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EPIAS, préparation avant le théâtre afghan

Mise à jour  : 07/10/2011 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Champlitte, Haute-Saône, jeudi 6 octobre 2011. Au faîte d’une colline, une équipe de commandos observe la vallée en contrebas. L’un des hommes du groupe, le contrôleur aérien avancé (Forward Air Controller – FAC), est en contact radio avec le pilote d’un Hawk de la Royal Air Force (RAF). En quelques échanges codifiés et en langue anglaise, l’avion de chasse effectue un passage à très basse altitude, appelé Show of Force. Cette scène se déroule lors de l’exercice EPIAS. Pour ces combattants, c’est l’ultime préparation avant leur déploiement en Afghanistan.

«Organisé du 3 au 14 octobre 2011 par le commandement des forces aériennes, EPIAS est un entraînement interarmées et interallié consacré à l’appui aérien rapproché, plus communément appelé Close Air Support (CAS), explique le lieutenant-colonel Marc Soriano, directeur de l’exercice. Les scénarios tactiques sont établis à partir des retours d’expérience du théâtre d’opérations afghan. Le but est de préparer les participants à l’exercice de manière très réaliste.» Inspiré des exercices de type Serpentex, EPIAS entraîne les troupes au sol, les équipages en vol et le personnel de l’armée de l’air inséré dans les structures de commandement interarmées.

Pour le volet terrestre, les spécialistes du guidage aérien des trois commandos parachutistes de l'air (CPA), des commandos britanniques du RAF Regiment et des équipes de l’armée de terre multiplient les missions de CAS. Ces derniers opèrent principalement dans le Doubs (25) sur le camp du Valdahon, en Côte d’Or (21) à proximité de Beaune et en Haute-Saône (70) dans la localité de Champlitte.

«L’exercice maintient à jour nos qualifications de FAC, détaille le lieutenant Olivier du CPA n°20 de Dijon. Durant deux semaines, nous avons l’occasion de réaliser de nombreux guidages. Pour ma part, les deux atouts majeurs de cet entraînement sont la répétition des procédures de l’Otan et l’emploi de la langue anglaise.» Ce volet linguistique est particulièrement renforcé par la présence de 60 militaires britanniques à tous les échelons de l’exercice. En effet, en plus des troupes au sol, des spécialistes insérés dans les structures de commandement et des pilotes de chasse ont été déployés.

Un détachement du 100th Squadron de la Royal Air Force, s’est installé sur la base aérienne 102 de Dijon. Aux commandes de cinq avions Hawk, ils mènent leurs missions aux côtés de leurs homologues français de l’escadron d’entraînement 2/2 «Côte d’Or», pilotant pour leur part des Alphajet. D’autres aéronefs complètent le dispositif aérien: des Mirage 2000 D de la base aérienne de Nancy et des Rafale de Saint-Dizier.

Après une phase initiale de montée en puissance, appelée warm up, EPIAS atteint aujourd’hui son rythme de croisière pour parvenir à un degré de réalisme proche de la situation que rencontrent les combattants en Afghanistan.


Sources : Armée de l'air
Droits : Armée de l'air