L’ancien pilote s’est éteint à l’âge de 98 ans. Il avait combattu durant la Seconde Guerre mondiale, la Guerre d’Indochine puis la Guerre d’Algérie. Il comptabilisait plus de 38 000 heures de vol.
À 15 ans, il rencontre Jean Mermoz, figure de l’aéropostal, qui lui transmet la passion de l’aéronautique. Un an plus tard, en 1937, Jean Adias entame sa carrière de pilote, en étant breveté plus jeune pilote de tourisme de France, au sein de l’Aviation Populaire. Un an plus tard, il s’engage dans l’Armée de l’air, en tant que sous-officier du personnel navigant (PN) à l’École de l’Aviation d’Istres. Il devient pilote militaire en 1939 et choisit le bombardement. Il est, par la suite, formé au centre d’instruction de Marrakech où il vole sur Bloch 210. Un appareil connu pour ses fragilités moteurs, baptisé « Le cercueil volant ». Cette même année, il effectue un vol en tant que copilote du capitaine Antoine de Saint-Exupéry.
Au cours de sa carrière militaire, Jean Adias est affecté au cœur de plusieurs théâtres d’opérations. Il se trouve successivement en Tunisie, lors de la campagne contre l’Afrika Korps du Maréchal Rommel, à Madagascar (« Campagne de Madagascar »), en Indochine durant la Bataille de Dien Bien Phu. En 1962, il termine la Guerre d’Algérie. Il comptabilise plus de 38 000 heures de vol sur 134 types d’avions différents et totalise 1241 heures de missions de guerre.
Officier sorti du rang, le colonel Adias a été décoré à plusieurs reprises : commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec 18 citations dont huit à l’ordre de l’Armée (Palmes), médaille de l’Aéronautique à titre exceptionnel. Il fut également officier de l’Ordre National du Mérite avant d’être élevé au rang de Grand Croix le 10 janvier 2019, sur la base aérienne (BA) 118 de Mont-de-Marsan.
Le colonel Jean Adias a consacré sa vie à l’Armée de l’air.
La cérémonie funéraire s’est déroulée le vendredi 14 août 2020, à l’église Saint-Jacques de Pau.
Sources : armee de lair
Droits : armee de lair