Rendez-vous bordelais de la Défense : l'armée de l'air en route vers la 4e dimension

Le 10 juin 2010, la base aérienne avait rendez-vous avec l'Espace. Organisée à l'occasion des «Rendez-vous bordelais de la Défense», la conférence proposée par l'armée de l'air a rassemblé près de 200 auditeurs autour de la question de l'implication militaire dans le domaine spatial.

Pour aborder cette thématique, le général Bernard Molard, ancien pilote de chasse dans l'armée de l'air et Vice-Président Défense et Sécurité au sein d'EADS ASTRIUM à Paris, s'était déplacé à cette occasion en vue de partager sa double passion pour l'aéronautique et l'espace. « 100 ans de l'aéronautique, 75 ans de l'Ecole de l'air, 50 ans de l'Espace en France… l'année 2010 est clairement l'année des grands anniversaires de l'aéronautique et de l'espace», a commencé le général.

Après avoir rappelé le rôle déterminant de l'armée de l'air dans l'exploitation de la troisième dimension pour assurer les équilibres de paix et de sécurité dans le monde, le général Molard s'est attaché à souligner l'implication des aviateurs dans la conquête spatiale. « Ce qui est moins connu, c'est que l'armée de l'air a ouvert l'utilisation de la quatrième dimension, la dimension spatiale, à des fins de sécurité et de défense», a souligné le général. En effet, nombreux sont les exemples d'aviateurs et pilotes de chasses qui ont participé à cette découverte de l'espace. Les généraux Jean-Loup Chrétien, Patrick Baudry, Jean-Pierre Haigneré, Michel Tognini et Léopold Eyharts, ainsi que Philippe Perrin (Promo 82) sont tous des anciens pilotes de chasse de l'armée de l'air.

Mais la contribution de l'armée de l'air dans cette conquête spatiale ne se limite pas aux astronautes. Les aviateurs sont conscients que l'avenir de la défense aérienne se poursuit dans la quatrième dimension. « L'armée de l'air est en effet responsable aujourd'hui de la conduite du programme et de la mise en oeuvre du système d'observation spatiale Hélios ainsi que de la mission interministérielle de surveillance de l'Espace, preuves de la confiance que l'Etat place en elle sur ces sujets de très haute technologie et de portée très stratégique, a rappelé le conférencier. Comme le disait le général Stéphane Abrial, lorsqu'il était chef d'état-major de l'armée de l'air, avant de devenir l'actuel Commandant Suprême Allié pour la Transformation de l'Otan, à Norfolk (USA) : « Lorsque je regarde le ciel, je ne vois pas de frontière entre l'air et l'espace».

Texte : cne Eugénie Baldes, communication CSFA