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Le siège éjectable fête ses 75 ans

Mise à jour  : 27/07/2021 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Conçu dès 1946 par la société aéronautique britannique Martin-Baker, le siège éjectable célèbre ses 75 ans cette année. Pour l’occasion, nous vous proposons une plongée dans l’historique de cet élément essentiel de l’avion de chasse. 

            

Le 24 juillet 1946 a lieu le premier test en vol d’un siège éjectable moderne, conçu par la société aéronautique britannique Martin-Baker. Reprenant les travaux pionniers réalisés par la Luftwaffe peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, les ingénieurs du Royaume-Uni modifient un chasseur à réaction Gloster Meteor pour accueillir leur dispositif. Le pilote d’essai, Bernard Lynch, s’éjecte en vol à 500 km/h et à plus de 2 400 mètres d’altitude – atterrissant sans problème – avant de répéter l’opération à seize reprises de manière concluante. La première éjection en vol non anticipée se déroule le 30 mai 1949, lorsque le pilote d’essai John Oliver Lancaster échappe de peu à la mort en s’évacuant de son prototype en perdition. 

Aux États-Unis, le premier test de siège éjectable suit de peu l’expérience britannique, avec un succès obtenu le 17 août 1946 par le sergent Lawrence Lambert sur un chasseur lourd Northrop P-61. L’industriel McDonnel Douglas se spécialise par la suite dans la réalisation des sièges éjectables pour l’US Air Force, alors que l’US Navy adopte les sièges Martin-Baker. Ce choix repose sur les meilleures performances du siège britannique à basse altitude et à faible vitesse, un facteur décisif pour les opérations sur porte-avions. 

            

                         

En France, le premier test se déroule le 9 juin 1948 à Brétigny, réalisé par le lieutenant Robert Cartier, lui aussi sur un Gloster Meteor équipé du siège éjectable de Martin-Baker. Cartier réalise un deuxième saut le 19 juin, établissant un nouveau record du monde de vitesse d’éjection, à pas moins de 833 km/h. Ce succès intéresse les entreprises nationales françaises en pleine reconstruction dans l’après-guerre, la Société nationale de constructions aéronautiques du sud-ouest (SNCASO) créant notamment un département consacré à l’étude et au développement de cette nouvelle technologie. En janvier 1951, l’adjudant-chef André Allemand teste avec succès le premier siège éjectable français sur la base d’Orléans-Bricy.

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Sources : SHD
Droits : Armée de lair et de lespace