L’adjudant Karine est passionnée par son métier de sauveteur-plongeur pour lequel elle a fait preuve de ténacité. Elle était la seule femme sauveteur-plongeur héliporté (SPH) des armées, jusqu'à il y a un an, lorsqu’une camarade de la Marine nationale a rejoint les rangs.
Engagée il y a 26 ans dans l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE), l'adjudant Karine s’est engagée en tant que monitrice de sport et a servi dans la spécialité pendant presque dix ans. Elle découvre le métier de sauveteur-plongeur héliporté en 2001 lors d'un déplacement à Djibouti, au sein des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ). Au fil des échanges, il lui est conseillé de patienter, puisque le concours n’est pas encore ouvert au personnel féminin. Et c'est en février 2003, à 28 ans, âge maximum pour présenter les épreuves, qu’elle réussit les tests. Chaque jour, elle s'est entraînée sans relâche: natation, musculation, course à pied... afin de décrocher une place à l'école des plongeurs de Saint-Mandrier. Objectif atteint.
Pugnace, elle arrive à Saint-Mandrier entourée de 46 autres camarades, dont une femme. Le stage de sélection, étendu sur six semaines, se révèle particulièrement éprouvant tant physiquement que mentalement: « Nous devons savoir répondre immédiatement à l'exercice demandé. Il n’y a pas de phase d'apprentissage, nous devons pouvoir restituer dans la foulée. » À chaque étape, les candidats peuvent être éliminés: elle finit 9e sur les 17 lauréats. À la suite de l'instruction sur la base aérienne (BA) 120 de Cazaux, incluant le volet aéronautique, l'adjudant est brevetée plongeur-héliporté en finissant major de sa promotion.
Elle est premièrement affectée sur la base aérienne 126 de Solenzara, dans l'escadron d’hélicoptères (EH). En son sein, elle participe à une mission qui marquera sa carrière : une double éjection de pilotes de Mirage 2000. En 2006, l'adjudant Karine suit une formation sur un an dans l’optique de devenir instructeur de survie à Cazaux, où elle reste affectée pendant sept ans. Malgré son nouveau poste, elle a à cœur de se maintenir en condition physique. C’est d’ailleurs l’une des premières difficultés de son métier exigeant de sauveteur-plongeur héliporté : être en permanence physiquement, mentalement et techniquement apte. En 2016, elle est ensuite affectée au sein de l'EH Pyrénées à Cazaux en tant que cheffe SPH.
L'unique femme sauveteur-plongeur héliporté de l'AAE se retrouve enfin à Djibouti sur la BA 188 depuis 2018, où elle alterne évacuations sanitaires et Search and Rescue (SAR—recherche et sauvetage).
Sources : EMA
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