encadrement de jeunes élèves réservistes. J’occupais parallèlement un emploi civil de chef de projet informatique.»

Après neuf ans de réserve, elle rejoint le corps des officiers. Elle est  dorénavant affectée au centre d’instruction et d’information des réserves de l’Armée de l’Air de Nice. «Je suis responsable de la partie instruction initiale des jeunes réservistes et du maintien en condition opérationnelle des réservistes de l’Armée de l’Air dans le département.» Ce petit bout de femme a progressivement gravi les échelons et a appris à se faire respecter dans l’institution militaire. «Action, dépassement de soi, sens de l’engagement, cohésion, telles étaient les valeurs que je venais chercher en m’engageant à servir pour la défense nationale.» Par ailleurs, elle intervient en tant qu’animateur JDC (journée défense citoyenneté) : «C’est une occasion pour moi de transmettre aux plus jeunes les valeurs citoyennes et l’esprit de défense.»

Aurore défile cette année pour la première fois sur les Champs-Élysées. «J’étais volontaire pour ce 14 Juillet, confie la réserviste. C’est une fierté et un honneur d’être sur les rangs. Étant Niçoise, j’aurai forcément une pensée particulière pour les familles des victimes de l’attentat de Nice. Je suis fière de représenter la réserve et la ville de Nice sur les Champs-Élysées.»

Aurore défilera dans les rangs de la base aérienne 125 d’Istres. Cette base majeure du sud de la France se distingue par son caractère interarmées et sa dimension interministérielle de plus en plus marquée. Véritable plateforme aéroportuaire, la base d’Istres accueille la plus importante escale de France.

À J-1 de l’événement, la tension se fait ressentir : «Le stress monte mais c’est du stress positif. Je suis prête pour ce grand moment.»

Père et fils au pas cadencé

Le 14 Juillet est une grande fête nationale, mais il arrive que ce soit aussi une histoire de famille. Le major Jean-Jacques, réserviste, et le sergent Alexandre, moniteur sur simulateur de vol, sont père et fils. Cette année, ils défileront ensemble sur la plus belle avenue du monde. «Après 39 ans de service dans l’Armée de l’Air, j’ai signé un contrat de réserve opérationnelle. J’œuvre toujours dans mon ancienne unité : l’escadron des systèmes d'information et de communication aéronautiques de Cinq-Mars-La-Pile. Je viens renforcer l’armée d’active à raison de 30 à 50 jours par an.» Son fils, lui, a choisi un parcours de moniteur sur simulateur de vol sur la base aérienne 705 de Tours. «J’ai intégré l’Armée de l’Air en 2010 en qualité d’élève sous-officier à Rochefort et j’ai effectué deux ans de spécialité comme moniteur simulateur de vol. Muté à plusieurs reprises, je suis passé par Avord, Salon-de-Provence et Cognac avant d’être affecté à Tours en 2012. Je forme des futurs pilotes de chasse, français et étrangers.»

L’un comme l’autre témoignent d’une même fierté de défiler sur les Champs. «J’ai eu l’occasion de défiler en 1998 avec la base aérienne 709 de Cognac, puis en 2006 avec Avord. Cette année, c’est ma troisième participation et j’en suis très honoré. Quand j’ai appris que j’allais défiler avec mon fils, j’étais très heureux. C’est une fierté de défiler en tant que père et en qualité de militaire, c’est un honneur», confie le major. Et son fils de confirmer : «C’est un honneur pour le militaire que je suis de pouvoir partager ça avec mon père qui m’a transmis sa passion pour l’aéronautique. Mon grand-père était lui aussi militaire. C’est une occasion unique dans une vie, dans une carrière.»

Ils défileront côte à côte au sein du bloc de la base aérienne 705 de Tours. Cette base participe à la protection de l’espace aérien national et contribue à la continuité de la posture permanente de sûreté. La formation de tous les pilotes de chasse et navigateurs chasse est également dispensée sur le site.

Presse et réseaux sociaux de l’Armée de l’Air

Pour suivre le 14 Juillet, sans rater un seul moment du défilé, suivez l’actualité de l’Armée de l’Air sur nos réseaux :

 

Consultez le dossier de presse de l’Armée de l’Air ci-dessous :

DP - 13/07/2017 - 14 Juillet (format pdf, 16.25 MB).

Contacts presse Armée de l’Air

Chef médias : 06 88 24 03 95

Officier presse : 06 87 83 38 95

Mail : presse@armeedelair.com


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : © Armée de l'Air