Un Guépard pour succéder au Fennec !

Une maquette à l’échelle 1/1 du H160, l’hélicoptère interarmées léger, baptisé Guépard, développée par les industriels Airbus et Safran, trônait fièrement dans l’un des hangars de l’escadron d’hélicoptères 3/67 « Parisis ». Première ébauche, elle constitue la trame de ce que sera le programme du futur hélicoptère interarmées léger (HIL) conduit par la Direction générale de l’armement.

Livré en 2030 à l’armée de l’Air et de l’Espace

Le Guépard a été choisi par le ministère des Armées en mars 2017 pour répondre aux besoins des trois armées. Le concept de flotte unique permettra de mutualiser les coûts de développement et de maintien en condition opérationnelle. En mai 2019, Florence Parly, ministre des Armées, a annoncé sa décision d’accélérer le programme HIL pour permettre une livraison avec deux ans d’avance sur le calendrier initial.

« Le HIL sera livré en 2030 à l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), précise le général Olivier Fabre. Cet appareil de six tonnes remplacera à terme les 40 Fennec de la flotte. Il sera dédié à la protection du territoire national, à des missions d’appui-feu et de renseignement en opérations extérieures, à des évacuations sanitaires ainsi qu’à la recherche et au sauvetage. »

Un Guépard à la pointe de la technologie

Appelé à assurer les missions des Fennec en service depuis les années 1980, le Guépard sera doté d’équipements de toute dernière génération. Évoquons notamment ses pales dites « Blue Edge ». Leur forme incurvée permettra de réduire leur niveau sonore et d’améliorer leur efficacité. Par ailleurs, le Guépard pourra emporter des moyens de surveillance et d’observation tels qu’une caméra électro-optique ou un radar tactique, des bras latéraux pour l’emport de différents armements (canon axial par exemple) ou encore des équipements améliorant sa survivabilité lors d’opérations en zone hostile comme un système d’autoprotection ou des déviateurs de jets des gaz chauds du moteur, pour la furtivité infrarouge. « Ces innovations technologiques vont nous permettre de nous intégrer dans un environnement de plus en plus dense et tactique afin de nous permettre de réaliser des missions de plus en plus complexes », explique le commandant Sébastien, commandant de l’EH 3/67 « Parisis », qui sera le premier escadron à être équipé du Guépard. Par ailleurs, L’AAE exprime le besoin que son HIL dispose de la capacité de ravitaillement en vol et de liaisons de données tactiques (liaison 16). Ainsi équipé, il pourra conduire, à l’instar ou avec des Caracal de l’EH 1/67 « Pyrénées », des missions d’action dans la profondeur. Objectif : minimiser l’empreinte au sol, aller plus loin plus vite et garantir flexibilité et permanence dans l’action.