Jeudi 30 juin, base aérienne 102 de Dijon. Tout le personnel est réuni pour participer à l’ultime prise d’armes organisée sur les terres du Capitaine Guynemer. Plus ancienne base aérienne, la fermeture de la base dijonnaise a été saluée par la présence du général Serge Soulet, commandant les forces aériennes et du colonel Pierre Réal, commandant la BA 102, qui ont conjointement présidé cette cérémonie.
Un évènement qui clôt 110 ans d’aviation
La fermeture de la base de Dijon a été symbolisée par deux moments forts. Tout d’abord, le drapeau du groupe de chasse « Alsace » a été remis aux hautes autorités. « Ce geste qui consiste à plier un drapeau et à le remettre au commandement des forces aériennes, peu de commandant de base ont eu l’occasion de le réaliser », témoigne le colonel Pierre Réal. « C’était un moment chargé d’émotions ». Puis, le colonel Réal a remis les « clefs » de la base aérienne au colonel Bertrand François, commandant la future école de gendarmerie qui s’installe petit à petit à la place des aviateurs dijonnais, ainsi qu’à monsieur José Almeida, maire de Longvic et président du syndicat mixte qui a repris les infrastructures aéroportuaires.
Une clef symbolique a également été remise au lieutenant-colonel Lydie Sauvonnet, commandant le bureau des archives et des réserves de l’armée de l’air, unité qui restera implantée sur la « zone Défense » après la fermeture administrative de la base qui aura lieu le 31 août 2016. En effet, bien que la base aérienne « Capitaine Guynemer » ferme ses portes, quelques aviateurs (65 très exactement) lui survivent. Ils seront tous rattachés à la base aérienne 942 de Lyon-Mont Verdun.
Une fermeture en plusieurs étapes
Cette fermeture représente l’aboutissement d’une mission confiée en octobre dernier au colonel Pierre Réal : « Cette cérémonie très émouvante représente pour tous les membres de la base, l’aboutissement d’un long travail » explique-t-il. « Il a fallu coordonner plusieurs éléments : le départ des 1000 militaires et 200 civils de la base puis le transfert des unités. C’est un véritable travail d équipe, qui a dû être mené en prenant en considération les aspirations de chacun et les besoins de l’institution. Le tout en continuant de remplir les missions de la base.»
Les éléments air remplissant des missions opérationnelles, telles que le commando parachutiste de l'air n°20, ou bien l’unité d’instruction spécialisée sur Mirage 2000 ont déjà été transférés sur d’autres bases. « Ces unités participeront à la transmission de l’histoire de la BA 102, explique le colonel Pierre Réal. De même, je souhaite aux aviateurs qui quittent la base aérienne de poursuivre les traditions dijonnaises et de garder dans leur coeur les instants de camaraderies qu’ils y ont vécu. »
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
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