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« Plus vite, plus loin, plus fort » : l’IHEDN découvre une armée de l’Air et de l’Espace d’emploi et d’action

Mise à jour  : 16/10/2020 - Auteur : Armée de lair et de lespace - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Jeudi 15 octobre, la base aérienne (BA) 105 d’Évreux a accueilli l’Institut de hautes études de défense nationale (IHEDN) et l’École de guerre afin de leur présenter les moyens opérationnels et les capacités de puissance de l’armée de l’Air et de l’Espace. Le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE), le général Philippe Lavigne, et le commandant de la base aérienne 105 d’Évreux, le colonel Sébastien Delporte, se sont notamment exprimés.

Stands interactifs, exposition statique, démonstration dynamique : une journée complète destinée à convaincre les invités de la présence d’une armée de l’Air et de l’Espace (aAE) « garantissant la supériorité aérienne, conservant un temps d’avance et cultivant la force morale des Aviateurs ».

Allocution du CEMAAE

         

9h45 – le CEMAAE, le général Philippe Lavigne, donne le ton en introduisant son plan de vision stratégique pour les années à venir.

Le premier volet de sa présentation est dédié à la « 3e dimension élargie » à l’espace. Le CEMAAE procède à un constat et fait part de son inquiétude quant « au niveau de désinhibition inédit dans l’usage de la force » par les acteurs, entravant la liberté d’action de l’aAE. Il souligne notamment une montée en puissance des grandes puissances étrangères avec laquelle l’aAE se doit de composer intelligemment. Le nouveau théâtre stratégique qu’est l’espace a également été amené par le CEMAAE, mettant en garde contre les menaces imprédictibles en son sein. Le CEMAAE a ensuite félicité la faculté d’adaptation et la réponse rapide, souple et agile des forces aériennes face à ce large spectre de menaces. Par ailleurs, le CEMAAE affirme également que « la puissance aérienne militaire est un élément essentiel de la supériorité aérienne »

La Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 et ses enjeux compose le second axe de l’allocution du CEMAAE. L’action quotidienne de la LPM vise la réparation et la modernisation de l’aAE. Le général insiste, entre autres, sur quatre tenants : valoriser le capital humain, moderniser les capacités et conserver la supériorité opérationnelle, renforcer l’autonomie stratégique de la France à l’étranger et dans l’espace,  et décupler la coopération interalliée en renforçant les partenariats actuels de l’aAE (escadron franco-allemand de C-130J sur la BA 105, l’EATC et le G5 Sahel). Le colonel Ahmed, attaché au département de l’intérieur en Égypte, confirme : « Nous sommes reconnaissants du soutien des forces aériennes françaises, notamment à travers la vente de Rafale à l’Égypte. Cette coopération doit perdurer. » Enfin, la mention d’une future aAE connectée, en phase avec le développement de nouvelles technologies, notamment par la possible incorporation de l’intelligence artificielle, a surpris positivement. Jocelyn Guitton, éditeur au 3e pôle défense de l’IHEDN s’exprime : « Nous ne pouvons pas attendre la matérialisation de nouvelles menaces pour développer des programmes d’innovation, même si l’avenir reste incertain. 2030, c’est demain. »

Le CEMAAE a ainsi clôturé son allocution en mettant en garde face aux nouveaux défis qui se profilent. Se munir d’une aviation de combat en quantité et en qualité, renforcer le rôle confié en interministériel et faire de la condition de l’Aviateur une priorité sont les points d’orgue de son agenda.  Pour ce dernier point, le CEMAAE insiste : « Il est essentiel de recruter, de former, d’entraîner, de faire progresser et surtout de donner envie de rester dans notre institution. »

  

« L’aAE doit être en mesure de voir plus haut, décider plus vite et être plus fort », conclut le général Philippe Lavigne.

       

Un hôte impliqué : la Base aérienne 105 d’Évreux

Le commandant de la base d’Évreux, le colonel Sébastien Delporte, succède au CEMAAE en souhaitant, à son tour, la bienvenue aux convives. Après un teaser sur les activités à venir dans la journée, le colonel Delporte présente avec fierté les capacités de sa base, décrite comme un « un système de combat cohérent ».

Et pour cause, la base d’Évreux assure l’intégralité des missions permanentes de l’aAE : de la dissuasion aéroportée, à la protection de la souveraineté de l’espace aérien national en passant par l’intervention sur les théâtres d’opérations et le recueil de renseignement.

Dynamique et agile, la BA n’a de cesse d’évoluer, notamment à travers l’intégration future d’un escadron de C-130J franco-allemand fin 2021. Connectée et innovante, la base normande est également devenue une « Smart base », véritable laboratoire d’innovations à travers son adaptation aux nouvelles technologies. C’est également un lieu qui chérit le lien armée-Nation, notamment avec la jeunesse, à travers l’accueil des escadrilles air jeunesse (EAJ) depuis septembre 2019. Louise Noël, élève de première et adhérente à l’EAJ d’Évreux se réjouit : « C’est un peu comme une deuxième famille. La cohésion est incroyable. Ce programme est la preuve que l’aAE fait attention à nous, les jeunes. » Louise, déterminée, veut poursuivre son rêve : devenir pilote de chasse.

Une journée aux couleurs d’une aAE opérationnelle, agile et audacieuse

Place à la découverte pour les invités de l’IHEDN et de l’École de guerre durant la seconde partie de la journée.

Dans le cadre d’une visite guidée, les intervenants ont eu l’occasion de parcourir une exposition statique couvrant un large panel d’aéronefs : des avions de transport (le célèbre A400M Atlas, Casa, C-160 Transall, A330 Phénix, etc.) à la flotte d’école (Xingu, Alphajet et PC-21) en passant par les chasseurs (Mirage 2000 et Rafale FAS) et les systèmes d’armes sol-air (SAMP Mamba, Crotale NG et Scribe). L’objectif est ainsi de résumer la polyvalence des capacités et des moyens d’action de l’aAE.

De nombreux ateliers et stands ont également été mis à disposition des invités. Les membres de l’IHEDN et de l’École de guerre ont ainsi pu tester le métier de pilote de chasse grâce à des simulateurs de vol, s’étonner devant un robot d’emploi de l’aAE ou encore se familiariser avec les tenants et les aboutissants de la conquête spatiale dans un stand dédié à l’espace.

Manifestation dynamique et démonstration de force

Le point d’orgue de la journée a été marqué par une démonstration tactique et dynamique, destinée à faire valoir la supériorité aérienne de l’aAE.

Un A400M Atlas de la 61e escadre de transport d'Orléans a tout d’abord épaté par sa maniabilité et sa capacité de projection. « J’ai été impressionné par la manœuvrabilité d’une telle masse qu’est l’A400M Atlas », confie le colonel Loïc, à la Direction générale de la gendarmerie.

Les Requin Mike, patrouille composée de deux Rafale B de la 4e escadre de chasse de Saint-Dizier, se sont ensuite illustrés dans le ciel en présentant les capacités du chasseur omnirôle sous les yeux émerveillés des invités. « Je suis tombée amoureuse, ça a été foudroyant, et il s’appelle le Rafale », avoue Anne Bimar, auditrice au 73e pôle défense de l’IHEDN. 

Après un appui feu simulé d’un Rafale dans le cadre d’une confrontation mise en scène entre les forces armées et un groupe terroriste, les avions de transport C160 R et Casa CN-235 ont enfin clôturé la séquence.

Sous un temps plus ou moins clément, la journée de découverte spécialement organisée pour l’IHEDN et l’École de guerre s’achève, laissant les convives « la tête dans les nuages ».

          


Sources : Armée de lair et de lespace
Droits : Armée de lair et de lespace